Le membre du bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), chargé de la production végétale, Chokri Rezgui, a affirmé, mardi 11 juin 2024, que la moisson de blé de cette année sera meilleure que celle de l’année dernière.
M. Rezgui a expliqué, au micro de Khaled Abidi dans l’émission La Matinale 7/10 sur les ondes d’IFM que la saison a démarré il y a une vingtaine de jours et que les débuts étaient difficiles, puis ça s’est amélioré et jusqu’à mars 2024, la moisson s’annonçait prometteuse. Mais, malheureusement, les hautes températures enregistrées quelques jours au mois de mars dernier l’ont négativement impactée : « la masse végétative était bonne mais il y a eu un avortement des épis de blé », a-t-il soutenu.
Le responsable a assuré qu’il est impossible actuellement d’évaluer la moisson, car dans un même champ, les épis ne sont pas homogènes. Et de spécifier que certains techniciens avaient fait des évaluations, mais au final la récole était la moitié de ce qu’ils avaient estimé. Cela dit, il a affirmé que certains indicateurs prouvent que la moisson de cette année sera meilleure que celle de l’année dernière.
En réponse à une interrogation de l’animateur, Chokri Rezgui a toutefois noté que la moisson ne sera pas suffisante pour couvrir les besoins du pays.
Pour lui, le concept même n’est pas réaliste et induit en erreur : « Tout le monde a fait des efforts, l’État a assuré les semences, les agriculteurs ont travaillé d'arrache-pied, mais notre moisson dépend de la pluviométrie », a-t-il précisé.
I.N.
