
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a accordé une interview exclusive au journaliste Sofiane Ben Farhat pour le premier épisode de sa nouvelle émission, « Nous vous ramenons les infos », diffusée sur Al Wataniya, durant laquelle il a commenté les derniers développements de la scène nationale.
Dans un premier temps, le président de la République est revenu sur le report des élections municipales pour, probablement, le mois de mars prochain.
« Ces élections sont très importantes pour l’achèvement du processus démocratique, sauf qu’on ne peut tenir ces élections avec des vacances au sein de l’ISIE. Ces élections doivent se tenir dans de bonnes conditions pour garantir leur succès », a-t-il indiqué.
Revenant sur la situation sécuritaire, le président de la République a affirmé : « En Tunisie, on peut dire qu’on a remporté la première guerre contre le terrorisme, cependant, la menace terroriste persiste encore. Quant aux changements effectués à la tête des ministères de l’Intérieur de la Défense, je n’y suis pour rien, c’est la décision du chef du gouvernement et ceci fait partie de ses prérogatives. Si j’ai un avis, c’est uniquement à titre consultatif ».
D’autre part, il a indiqué que la guerre contre la corruption se poursuit, soulignant que cette politique est sur la bonne voie et que seuls les résultats finaux entrent en compte. « Cette campagne n’est ni temporaire, ni sélective. Personne en particulier n’est visée ».
Dans ce contexte, il a indiqué que la loi de la réconciliation administrative ne s’oppose pas à cette politique, et qu’il est impératif de lire le texte de loi. « Cependant, ce qui s’est passé à l’Assemblée lors de la séance plénière consacrée à l’adoption de la loi de la réconciliation administrative, est un acte de vandalisme. Il est évident que dans les plus grandes démocraties, on assiste à des tensions au parlement, toujours est-il on ne tente jamais d’empêcher la tenue de la plénière, ou encore la discussion de la loi. Toutes les différences sont acceptées et chacun a le droit de s’exprimer. Ce sont les règles élémentaires de la démocraties, mais le respect mutuel reste obligatoire ».
Le chef de l’Etat est, également, revenu sur l’affaire de l’enseignante malmenée à Sfax, accusé d’athéisme par les parents d’élèves. Il a considéré que cette polémique fait partie du débat national en Tunisie. «L’expérience tunisienne, est respectée partout dans le monde, indépendamment de ce qui se passe sur la scène locale », a-t-il assuré.
Dans un autre contexte, il s’est penché sur le caractère civil du parti Ennahdha et des propos qu’il a tenu lors d’une Interview accordée au journal Assahafa. Béji Caïd Essebsi a assuré que ce parti a effectué des efforts énormes pour atteindre ce stade, mais qui restent insuffisants pour le moment. « Je me tiens à égale distance de tous les partis politiques, ce qui m’importe c’est l’intérêt suprême de la Tunisie, et je pense que la cohabitation avec Ennahdha, jusqu’à maintenant, a été bénéfique pour la stabilité et la paix sociale en Tunisie ».
Par ailleurs, il a indiqué que la décision d’une éventuelle alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha pour les prochaines élections revient à la direction du parti de Nidaa, sauf qu’il estime que l’expérience est réussie jusqu’à présent et peut se poursuivre.
Interrogé sur ses critiques adressées à certaines instances constitutionnelles, notamment, l’Instance Vérité et Dignité, BCE a indiqué que « le processus de la justice transitionnelle n’est pas uniquement réservé à l’IVD, toute autre initiative qui ne s’oppose pas avec ce principe et reste conforme à la constitution peut-être retenue, je suis contre l’exclusion. Et si les gens sont satisfaits du travail rendu par cette instance qu’on le prolonge jusqu’à 2019 ».
Par ailleurs, il a affirmé que le code des libertés individuelles et de l’égalité est une initiative qu’il tient à mettre en place pour remédier aux lacunes observées dans le Code du Statut Personnel. « Le discours 13 août 2017 vise à l’application de la Constitution, à savoir la Tunisie est un Etat civil. En ce qui concerne l’égalité de l’héritage et le mariage de la Tunisienne avec un non-musulman, rien n’empêche les religieux d’appliquer les règles de l’Islam », a-t-il souligné.
Quant à son intention de se présenter aux élections présidentielles de 2019, BCE a tenté, aussi bien que mal, d’esquiver la question avançant qu’il est prématuré de poser une telle question, et que rien n’est garanti pour qu’il puisse donner une réponse exacte à ce sujet.
Revenant sur la situation économique, il a indiqué que « les agences de notation estiment qu’il y a une légère amélioration qui reste insuffisante pour sortir la Tunisie de la situation difficile dans laquelle elle se trouve. Par ailleurs, je pense que le projet de la réforme économique présenté par le chef du gouvernement peut être la solution. On ne peut se passer de l’aide du FMI pour le moment, cependant, les sacrifices qui doivent être fait ne sont pas imposés par le FMI, mais par la réalité de la situation du pays ».
S.H
Commentaires (23)
CommenterNon,non,et non une fois pour toute
Cette entente de cirque est une aberration incroyable.
Mais "nous"savons qu'il s'agit d'une conséquence des rencontres organisées avec Barack Obama et celle par Slim Riahi qui sont à l'origine de ce fiasco révélé par la suite très néfaste pour la Tunisie.
Donc il est inutile d'apporter des circonstances atténuantes ou des alibis imaginaires et ridicules.
Cela n'aurait jamais du exister cette "coalition" de mascarade.
@Napoléon 19-09-2017 09:06
Sénilité avancée !
Ecrit par A4 - Tunis, le 12 Août 2017
Notre petit vieux est sénile
Il n'est plus du tout dans le coup
Il s'est montré très malhabile
En ne maîtrisant rien du tout
En s'entourant de gens débiles
Et de fistons à moitié fous
Le petit vieux est un vendu
Qui pactise avec le diable
Qui dévore le fruit défendu
Bien en cachette sous la table
Qui nous dessine des voies tordues
Aux désastres implacables
Il y va au pas des traîtres
Qui ne font jamais de cadeau
Qui ne pensent qu'à leur bien-être
En vous coulant votre radeau
Qui sont prêts à tout promettre
Puis vous poignardent dans le dos
Il y va d'une main tremblante
Dans un gant de compromission
Avec une voix haletante
Nous balbutiant sa reddition
Amère débâcle humiliante
Abandon et renonciation
Moi ma voix est partie au loin
Vers Jupiter ou Saturne
Pour cacher son amer chagrin
Avec des gens taciturnes
Sans discours de stupides babouins
Sans mensonge et sans urne
Ma voix à moi est bien morte
Comme meurent les espoirs trahis
Les feuilles que le vent emporte
Vers de noirs horizons haïs
Où l'on voit claquer les portes
Des coeurs de tristesse envahis
Une voix ça se cultive
Demande rêve et grand dessein
Mérite pour rester bien vive
Lueur d'espoir même lointain
Ma voix est à l'autre rive
Et vous en êtes l'assassin !
C est une blague???
BCE manipule Ghannouchi dans cette alliance qui ne profite pas aux islamistes
Donc on a créé une confusion dans la tête des gens leur faisant croire que c'est une alliance de vision de société, c'est faux c'est juste une alliance de circonstance, BCE en fin politique manipule Nahda pour son propre intérêt, il a besoin du parti islamiste de façon ponctuelle et circonstancielle, la preuve le président de la République veut faire passer les futures lois de l'héritage et celle de la liberté de choisir son époux quelque soit sa religion sans l'approbation des islamistes.
Pour moi, BCE en vieux singe (ce n'est pas péjoratif) dont on ne lui apprend pas les grimaces manipule un autre vieux singe Ghannouchi qui avale des couleuvres.
Donc arrêtons de croire que c'est une alliance, BCE est trop malin pour se faire manipuler par Ghannouchi, c'est le Président qui mène la danse. Au début j'étais contre cette alliance contre-nature mais jusqu'ici c'est BCE et Nidaa Tounès qui en tirent les bénéfices.(le bilan gouvernemental (positif ou négatif) partagé avec le parti Nahda).
Restons lucides, au moment des élections chacun retrouvera son camp, mais c'est BCE qui donne le tempo et s'il accepte une nouvelle alliance avec Ghannouchi c'est dans l'intérêt de Nidaa Tounès et du sien bien sûr.
"Il a considéré que cette polémique fait partie du débat national en Tunisie"
Merci la momie!
Hannibal
@observator| 19-09-2017 09:47
GRAVE. Erreur HISTORIQUE. Je viens d'avaler de travers. On ne t'as JAMAIS élu pour que tu nous dises ça! TRAITRISE suprême.
Maintenant que la trahison a été bue jusqu'à la lie, sache que tu es entrain de préparer le terrain aux islamistes pour qu'ils soient définitivement aux commandes de la Tunisie, et c'est ce qu'il va se passer...Espérons que tu seras toujours là, car tu n'auras que tes yeux pour pleurer.