Propre
Discipliné et courtois
rien de plus simple ... mais nous en sommes encore loin !
Hommage à Bajbouj qui emporte avec lui quelques secrets dans sa tombe...à moins que !!!
Tahia Tounes
Aucune raison ne nous permet de paniquer ou de développer une quelconque crainte pour l’avenir de la République après l’annonce du décès du président Béji Caïd Essebsi. Les procédures sont clairement prévues et définies par la constitution. Il faudrait juste s’appliquer à les suivre et les respecter.
En gros, la constitution stipule qu’en cas de décès du président de la République, la cour constitutionnelle constate la vacance définitive du poste et informe le président du parlement qui occupe immédiatement le poste de président de la République. La principale tâche du nouveau chef de l’Etat sera d’organiser l'élection présidentielle dans un délai d’au moins quarante-cinq jours et dans quatre-vingt-dix jours au plus tard. Dès aujourd’hui donc, l’actuel président de l’ARP, Mohamed Ennaceur sera proclamé président de la République pour les quelques prochains mois jusqu’à la proclamation définitive de l’élection du nouveau président.
Le seul petit problème réside dans le fait que formellement, c’est la cour constitutionnelle qui doit constater le décès du président et que pratiquement, cette cour n’existe pas encore. Sans revenir aux raisons du retard pris sur les délais de la mise en place de la cour constitutionnelle, il est aisé de penser que l’absence de cette cour ne devrait pas empêcher tous les Tunisiens, sans exception, de constater et de s’assurer du décès de leur président. En 1987, un certain 7 novembre, on s’est suffi d’un certificat médical pour changer de régime. A la fin de juin dernier, on a cherché à constituer une commission médicale pour constater la vacance provisoire du pouvoir. Aujourd’hui, nous pouvons nous suffire d’un certificat de décès des médecins traitants du président pour enclencher en souplesse le processus de transition tel qu’il est décrit par la constitution.
En fait, le principal défi des Tunisiens aujourd’hui, tous les Tunisiens, est de démontrer, encore une fois qu’ils sont profondément républicains. Cela semble le cas pour les citoyens qui, malgré l’émotion, ne montraient ce matin aucun signe de panique ou de peur. Avouons que Bajbouj, comme les Tunisiens aimaient appeler leur président, avait préparé l’opinion à accepter son départ avec ses hospitalisations répétitives au cours de ces deux derniers mois.
La classe politique tunisienne, qui n’a pas toujours été à la hauteur, semble elle aussi réussir son examen cette fois. Une grande sérénité se dégage des premières réactions des acteurs politiques de tous bords. Les instances de l’Etat, ont réagi de leur côté d’une manière très honorable. La présidence de la République a annoncé sans tarder, avec beaucoup de sobriété et de transparence le décès du président Béji Caïd Essebsi. Une réunion d’urgence a eu lieu aussitôt au Bardo entre le président de l’ARP Mohamed Ennaceur et le chef du gouvernement Youssef Chahed. Suite à quoi, le gouvernement décrète le deuil national et le président du parlement annonce publiquement, en présence du chef du gouvernement, le décès du président et l’enclenchement du processus de transition.
Politiquement et pratiquement donc, l’Etat tunisien est en train de réussir un test important dans son histoire. C’est la première fois en effet que la République se trouve confrontée à une telle situation. Au cours de la première république les deux premiers présidents avaient été déposés : Habib Bourguiba par un putsch médical et Zine Abidine Ben Ali par une révolution populaire. Le président Béji Caïd Essebsi est donc le premier président tunisien qui décède dans l’exercice de ses fonctions ce qui nécessite, pour la première fois, le recours aux dispositions de la constitution concernant la vacance définitive du poste de président.
Les prochaines heures devraient confirmer ce comportement salutaire pour les Tunisiens et le pays. Merci Monsieur le président Béji Caïd Essebsi, pour qui Haibat Al Dawla (NDLR : prestige de l’Etat) n’est pas qu’un simple slogan, de nous fournir, une dernière fois, l’occasion de démontrer que nous sommes un peuple respectable dans un pays qui force le respect.
Aucune raison ne nous permet de paniquer ou de développer une quelconque crainte pour l’avenir de la République après l’annonce du décès du président Béji Caïd Essebsi. Les procédures sont clairement prévues et définies par la constitution. Il faudrait juste s’appliquer à les suivre et les respecter.
En gros, la constitution stipule qu’en cas de décès du président de la République, la cour constitutionnelle constate la vacance définitive du poste et informe le président du parlement qui occupe immédiatement le poste de président de la République. La principale tâche du nouveau chef de l’Etat sera d’organiser l'élection présidentielle dans un délai d’au moins quarante-cinq jours et dans quatre-vingt-dix jours au plus tard. Dès aujourd’hui donc, l’actuel président de l’ARP, Mohamed Ennaceur sera proclamé président de la République pour les quelques prochains mois jusqu’à la proclamation définitive de l’élection du nouveau président.
Le seul petit problème réside dans le fait que formellement, c’est la cour constitutionnelle qui doit constater le décès du président et que pratiquement, cette cour n’existe pas encore. Sans revenir aux raisons du retard pris sur les délais de la mise en place de la cour constitutionnelle, il est aisé de penser que l’absence de cette cour ne devrait pas empêcher tous les Tunisiens, sans exception, de constater et de s’assurer du décès de leur président. En 1987, un certain 7 novembre, on s’est suffi d’un certificat médical pour changer de régime. A la fin de juin dernier, on a cherché à constituer une commission médicale pour constater la vacance provisoire du pouvoir. Aujourd’hui, nous pouvons nous suffire d’un certificat de décès des médecins traitants du président pour enclencher en souplesse le processus de transition tel qu’il est décrit par la constitution.
En fait, le principal défi des Tunisiens aujourd’hui, tous les Tunisiens, est de démontrer, encore une fois qu’ils sont profondément républicains. Cela semble le cas pour les citoyens qui, malgré l’émotion, ne montraient ce matin aucun signe de panique ou de peur. Avouons que Bajbouj, comme les Tunisiens aimaient appeler leur président, avait préparé l’opinion à accepter son départ avec ses hospitalisations répétitives au cours de ces deux derniers mois.
La classe politique tunisienne, qui n’a pas toujours été à la hauteur, semble elle aussi réussir son examen cette fois. Une grande sérénité se dégage des premières réactions des acteurs politiques de tous bords. Les instances de l’Etat, ont réagi de leur côté d’une manière très honorable. La présidence de la République a annoncé sans tarder, avec beaucoup de sobriété et de transparence le décès du président Béji Caïd Essebsi. Une réunion d’urgence a eu lieu aussitôt au Bardo entre le président de l’ARP Mohamed Ennaceur et le chef du gouvernement Youssef Chahed. Suite à quoi, le gouvernement décrète le deuil national et le président du parlement annonce publiquement, en présence du chef du gouvernement, le décès du président et l’enclenchement du processus de transition.
Politiquement et pratiquement donc, l’Etat tunisien est en train de réussir un test important dans son histoire. C’est la première fois en effet que la République se trouve confrontée à une telle situation. Au cours de la première république les deux premiers présidents avaient été déposés : Habib Bourguiba par un putsch médical et Zine Abidine Ben Ali par une révolution populaire. Le président Béji Caïd Essebsi est donc le premier président tunisien qui décède dans l’exercice de ses fonctions ce qui nécessite, pour la première fois, le recours aux dispositions de la constitution concernant la vacance définitive du poste de président.
Les prochaines heures devraient confirmer ce comportement salutaire pour les Tunisiens et le pays. Merci Monsieur le président Béji Caïd Essebsi, pour qui Haibat Al Dawla (NDLR : prestige de l’Etat) n’est pas qu’un simple slogan, de nous fournir, une dernière fois, l’occasion de démontrer que nous sommes un peuple respectable dans un pays qui force le respect.