
L’homme d’affaires et ancien député, Ayachi Zammel, a menacé de se retirer de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), si l’organisation ne se mobilise pas pour défendre ses affiliés.
Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, le chef du mouvement "Azimoun" a appelé l’Utica et son président Samir Majoul à porter plainte contre un expert pour diffamation contre les exportateurs d’huile d’olive. L’homme d’affaires a accusé un expert connu des médias et dont il n’a pas communiqué l’identité d’allégations mensongères.
Selon Ayachi Zammel, plusieurs autres personnes, de bonne foi et de mauvaise foi, œuvrent aujourd’hui à la destruction de l’économie nationale dans l’intérêt de pays concurrents qui ne veulent pas voir l’économie tunisienne se relever.
Revenant sur la question de la hausse des prix de l’huile d’olive, il a avancé la loi de l'offre et de la demande. Il a expliqué que la production mondiale avait baissé de 40%. Cette régression due à la sécheresse conjuguée à la forte demande sur le marché a contribué à l’augmentation des prix. Selon Ayachi Zammel, l’huile d’olive se vendait au début de la saison à huit euros le litre sur le marché international. Une baisse des prix est prévue, selon ses dires.
En plus de la loi de l’offre et de la demande, la qualité de l’huile d’olive est, également, un élément pris en considération pour fixer les prix, d’après l’homme d’affaires. En Tunisie, l’huile d’olive se vendait à 28 dinars au début de la saison. Elle est actuellement vendue à 20 dinars. Ce prix devrait baisser davantage, selon M. Zammel.
Ayachi Zammel a affirmé que la hausse des prix de l’huile d’olive, cette année, bénéficierait essentiellement aux agriculteurs, rappelant que les agriculteurs ont été longtemps lésés.
Commentant le discours du président de la République, Kaïs Saïed, qui a dénoncé la hausse des prix de l’huile d’olive, l’homme d’affaires a noté que le chef de l’État avait raison sur ce point et que le Tunisien devrait être servi en premier. « Cela ne devrait cependant pas se faire au détriment de l’agriculteur. L’État dispose de fermes d'oliviers dont la production pourrait être vendue à des prix raisonnables. Il existe une autre alternative, celle de subventionner l’huile d’olive par l’Office national de l’huile », a-t-il déclaré.
N.J