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Ayoub Massoudi : "Je comparais devant la justice militaire à cause de mes révélations" (vidéo)
17/08/2012 | 10:41
2 min
Ayoub Massoudi :


Dans une vidéo réalisée par Nawat en date du 17 août 2012, le conseiller démissionnaire de la présidence de la République Ayoub Massoudi a expliqué les raisons de son interdiction de voyage et de sa comparution devant le tribunal militaire.

M. Massoudi a affirmé que les sanctions dont il fait l’objet pourraient s’expliquer par le fait qu’il ait révélé aux médias des données à propos de certains cadres haut gradés de l’armée. Il a rappelé à ce sujet que lors de la libération de l’ancien Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, le président Moncef Marzouki se trouvait en compagnie du général Rachid Ammar et d’Abdelkrim Zbidi dans le sud tunisien. Ces deux militaires étaient donc, d’après lui, évidemment au courant de l’extradition de M. Mahmoudi, mais ont feint d’ignorer l’affaire et l’ont camouflée. M. Massoudi a donc appelé à tirer au clair certaines prises de position de hauts cadres militaires et a, par la même occasion, appelé à lancer une enquête sur le rôle qu’avait joué l’armée dans la révolution et l’identité des snipers qui représentent toujours des zones d’ombre pour l’opinion publique.

M. Massoudi a affirmé, également, à ce propos qu’au sein de la présidence, certains individus œuvrent délibérément à isoler le président de la République de l’actualité du pays et de la réalité de ce qui se passe dans les régions. Dans ce contexte, M. Massoudi a affirmé s’être déplacé au mois d’août à Sidi Bouzid et d’y avoir touché de près les préoccupations des habitants de la région. Il a indiqué que le gouvernement à failli à ses engagements et que les revendications du peuple dépassent de loin les simples faits d’avoir des coupures d’eau ou d’électricité.
Il a ajouté avoir participé aux récentes manifestations et atteste que de nombreuses personnes ont été enlevées (entre 80 et 85 personnes) et que leurs familles n’ont pas eu de leurs nouvelles. "Il faut que l’opinion publique sache qu’il y a encore des kidnappings, de la maltraitance, de l’ambigüité et de la répression. Et tout ceci peut être la graine d’une nouvelle révolution!", a-t-il conclu.

D.M

17/08/2012 | 10:41
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