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Ce qui se passe dans le secteur de l'hémodialyse
27/12/2022 | 09:21
3 min
Ce qui se passe dans le secteur de l'hémodialyse


La présidente de la Chambre syndicale des cliniques d’hémodialyse Hajer Limam est revenue, mardi 27 décembre 2022 sur l’annonce de suspension d’activité prévue en janvier par les professionnels du secteur qui intervient après l’échec de toutes les tentatives de dialogue avec la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), alors que la situation financière des cliniques d’hémodialyse ne cesse de se dégrader.  

Invitée de la matinale d’Express FM, Hajer Limam a expliqué que les cliniques d’hémodialyse se faisaient rembourser en priorité par la Cnam avec un décalage d’un mois au plus tard. Cependant, alors que les coûts de prise en charge des patients a augmenté, la cotisation de l’État est restée la même. La dernière révision des cotisations date de 2019, selon Mme Limam. 

Quand les professionnels ont commencé à se plaindre du maintien des mêmes tarifs des cliniques appliqués depuis le lancement de cette activité dans les années 80, la Cnam a simplement allégé la tâche des cliniques en leur supprimant la prise en charge des analyses par exemple alors que cela fait partie des services offerts aux patients ou encore leur réduire la TVA, a expliqué Mme Limam. 

« En 2015, la Cnam a porté plainte contre les cliniques d’hémodialyse car nous avons exigé une cotisation des patients pour couvrir nos charges », a-t-elle ajouté notant qu’en 2016 la Cnam a fini par augmenter les frais de soins. « Cela ne couvre toujours pas nos charges car il y a un écart de 15 dinars entre ce que la Cnam nous rembourse et les coûts de prise en charge », a-t-elle affirmé rappelant que le ministère de la Santé a révisé à plusieurs reprises le protocole de soins pour rester conforme aux normes françaises mais avec les moyens du bord. 

La crise Covid-19 a entravé les négociations qui devaient se faire en 2019 et a négativement impacté la situation financière des cliniques d’hémodialyse. La révision des tarifs n’a donc été abordé qu’en 2021 et c’est le ministère de la Santé qui a pris en charge l’étude de coûts, selon Mme Limam. « La séance coûte 180 dinars alors que la Cnam ne rembourse que 116 dinars, ce qui implique une perte de 64 dinars par séance pour les cliniques d’hémodialyse », a-t-elle déclaré précisant que la Cnam a accepté d’en rembourser quatorze dinars sur deux ans, soit sept dinars en 2022 et de même en 2023. 

Interpellée sur la suspension d’activité prévue, Mme Limam a fait savoir que cela concernera uniquement le transport des patients vers les centres d’hémodialyse et non l’ensemble de l’activité du secteur. Elle a ajouté, dans ce sens, que la Cnam avait refusé de prendre en charge le remboursement des frais de transport. 

Lundi, le président de la République, Kaïs Saïed, a nié l'existence d'une crise dans le secteur notant que les équipements et les médecins sont disponibles. 

 

Business News est revenu sur la première annonce de la chambre. Il en ressort que la structure avait en effet annoncé la suspension de toutes les activités hormis les cas urgents. Il semblerait que les responsables aient finalement décidé de mettre de l’eau dans leur vin en suspendant seulement l’activité de transport. Ce revirement survient au lendemain des déclarations du président de la République à propos des activités des centres d’hémyodialyse.

Ci-joint le communiqué en question

 

N.J. 

27/12/2022 | 09:21
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