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Béji Caïd Essebsi : L'armée assurera la protection des sites de production !
10/05/2017 | 13:53
5 min
Béji Caïd Essebsi : L'armée assurera la protection des sites de production !

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi s’est adressé au peuple tunisien, aujourd’hui, mardi 10 mai 2017, en direct du palais des Congrès de Tunis.

 

C’est devant une grande présence médiatique, de personnalités nationales et gouvernementales, que le chef de l’Etat a annoncé, clairement et fermement que l’armée assurera la protection des sites de production, notamment, le pétrole et le phosphate, ajoutant que le blocage des routes ne sera plus permis.

 

«  La Tunisie a vécu une révolution menée par une jeunesse non encadrée et sans aucune orientation idéologique. Cette révolution a permis la réalisation de plusieurs acquis, notamment, en termes de libertés, ainsi que la tenue d’élections libres et transparentes. Cette démarche démocratique a conféré à la Tunisie un rayonnement international », a-t-il affirmé en entamant son discours.

Cependant, il a estimé que la démarche démocratique en Tunisie est sérieusement menacée dans la mesure où certaines parties sèment le désordre et menacent de désobéissance civile dès lors qu’ils contestent des projets de loi présentés devant l’Assemblée des représentants du peuple. « Lorsque des lois sont devant l’assemblée, et que des gens descendent dans les rues pour contester et appeler à la désobéissance civile : c’est une menace à la démarche démocratique ! Je n’accepte pas qu’on n’ait plus confiance dans le pouvoir législatif », a-t-il fermement souligné.

 

Par ailleurs, il a affirmé la régression de certains partis, auparavant influents, face à d’autres qui n’ont même pas existé sur la scène nationale. Il a souligné qu’il s’agit des règles de la démocratie tout en rappelant l’approche des élections municipales et le maintien des dates fixées au préalable.

Dans ce contexte, il est revenu sur la décision de démission annoncée, hier par le président de l’ISIE «  il m’a appelé vers 14h pour m’informer de sa démission. Je lui ai dit que j’ai, déjà, appris cette nouvelle. Tu aurais pu m’en parler avant, j’aurais pu te donner mon avis, ou encore te dire que le timing est mal choisi », a-t-il indiqué en présence de Chafik Sarsar qui semblait mal à l’aise par cette remarque.

 

D’autre part, il a exprimé son refus pour tous les appels à des élections anticipées, niant par la même occasion son intention de renoncer à l’Accord de Carthage, assurant qu’il reste en faveur de l’Union nationale : « Vous devez aider les personnes qui ont été élues, au lieu de creuser dans le passé. L’avenir est plus important, et la Tunisie fait face à plusieurs défis. Nous ne pouvons les remporter qu’en étant unis et solidaires ».

 

 

Le président de la République s’est également penché sur les multiples manifestations, considérant qu’elles ne sont pas, toutes légales : « Ceux qui veulent protester doivent le faire dans le cadre de la loi, et non en bloquant la production et les routes. Pour toutes ces considérations, l’armée protègera les sites de production. Cependant, je tiens à mettre en garde, que l’armée sera ferme dans sa mission. Les sit-inneurs d’El Kamour peuvent y rester tant qu’ils veulent, et l’Etat les protégera s’il le faut, mais leurs revendications sont impossibles à réaliser. Même si les sit-inneurs d’El Kamour sont dans leur droit, on ne peut applaudir leur action. Il est inadmissible de bloquer les routes et la production », a-t-il affirmé en substance, tout en faisant un clin d’œil au parti Ennahdha et les communiqués publiés par Ali Laârayedh et Abdelkarim Harouni qui soutenaient ses manifestations de Tataouine et le sit-in d’El Kamour.

 

Dans un deuxième temps, M. Caïd Essebsi s’est attaqué au volet de la réconciliation économique et financière, assurant que l’investissement est primordial pour assurer le développement, sauf que certains investisseurs se retrouvent bloqué au niveau de l’administration tunisienne : « les cadres administratifs ont peur d’être jugés en appliquant les consignes, ainsi, plusieurs projets sont bloqués, voire même, annulés. Dans ce contexte, je cite le cas d’un investisseur qui prévoyait un projet d’une valeur de un milliard et 600 millions de dinars. Ce projet qui pouvait créer 50 mille postes d’emploi a été annulé à cause du blocage au niveau de l’administration. Il a été réalisé dans un autre pays concurrent » !

« Seriez-vous les seuls patriotes ? Nous avons tous milité pour la Tunisie ! », a-t-il martelé en s’adressant aux personnes qui refusent le projet de la réconciliation.

 

Le président de la République a poursuivi son discours, qui faut-il le noter, prononcé de mémoire et sans aucun support papier, en affirmant que tous les indices de croissance sont en train de s’améliorer progressivement, allant de la production du phosphate au tourisme : « L’Etat est en train d’accomplir son devoir comme il se doit. D’ailleurs, le FMI va nous soutenir parce qu’il veut nous encourager dans notre démarche. Ainsi, j’appelle toutes les organisations nationales à contribuer à la mise en place des réformes nécessaires dans ce sens ».

M. Béji Caïd Essebsi a, également, annoncé la restructuration du ministère de l’Intérieur, appelant au respect des forces de l’ordre et à ne pas éparpiller leurs efforts, à travers les grabuges et les violences inutiles à l’instar de ce qui se passe dans les stades et les manifestations injustifiées. Et de rappeler que l’Etat poursuit encore sa lutte contre le terrorisme.

 

Au final, il a affirme qu’il pardonne tous ceux qui lui ont porté atteinte vu son attachement aux valeurs de l’islam qui reste une religion prônant les principes de la tolérance.

« Cependant, la Tunisie a besoin de tous ses hommes et de ses femmes. Et heureusement qu’elle possède des femmes !» a-t-il conclu

 

Sarra HLAOUI

10/05/2017 | 13:53
5 min
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Commentaires (43)

Commenter

Simon
| 11-05-2017 20:23
Formé dans les académies militaires US, il fait partie de la lignée des dictateurs formés par les américains. Tout comme Pinochet et consorts, les US cherchent des brutes incultes qui appliqueront bêtement et méchamment les ordres.

L'anti-américanisme de façade est la grosse blague du siècle et c'est une couverture tout à fait logique pour leurs agents.

Fais semblant de ne pas comprendre :-)

Si tu aimes tant les dictateurs éclairés, va en Arabie Saoudite retrouver ton maître entre deux bases américaines :-)

Léon
| 11-05-2017 18:25
Jusque là, c'est la Tunisie que l'on tue sous prétexte de démocratie et de libertés.
Je te signale au passage, que l'équivalent de ton général américain, a sévi en Irak, en Libye, en Tunisie et au Yémen et fais de son mieux pour sévir en Tunisie si par malheur cette dernière émettait une quelconque velléité de progrès et de rayonnement. Tout cela sous les applaudissement de ceux qui te ressemblent.
Alors essaie de voir clair chez toi avant de voir clair au Vietnam (un Grand peuple sans comparaison avec les traitres de chez nous).
Tes comparaisons inadaptées adressées à celui qui a vu juste depuis le début, là où vous avez tellement manqué de jugeote que vous en ruinâtes votre pays, sont aussi impudiques qu'inutiles et stériles.

VIVE BEN ALI.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant Souverainiste.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

IBN KHALDOUN
| 11-05-2017 15:27
BONJOUR Mr, la solution? elle se trouve à la fin d'un article paru aujourd'hui dans BUSINESS NEWS (11/5/17) intitulé TUNISIE: le rapport d'international CRSIS GROUP sur la corruption, le népotisme, le régionalisme. En clair elle est politique. Certes le mot creux est fort veuillez m'en excuser si j'ai froissé votre sensibilité.

Simon
| 11-05-2017 10:20
"Il faut impérativement mettre hors d'état de nuire ce type de personnes (c-a-d la quasi-totalité du peuple), à défaut de voir le pays sombrer dans une guerre civile atroce"

Ahahahah..

En son temps, le général US Westmoreland, en charge des atrocités au Vietnam avait eu la même phrase à peu de choses près

"Pour sauver le village, nous avons du le détruire".

Simon
| 11-05-2017 10:17
Les dictatures, dont vous faites l'apologie, n'ont jamais été très fortes avec les chiffres.

Le mensonge est l'oxygène de la dictature. Cela commence par le score des élections et cela se propage à absolument tous les domaines y compris les statistiques diverses.

Si vous croyez les chiffres d'une dictature, grand bien vous fasse. Mais ne prenez pas votre cas pour une généralité.

Les centaines de sociétés installées dans le sud tunisien y font de la "prospection" depuis des décennies sans aucun doute ?

Ce dossier ne sera jamais refermé tant que TOUTE la lumière n'y sera faite.

C'est une lame de fond.

Simon
| 11-05-2017 08:43
Merci pour votre mot.Je regarde cela.

Mais je regrette d'avance que des données récentes sur la production tunisienne de pétrole ne soient pas disponibles et surtout que des compteurs ne soient pas installés aux points d'extractions.

Tout ce que l'on sait avec certitude, c'est que des centaines de sociétés exploitent le sud tunisien et des plateformes offshore au large de Gabes.


Le secret a entouré cette affaire depuis des décennies...Cela pue la corruption à des milliers de km.... et un tel scandale ne pouvait être contenu que grâce à la chape de plomb dictatoriale.

L'opacité, les eaux troubles et l'omerta forment le marécage de prédilection pour la mafia locale et ses maîtres étrangers.

Léon
| 11-05-2017 07:42
Je vois que certains confondent une faible production de pétrole avec ce que l'on appelle "les pays producteurs de pétrole".
La Tunisie produit du pétrole, certes. Et ni Bourguiba, ni Ben Ali ne le cachaient. Vous pouvez me croire ou ne pas me croire, on l'apprenait au lycée vers la fin des années 70. On savait déjà que la Tunisie produisait du pétrole de très bonne qualité, en quantité insuffisante pour la consommation locale et que l'on préférait le vendre pour en acheter plus, moins cher.
Il y a certainement eu quelques nouveaux gisements durant la période de Ben Ali; mais cela ne faisait de nous ni la Libye, ni l'Algérie. Loin de là!
Au contraire, la Tunisie avait beaucoup souffert, et souffre encore du prix des hydrocarbures et du manque de solution pour l'énergie, à un point tel qu'elle commençait à envisager sérieusement toutes les nouvelles énergies.
Donc, ces imbéciles qui parlent des gisements de pétrole tunisien, se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.
Comme je l'ai toujours souligné, le problème de nos instruits est leur manque de culture. Ils découvrent avec quatre décennies de retard ce que Léon savait depuis sa plus tendre enfance. Moins ils sont cultivés, plus ils étalent leur culture; comme dit le proverbe français: "la culture c'est comme la confiture; moins on en a, plus on l'étale".
Non messieurs-dames! s'il faut protéger notre production de pétrole c'est tout simplement pour assurer le peu qui vous permette de bouffer. Il s'agit d'une urgence, et le laxisme des vendeurs de démocratie était criminel en termes de souveraineté.
Je crois que le tunisien a eu tout le loisir constater de lui-même, et de montrer au monde entier, que ce n'était pas Ben Ali qui faisait barrage à la démocratie mais qu'il était dans l'obligation d'assumer ses responsabilités devant les va-nu-pieds aveuglés de haines diverses, et confondant autorité et dictature, liberté et gabegie, justice avec injustice... bref, des prétentieux, se poussant vers le bas dans une lutte continue et acharnée, afin de barrer la route à toute réussite émanant d'autrui.
Il faut impérativement mettre hors d'état de nuire ce type de personnes (c-a-d la quasi-totalité du peuple), à défaut de voir le pays sombrer dans une guerre civile atroce; car le tunisien est avant tout un sectaire, un régionaliste, manquant manifestement de patriotisme et de notion de l'état.
Les démocraties avaient de tout temps été imposés par les despotes éclairés. Jamais par les peuples eux-mêmes, comme essaient de vous le faire croire les vendeurs de démocraties, d'ingérences démocratiques, de bombardements démocratiques, et enfin de colonisations démocratiques.
La Tunisie a loupé tous les rendez-vous avec la démocratie. Une première fois, par la faute de Bourguiba, qui au lieu d'installer une monarchie constitutionnelle laissant à un Bey affaibli le rôle de la reine consort, avait eu la gourmandise de vouloir faire de la Tunisie un état européen; jusqu'à basculer dans le pouvoir à vie et devenir de facto, un nouveau roi.
Le deuxième rendez-vous loupé est par la faute du peuple qui n'a pas voulu patienter trois années pour voir la Tunisie devenir une vraie démocratie européenne en 2014, après l'avènement du dinar convertible en 2012.
Ben Ali allait quitter le pouvoir en tous les cas, et on aurait eu à choisir entre deux ou trois candidats, en évitant la gabegie de 36000 partis et surtout les partis extrêmes.
Cela aurait constitué un premier pas vers la démocratie, étape nécessaire à l'installation d'un édifice fort sur des bases solides.
Mais le peuple en a voulu autrement!
Qu'il assume.

Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya;

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.

Alya
| 10-05-2017 23:58
il faut l'application de la loi et la justice pour tous. A en commencer par ceux qui ne paient par leur impôts, qui ne respectent pas les lois de l'urbanisme, le code de la route, la corruption surtout!!! C'est pour ses raisons qu'on es arrivé a ce point!!!

Boubadou
| 10-05-2017 22:59
Monsieur le président allez-y jusqu'au bout et assumez votre rôle de chef d'État.vous avez tout pour inscrire votre nom dans l histoire contemporaine de la Tunisie.osez monsieur le président.

Tadhamen
| 10-05-2017 22:43
Vous n'avez probablement pas tort. D'ailleurs dès 1963, dans les Annales de Géographie, le géographe Michel Grosse, après avoir tracé un bilan des gisements tunisiens, s'inquiétait du fait que la manne pétrolière risquait d'être détournée plutôt que de servir le peuple et développement industriel nécessaire au pays. C'est un vieux document vraiment très intéressant.
http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1963_num_72_389_16353