
Lors d’une interview accordée par le président de la République, ce matin du mercredi 30 mars 2016, à Carthage, et diffusée sur plusieurs radios de la place, Béji Caïd Essebsi a fait le tour des questions qui préoccupent les Tunisiens.
« Dans mon programme électoral, nous avons insisté sur la restauration du prestige de l’Etat et nous y travaillons. Notre rendement est bon et les choses son en train de changer. J’ai compris qu’il fallait chercher à attirer de nouveaux investisseurs extérieurs et stimuler ceux intérieurs. Je constate cependant, aujourd’hui, que le climat des affaires n’est pas bon. Ceci est, bien sûr, dû à l’état sécuritaire du pays mais également, et surtout, aux blocages de l’administration », a-t-il déclaré en substance.
Et d’ajouter : « Nous avons également lancé une initiative pour chercher à redresser la situation mais le soutien des politiques présents sur la scène était faible, certains comme Hamma Hammami l’on même boycottée » a déclaré le président de la République.
M. Caïd Essebsi a continué en disant que les réformes initiées sont « lentes au niveau de leur application » accusant, encore une fois, les blocages administratifs.
« Avec le chef du gouvernement, Habib Essid, nous travaillons pour réaliser plus de croissance. Selon les dernières estimations, nous sommes à 0,8%», a-t-il précisé par ailleurs. «Je voudrais rappeler qu’à un moment la Tunisie enregistrait un taux de croissance de 11% et que cette période n’est pas si loin! M. Essid, malgrè les voix contestataires, est selon moi l’homme de la situation. Je vous rappelle qu’il a été élu démocratiquement et qu'il n’est pas de mon ressort de le démettre ».
Lors de son allocution, le président de la République a aussi affirmé que le système politique en Tunisie n’aidait pas la croissance économique et qu’une réforme de la Constitution a été demandée par certains partis au pouvoir.
Dans un tout autre volet, le président de la République, a informé qu’il se rendrait a Ben Guerdène très bientôt assurant qu’il n’a pas visité cette ville durant les affrontements pour « éviter de faire du cinéma » selon ses propres termes. BCE a salué, en passant, « la réponse rapide et efficace des forces de sécurité ». Il a aussi insisté sur le fait que la Tunisie ne prendra pas part dans le conflit entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et qu’il n’y aura pas de normalisation avec Israël.
Il a été question en outre d’une lettre adressée par le président de la République au président de l’ARP lui demandant des éclaircissements sur le retard concernant certaines réalisations constitutionnelles, « sur cette question, je crois que j’ai rempli mon devoir a-t-il rétorqué. En ce qui concerne mon discours du 20 mars 2016, pour la fête de l’indépendance, j’ai considéré que l’Etat n’est pas en train de remplir son rôle concernant le problème du bassin minier, de la ville Kasserine, nous ne pouvons aller de l’avant sans résoudre ce problème ».
« Dans les prochains mois, avec le gouvernement on dressera le bilan de cette année de gouvernance car il n’y a que comme ça qu’on peut avancer et fixer les responsabilités, car l’homme politique se doit d’afficher ses résultats après l’application des réformes nécessaires » a-t-il ajouté.

Commentaires (12)
CommenterUne opposition à reformater
BENZARTI
"zéro pointé" au lieu de "zéro pointu".
Tout à fait d'accord avec le contenu.
Déficit de communication
A commencer par la constitution,qui, après presqu'une année et demi ,reste floue pour le commun des gens, ce qui explique les réactions de déceptions
On a l'impression aussi que les supports d'information ne s'intéressent en long et en large qu'aux sujets stressants ce qui rajoute dans l'angoisse populaire ,car on ne parle que rarement des réalisations
On va me dire que c'est pas notre boulot de valoriser ce que fait le gouvernement,je répondrais c'est de votre droit,mais pensez bien que durant près de 60ans,les tunisiens se sont habitués à n'être informés que des bonnes choses,et inverser la vapeur d'un coup contribue sûrement a plus d'angoisse
Ps:Mr H Zarkouni pourrait peut être nous faire un petit sondage à ce sujet
Kézako?
Depuis quand le chef du gouvernement est-il élu?
Selon un site d'information: L'opposition pratique le terrorisme intellectuel"
Des paroles en decalage de la realite
Petite remarque
Quand on écoute pas ses électeurs catastprhe!!!!!!!
des paroles qui valent zero pointu
Les actions concrètes ,on attendra le prochain président.