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Colère des hospitalo-universitaires, les explications d’Ahlem Belhaj
04/03/2021 | 14:53
2 min
Colère des hospitalo-universitaires, les explications d’Ahlem Belhaj

 

« Si la situation continue ainsi, au final il n’y aura plus de médecins pour former la nouvelle génération et personne pour soigner les citoyens dans les hôpitaux », a indiqué, ce jeudi 4 mars 2021, Ahlem Belhaj, secrétaire générale du Syndicat des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).

 

Elle a précisé, lors de son intervention dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM, que les accords conclus avec le gouvernement trainent à être publiés et appliqués et que la dégradation des établissements publics combinée à la situation inacceptable des hospitalo-universitaires conduit à la hausse du nombre de praticiens qui optent pour l’émigration.

 

« Nos principales revendications consistent à sauver le secteur public de la santé d’abord et sécuriser les établissements où les agressions deviennent courantes mais aussi et surtout à payer les hospitalo-universitaires pour les cours assurés. Nous sommes des enseignants, nous travaillons dans les CHU et assurons des cours à la Faculté et au sein même des hôpitaux où nous formons les étudiants au métier. Nous ne sommes payés pour ce travail contrairement à nos collègues dans d’autres disciplines et ce n’est pas du tout normal surtout en ces temps », a ajouté Ahlem Belhaj, soulignant que cette anomalie a été rectifiée dans de nombreux pays et que des solutions existent pour régulariser définitivement la situation des 2500 hospitalo-universitaires tunisiens.

 

Elle expliqué que si les hospitalo-universitaires relèvent aujourd’hui du ministère de la Santé, rien ne devrait empêcher un changement de statut qui serait à cheval avec le ministère de l’Enseignement supérieur comme cela a été appliqué ailleurs mais qu’en Tunisie cette reconnaissance est repoussée.

« Cela fait un mois que nous sommes en grève et que nous n’assurons plus les cours. Le ministère de l’Enseignement supérieur est totalement absent et n’a réagi d’aucune manière. Est-ce normal ? Non évidemment, surtout que le volume des cours annuels est important et que nous craignons l’année blanche si ça continue », a poursuivi Mme Belhaj.

 

Elle a enfin rappelé que le secteur public est celui qui accueille 80% des malades, que ce sont les CHU qui accueillent les cas les plus critiques et qui disposent des technologies de pointe pour réaliser les actes les plus délicats, soulignant à ce propos que l’Etat a tort de ne pas valoriser ses compétences et de les pousser à opter pour le privé ou carrément partir à l’étranger où elles sont non seulement plus reconnues mais en plus largement mieux rémunérées.

 

 

 

M.B.Z

 

 

 

04/03/2021 | 14:53
2 min
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Commentaires
Ahmed
Une grande dame.
a posté le 04-03-2021 à 19:23
Une pédopsychiatrie de grande valeur.
Une syndicaliste d'exemption.
Ya 7asra
La dame ne connaît pas l'histoire du dossier
a posté le 04-03-2021 à 19:00
Lorsque l'indemnité d'encadrement et de recherche a été octroyée pour la première fois, c'était pour rétribuer l'effort des hospitalo-universitaires notamment en ce qui concerne les heures d'enseignement et d'encadrement des thèses, comme cela était souligné dans l'exposé des motifs.
En réalité, ce qui pousse les HU, à adopter cette attitude revendicative, c'est essentiellement la mollesse du gouvernement en place qui, depuis qu'il est là a encouragé le corporatisme, mais aussi la jalousie par rapport au secteur privé.
Ce qui est certain, c'est que ce gouvernement a accordé des revalorisations à des corps qui ne meurent pas de faim. Des revalorisations non justifiées eu égard à la situation désastreuse d'aujourd'hui.
Dommage !
Eclairage
Le grand nettoyage de printemps !
a posté le 04-03-2021 à 16:08
Maintenant que c'est dit, Mme Belhaj peut passer à l'étape suivante de la mobilisation générale : assiéger à Bardo le Gouvernement des islamistes aux mains sales et réclamer un vrai Gouvernement de compétences propres et honnêtes...Le peuple suivra, en mémoire de Badreddine, Bouazizi, Chokri, Mohamed, tous nos soldats martyrs et les autres victimes de la Mafia islamiste .
DHEJ
Encore et encore...
a posté le à 18:25
Des compétences !


C'est chiche, y en a plus.

Les vrais, les pros et les plus aptes sont les instructeurs- commandants de bord. Eux qui Gouvernent les avions ; mais ils auront besoin de comprendre comment SE GOUVERNE L'EX'?CUTIF!
Eclairage
Bravo !
a posté le à 15:39
DHEJ le seul homme sur terre à "Gouverner" les avions !!

Les "pros" doivent peut-être commencer par faire la différence entre la gouverne de direction et le verbe gouverner...!!
DHEJ
Elle doit demander secours aux...
a posté le 04-03-2021 à 15:05
Aux femmes démocrates!

Pas toutes les femmes, les femmes juges sont gracieusement payées.