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Ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas encore de l’élection présidentielle
Par Sofiene Ben Hamida
07/07/2024 | 16:00
3 min
Ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas encore de l’élection présidentielle

Par Sofiene Ben Hamida


Bon maintenant, on sait qu’il y aura une élection présidentielle le 6 octobre prochain. Ceux qui veulent voir dans cette date un symbole, doivent calmer leur hardiesse.

Les « tabbalas et zakkaras » du « Massar » doivent se rappeler que le 6 octobre 1973, n’a pas été uniquement une date glorieuse avec le passage des soldats égyptiens de la Ligne Bar-Lev. Cette date a été aussi le début d’une guerre arabo israélienne qui a conduit, encore une fois, à une défaite à cause des trahisons des régimes arabes. Restons donc humbles et faisons ensemble que la prochaine élection présidentielle soit un événement strictement tunisien qui nous rapprochera réellement de la démocratie. Cela est-il encore possible ? Est-il réaliste de continuer de croire au succès de la prochaine échéance électorale avec tous les indices négatifs qui inondent l’espace public ? Je reste optimiste même si je suis de nature incrédule.

 

On sait aussi que cette élection sera organisée par l’Isie, instance dite indépendante des élections. Là, on commence à être sceptique et douter du bon déroulement de tout le processus électoral qui jusqu’à maintenant n’a pas été exempt de tout reproche. D’abord, parce que des doutes pèsent sur l’indépendance de cette instance et de ses membres à l’égard du pouvoir exécutif et particulièrement vis-à-vis du président de la République. Alors qu’elle avait la tutelle absolue sur tout le processus électoral, elle s’est désistée volontairement de toutes ses prérogatives au profit du président de la République et n’a gardé que le rôle d’exécutant. Pire, comme tous les subalternes, elle se plait de faire du zèle. Pour faire plaisir à son patron, elle s’acharne contre ses opposants réels ou potentiels en multipliant les plaintes contre eux sur la base du décret liberticide N°54. Dans sa flatterie servile, elle n’a pas hésité à reconduire une nouvelle condition de candidature, ce fameux bulletin N°3, rejetée pourtant par le tribunal administratif depuis des années déjà.

 

Par contre, ce que l’on ne connait pas encore de cette élection c’est l’intensité de la compétition entre les candidats. D’abord, y aura-t-il des candidats qui se présenteront à la magistrature suprême face au président sortant ou le pays se retrouvera-t-il avec un candidat unique ? À l’heure actuelle, il est inquiétant de voir les candidats annoncés ou potentiels à cette élection ou bien sous les verrous, ou bien en exil de peur des poursuites contre eux. Cette situation sape un principe essentiel de la démocratie qui est le droit de tout citoyen à participer à la gestion publique de son pays et le devoir de l’État de garantir les conditions d’une compétition équitable entre les différents candidats.

Et même s’il y aura des candidatures multiples, quelles seront les conditions de déroulement de la campagne alors que les médias sont muselés, les journalistes harcelés ou emprisonnés ? Quand l’opinion publique n’a pas les moyens d’être informée du déroulement des campagnes électorales des différents candidats ou de leurs programmes, elle risque de se désintéresser du suffrage et boycotter les urnes ce qui n’est dans l’intérêt de personne surtout le candidat gagnant qui sera un président mal élu.

 

Enfin on ne connait rien encore du déroulement du suffrage et de la transparence de l’opération de vote. On voit mal les associations et les organisations de la société civile participer énergiquement au processus électoral après la campagne de dénigrement qui les a visés et qui a conduit à l’incarcération de plusieurs de leurs dirigeants. On se rabattra surement sur les observateurs étrangers. Mais que les choses soient claires dès à présent : même si leur nombre se compte par centaines ou par milliers, des observateurs venus de pays comme la Russie, la Chine, la Corée du nord ou bien l’Égypte et l’Arabie saoudite n’apporteront aucune crédibilité au suffrage. Au contraire.

Par Sofiene Ben Hamida
07/07/2024 | 16:00
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Commentaires
EL OUAFFY Y
On sait plus on ne sait pas
a posté le 08-07-2024 à 11:31
Par mes respects le journaliste Sofiane Ben Hamida fait semblant qu il n' est au courant de rien comment il évoque les sujets que toute le monde sont au courant de ce qui se passe dans les coulisses et même un bébé le connais . Oh nous avions dévié de notre vrais objectifs D être au service du peuple au lieu de préoccuper des futures élections vraiment on a perdu beaucoups des opposants tel que Ben Brik Tawfik qui activité durant la période de Ben Ali sans aucun soucis et maintenant peut être il se trouve dans sa ville natale Le Kef attablé dans des cafés en discutant a bas voie pour qu il ne serra pas séquestré a cause de L expression c est honte un grand écrivain vive dans la peur .
riri
bravo au processus du 25 juillet. MAintenant on est avec les plus grandes nations du monde et l'objet de fiérté internationale
a posté le 08-07-2024 à 09:35
La Russie va nous aider.

Parce que la Russie est une grande démocratie ou les gens vivent heureux et sans peur au ventre.

C'est un bon modèle pour la Tunisie, avec l'Algérie et la Corée du Nord. Merci au pouvoir de prendre ces décisions judicieuses qui nous rendent fier d'être tunisiens.

Samira G
Pénurie d'hommes
a posté le 07-07-2024 à 17:57
Pénurie de rjoulia, les nouveaux 'hommes' de la Tunisie sont mous et bêtes. Kallou peuple révolutionnaire, nindibhom ala rjal tounis wi bnawitah. Ils méritent encore pire.
Larry
Je le dis .... et je le redis....
a posté le 07-07-2024 à 17:48
Les dès sont pipés....

Par l'ISIE aux bottes de KS et les candidatures qui seront refusées...
Ce sont des élections Poutinienne.... Ne venez plus nous parler de démocratie !...