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Avec la fin du CDD et de la sous-traitance, Kaïs Saïed va achever ce qui reste dans l’économie
18/06/2024 | 11:28
6 min
Avec la fin du CDD et de la sous-traitance, Kaïs Saïed va achever ce qui reste dans l’économie

 

Le président de la République a pris la décision et elle semble irrévocable, il veut en finir avec les CDD et les contrats de sous-traitance. Un projet de loi est en cours de préparation, sans aucun débat public préalable sur ses conséquences désastreuses.

 

Il l’a dit et répété, Kaïs Saïed ne veut plus des contrats à durée déterminée (CDD) et ceux de sous-traitance. Il a consacré, au moins, trois réunions à ce sujet, mais son gouvernement tarde à appliquer la décision.  

Pour rappel, la première fois que Kaïs Saïed a évoqué le sujet des CDD et de la sous-traitance, c’était mercredi 14 février 2024.

Jeudi 22 février, il a reçu son (ex) ministre des Affaires sociales Malek Zahi et son (nouveau) ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Lotfi Dhiab pour poser de nouveau le sujet sur la table. Il parlait alors uniquement du secteur public.

Dès le lendemain, vendredi 23 février, le gouvernement annonce l’interdiction de la conclusion de tout nouveau contrat de sous-traitance dans le secteur public avec effet le jour même.

Trois jours plus tard, une commission multipartite est créée pour évaluer les conséquences économiques, sociales et financières de la fin de la sous-traitance dans le secteur public.

Jeudi 29 février, Malek Zahi demande à ses équipes un inventaire urgent du nombre d'entreprises de sous-traitance et du nombre d'employés à l'échelle nationale. Il demande également à ce que l’on multiplie les campagnes contre l’emploi précaire et les conditions de travail indécentes.

Près de quatre mois après, on n’a vu aucune campagne et on ne sait rien des résultats de l’inventaire et l’étude demandés.

Toujours est-il qu’après le secteur public, le chef de l’État a décidé d’élargir sa décision au secteur privé. Mercredi 6 mars, soit moins de quinze jours après l’annonce d’interdiction dans le secteur public, il convoque son chef du gouvernement pour lui demander un projet de loi amendant le code du travail afin de mettre fin aux contrats de sous-traitance et des CDD dans le secteur privé. Plus de trois mois après, Ahmed Hachani n’a toujours rien présenté au chef de l’État. Et c’est pour cela qu’il a reçu une piqûre de rappel jeudi dernier. Le président de la République a demandé à ce que l’on accélère le projet de loi pour supprimer totalement les CDD et la sous-traitance.

 

Si le président de la République insiste tant sur le sujet, c’est parce qu’il considère que ce type de contrats est de « l’esclavage déguisé et de la traite d’êtres humains », selon ses propres termes. Pour lui, chaque travailleur a droit à un horizon clair. Épinglant, comme souvent, les nantis, il s’est interrogé « de quel droit embauche-t-on une personne avec un salaire dérisoire alors que le patron touche plusieurs fois ce salaire ». À entendre le chef de l’État, CDD et sous-traitance seraient contraires à la constitution.

C’est évident, le président de la République part de bonnes intentions. Il ne veut plus d’emplois précaires et de ces patrons voyous qui enchaînent les CDD et font tout pour éviter un recrutement définitif de leurs salariés.

Qu’il y ait de l’emploi précaire et des patrons voyous, cela n’étonne personne, il en a toujours existé partout dans le monde. Mais quel est le pourcentage de ces emplois précaires et de ces patrons voyous ? Sur les centaines de milliers d’entreprises privées, il y en a combien qui ne respectent pas les droits de leurs employés et les exploitent comme des esclaves.

Comme toujours, le président de la République s’arme de ses bonnes intentions et de ses idées fixes pour partir à la guerre, sans se baser sur des études qualitatives et quantitatives. À ce jour, il n’existe aucun chiffre ni aucune étude présentés par le gouvernement ou la présidence pour étayer les propos du chef de l’État et sa décision. Pas même celle commandée par Malek Zahi le 29 février et qui fut limogé le 25 mai dernier, alors que c’est lui qui dirigeait le dossier et devait préparer le projet de loi.

Sans étude sérieuse sur l’emploi précaire en Tunisie et le nombre de CDD et de contrats de sous-traitance, on ne peut assurément pas avancer. Les simples impressions ou idées fixes du chef de l’État ne devraient pas, à elles seules, suffire pour réformer le code du travail et supprimer des types de contrats qui existent depuis des décennies et qui ont prouvé leur utilité, aussi bien en Tunisie qu’ailleurs dans le monde. Le plus dangereux est qu’il n’y a pas, non plus, d’étude d’impact sur ce que sera l’emploi et l’entreprise si jamais on supprime les CDD et la sous-traitance.

 

Kaïs Saïed, enseignant universitaire qu’il est, a toujours été salarié de l’État et méconnait totalement le monde économique.

Ce qu’il y a à savoir, c’est que c’est le secteur public qui multiplie les CDD à n’en plus finir. Dans le privé, dès lors qu’on trouve un salarié compétent et bosseur, on se presse de lui signer un contrat à durée indéterminée et de lui offrir un plan de carrière clair. Ce n’est pas une règle générale, certes, mais les chefs d’entreprises sensés ne veulent pas de turn-over (remplacement des anciens par des nouveaux) tant c’est chronophage, budgétivore et énergivore. Il a été démontré, et pas qu’en Tunisie, qu’il est moins coûteux de fidéliser ses propres agents que d’en recruter de nouveaux.

Par ailleurs, il y a des secteurs qui sont dans l’obligation de souscrire des CDD, autrement leur entreprise déclarerait faillite. C’est le cas notamment dans l’agriculture et l’hôtellerie où il y a des périodes de pleine saison avec un travail plein et des périodes où il y a peu de travail, voire pas du tout. Pourquoi recruter une personne à plein temps, alors qu’on en a besoin qu’à temps partiel ?

Pour ce qui est des contrats de sous-traitance, il s’agit ni plus ni moins d’une règle de bonne gestion. Une entreprise n’a pas à recruter un comptable, alors que ses travaux de comptabilité ne sauraient dépasser les deux-trois heures par mois. Elle n’a pas, non plus à recruter des gardiens ou des techniciennes de surface bien éloignés de ses secteurs d’activité et qu’elle ne saurait gérer.

Ces éléments factuels connus par 100% des chefs d’entreprise de par le monde sont totalement zappés par le président de la République. Ce dernier s’arrête sur les abus existants et feint de ne pas voir tous les bénéfices générés par les CDD et la sous-traitance. Sans CDD et sans sous-traitance, c’est tout l’écosystème économique qui a va être déstabilisé, car les entreprises seront dans l’incapacité de recruter des gens à plein temps, alors qu’elles n’en ont pas besoin ou qu’elles ne peuvent pas gérer.  

En tout état de cause, un débat public s’impose et celui-ci n’a pas lieu en Tunisie. Dans un pays normalement constitué, les patronats auraient dénoncé le projet présidentiel et mis en exergue ses dangers. Aussi bien l’Utica que la Conect observent le silence sur le sujet et semblent être démunies du courage nécessaire pour affronter le diktat présidentiel et sa méconnaissance totale du monde des entreprises.

 

Raouf Ben Hédi

18/06/2024 | 11:28
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Commentaires
Kazouzi
CDD ET SOUS TRAITANCE
a posté le 23-06-2024 à 09:48
Le constat que les employeurs appliquent à tort les CDD à n'importe quel recruté. En l'absence d'intervention d'inspection générale du travail. Il est écrit noir sur blanc au code du travail tunisien que le CDD = (dans son sens général) emploi non qualifié. Il faut que les employeurs cessent de faire des CDD à des embauchés qualifiés. Car au code du travail tunisien et parmi les spécificités du CDI il y a ce qu'on appelle la période d'essai. Si le recruté ( je dis bien qualifié), soit un technicien où un ingénieur où un chauffeur de bus où agent administratif où une secrétaire de direction où.......... Ne réussissent la période d'essai, je serais dans l'obligation de résilier ce CDI. La réalité et le constat en Tunisie et je le répète une autre fois que les employeurs abusent dans l'utilisation des CDD. Un ingénieur avec CDD toute sa vie ( c'est le paradoxe). Il faut que les instances de l'application de la législation du travail agissent de la bonne manière et dire haut et fort aux employeurs arrêter d'appliquer à tort et à travers les CDD à tous les nouveaux recrutés. Il faut expliquer ça tout d'abord. Car il y a une grande confusion à qui le CDD et à qui le CDI. Le code de travail tunisien est clair en la matière, et il est innocent des dérives qui existe sur les lieux du travail.
Ataturk
Idéologie
a posté le 20-06-2024 à 21:29
On ne peut pas imposer l'idéologie aux règles qui régissent la vie économique.
Le président a des convictions personnelles incompatibles avec la réalité et qu'il veut imposer à tout le monde sans se soucier de la continuité des entreprises incapables de supporter des charges salariales inutiles, qui pourraient aboutir à leur faillite.
Soyez modeste Mr Saayed et demandez l'avis des experts et des chefs d'entreprises.
URMAX
"Avec la fin du CDD et de la sous-traitance, Kaïs Saïed va achever ce qui reste dans l'économie" ... AH BON ? PARCE QUE VOUS TROUVEZ JUSTE QUE L'ECONOMIE SOIT BATIE SUR L'EXPLOITATION DE LA MASSE OUVRIERE ?!?
a posté le 20-06-2024 à 18:04
Au diable le capitalisme et l'intérêt des patrons.
* Le CDD va être supprimé au profit du CDI.
* Pour ce qui est de la sous-traitance, "si une raison sociale a constament besoin d'un service sous-traité, c'est qu'il manque lui-même de personnel et qu'il préfère sous-traiter une activité pour payer le moins disant".
...
Un rappel à l'ordre du patronat, formel et urgent s'impose et pour ceci, "oui", les syndicats ont leur mot à dire.
C'est cela leur rôle, aux syndicats ; pas l'interférence dans la politique intérieure du pays.
Ben Mansour
Aucune relation
a posté le 20-06-2024 à 14:35
@ Adolf
Aucune relation entre "" confirmer un employé et s'abstenir de nettoyer un bureau lorsque cet activité revient au titularisé "" . Je le dis avec certitude . La relation n'est nibreflexive, ni symétrique et ni transitive. Bref, ce n'est pas une relation d'ordre .
MAIS, après la révolution, plusieurs employés ont présentés des diplômes ayant un niveau Supérieur à l'activité pour laquelle ils étaient recrutés . Lors des concours et pour pouvoir en répondre aux conditions , ils avaient présentés des diplômes cohérents avec les métiers demandés. Par exemple, le candidat présentait son bac par contre il détient un diplôme de bac plus 4.
Après la révolution, dans certains établissements "" même ou surtout étatiques "", c'est la gabegie qui régnait et l'administration s'est trouvée obligée ou bien par excès de zèle de "" surclasser contrairement à la loi et au code de travail ... Le résultat : une personne recrutée comme femme de ménage se trouve classée ( après la révolution) par exemple comme agent de maîtrise et elle se permet de refuser de nettoyer un bureau .
Notons aussi que ce n'est pas très grave quand même dans cet exemple sachant qu'il y a des structures très importantes où "" des serveurs de café se trouvaient après la révolution dans des postes de "" responsabilité"" SANS oublier aussi que parmi ces promus certains ont refusé de changer de poste mais ils ont accepté cette majoration importante de salaire.
Ce charabia est très compliqué. D-ailleurs , il suffit de voir le retard enregistré par le pouvoir public pour se prononcer sur ce dossier très épineux.
C'est malheureux mais c'est comme ça.
Donc, ceci n'a rien à voir avec CDD et CDI.
Abou-khalil
Manque les chiffres
a posté le 20-06-2024 à 11:59
Bonjour SI Raouf
Il est vrai que prendre des décisions nécessite des chiffres, mais votre article n'en présente aucun. Lorsqu on fini de lire votre long article, on ne se rend pas compte de la gravité de la situation (taux cdd vs cdi dans le privé, taux de la sous traitante ?)
Bref ...
Adolf
Commentaire
a posté le 20-06-2024 à 00:10
Cela fait six mois oui six mois que mon bureau n'a pas été nettoyé ( je le fais moi même ) pourquoi ? Parce que les préposées ont été titularisées.
Kchaou samy
Pourquoi pas
a posté le 19-06-2024 à 22:40
Je suis tout à fait d'accord pour supprimer les cdd. C'est injuste pour des travailleurs qui veulent se projeter dans l'avenir et créer une certaine stabilité cohérente dans leur vie .
Par contre, j'ajouterai des pénalités sans retour aux fénéants qui veulent toucher un plein salaire en ne fournissant que 30 pour cent de rendement.
Il faudrait trouver un équilibre. Donner des droits à l'employé mais fournir aussi des garanties et un pouvoir à l'employeur.
Sfaxi
Il rêve d'un CDI presidentiel !!
a posté le 19-06-2024 à 19:20
Le fantasme inavoué du président candidat est de modifier la constitution pour instaurer une présidence à vie.
Il déteste le vote démocratique du peuple tunisien qui ne lui a jamais reconnu de légitimité.
Concernant le fameux CDD, qui peut croire qu'un prof de droit constitutionnel pourrait prendre les meilleures décisions sur le plan économique et social alors qu'il n'en maîtrise ni les tenants ni les aboutissants et qu'il n'a nullement consulté les experts du domaine.
C'est une décision populiste qui lui permettra peut être d'attirer le vote des travailleurs et de rediriger la colère vers les "salauds" de patrons à qui il fait porter la responsabilité des conséquences de sa politique néfaste.
Ce n'est pas un problème de CDD ni de CDI mais de viabilité financière des entreprises et de leur visibilité économique en terme de bons de commande et de climat des affaires.
Seules les entreprises solides, confiantes et qui se projettent sereinement peuvent recruter et garantir un avenir pour leur capital humain.
Supprimer le CDD reviendrais à rendre précaires le CDI et à multiplier malheureusement les périodes d'essai infructueuses au grand dam des travailleurs.
Sghaier
Mahmoudbelhadj42@gmail.com
a posté le 19-06-2024 à 17:19
C'est un dossier dont le problème doit être résolu au niveau de comité au sein du parlement
Rossi
Conséquence
a posté le 19-06-2024 à 15:51
Suite à ça plusieurs risquent de travailler dans le noir.
Lotfi
Tout est dit
a posté le 19-06-2024 à 15:12
Un salarié de l'état comme ks méconnaît totalement le monde des affaires, et surtout de l'économie. Il a ruiné le pays et l'a vide de ses élites et hommes d'affaires. Yen a marre marre marre...
Souf
Emploi précaire
a posté le 19-06-2024 à 15:04
La plupart des chefs d'entreprises payent leurs employés en dessous du smig environ 150 euros ou 450 dinars et ils ne payent pas leurs cotisations sociales je connais qui a travaillé pendant 30 ans pour a la fin il a touché 180 dinars de la CNSS comme retraite et c'est la faute de l'employeur
sémi Ayed
Intérim
a posté le 19-06-2024 à 14:22
Donc , si je comprends bien ADECCO , MANPOWER et autres sociétés d'Intérim vont mettre la clé sous le paillasson et fermer ? Merci de m'éclairer
ZIED
CDD
a posté le 19-06-2024 à 14:05
bonjour

je salue la bonne intention du president malgré qu'il y a une meconnaissance de la realité surtout dans les deux secteurs agricole et touristique,mais en tant que cadre dans une societé de textile il y a un abus dans les CDD,la loi premet aux usines de textile de recruter un ouvrier ou un cadre administratif sous forme de cdd de un mois/2 mois ou plus qui se repete sur 4 ans et aprés on peut lui mettre à la porte sans titularisation et c'est légale,autre chose sachez que les banques et la cnss n'octroient pas de credits aux contractuels
Gammarthois
Saklou fomkom
a posté le 19-06-2024 à 13:12
Que ce soit l'image de la Tunisie a l'international ou l'economie clairement redevenu un tant soit peu florissante. Seuls les incultes jboura peuvent oser remettre en question Kaïs Saied.
juan
halte à l'exploitation
a posté le 19-06-2024 à 11:48
CDD, Interim, SSII, ESN .... = exploitation, maquereautage.
Hamza Nouira
Et bien....
a posté le 19-06-2024 à 07:18
Il n'a toujours pas compris que le problème est le fait qu'une grande partie des salariés ne sont pas déclarés auprès de la CNSS!!!

La majorité des salariés dans cette situation ne peuvent pas réclamer leur droit, de peur d'être virer ou de ne pas trouver un emploi. Et c'est surtout dans le PRIV'?!

Tous ceux qui travaillent dans la restauration, dans les boutiques, etc sont des laissés pour comptes et ne cotisent pas pour leur retraite. Tous ces mini chefs d'entreprise ou gérants font travailler au "NOIR" leur salariés. ET C'EST CE PROBL'?ME QU'IL FAUT R'?GLER!!!!!

1. c'est un manque à gagner énorme pour l'?tat.
2. Les gens ne sont pas protéger contre les accidents du travail et de la vie.
3. Toutes les années travaillées ne sont pas comptabilisées pour leur retraite.

D'autre part ces gens n'ont même pas de fiche de paie.
Donc, qu'il lutte contre le vrai fléau.


Pas celui du CDD etc. ne sait-il pas que beaucoup de salariés n'aime pas rester dans le même emploi et très souvent partent d'eux-mêmes ?

VIVEMENT LE VOTE. ET VOTEZ POUR LA BONNE PERSONNE.
PENSEZ '? VOS ENFANTS ET LEUR AVENIR.

Agatacriztiz
Faut voir avec les administrations de type britannique comment ils procèdent.
a posté le 18-06-2024 à 21:42
Il y a le système de la "social security card" (carte de sécurité sociale) pratiqué par certains pays du Commonwealth
(Royaume Uni et union des pays ayant adopté, entre autres, la langue anglaise comme base de communication administrative) système qui a son efficacité.
Elle agit à la fois comme carte d'identité professionnelle, carte de sécurité sociale donnant accès aux minimums de soins, pensions d'invalidité et de retraite et fait office également de document de contrôle fiscal des salariés à plein temps ou à temps partiel.
Obligatoire pour tout travailleur, elle peut être requise par les autorités à tout moment et est absolument nécessaire pour effectuer des formalités administratives.
Bon, le système n'est pas idéal, mais, avec des outils informatiques adaptés, peut donner une idée de la situation salariale de tel ou tel secteur et bien entendu de la pratique abusive du travail partiel dans certaines branches du secteur.
C'est un système de contrôle du monde du travail qui en vaut un
autre mais qui se refère à la situation salariale à partir
d'informations récoltées
au niveau des employés et non en fonction des déclarations de l'employeur.
Ces dernières peuvent servir à "recouper", pour vérifications et contrôles, les informations recueillies auprès des employés.
Ben Mansour
L'informel
a posté le 18-06-2024 à 17:56
Malheureusement , c'est l'informel qui l'emporte, sinon à quoi ça sert de garder sur des listes d'attente un pharmacien nouvellement diplômé et pourquoi ces conditions parmi lesquelles on exige -- 300 m ou plus -- entre une pharmacie et une autre.
Tout ceci sachant que ces diplômés représentent une majorité écrasante des fruits de l'unique Fac publique de Tunisie.
Pourquoi les cafés et buvettes sont alignés en nombre très important contrairement aux pharmacies ?
Pourquoi toutes ces contraintes aux diplômés d'enseignement Supérieur pour investir dans n'importe quel domaine sachant qu'aux max 15% du peuple tunisien sont de formation universitaire ?
Pour les CDD, je pense que c'est nécessaire comme période probatoire pour continuer de façon permanente ou bien pour rompre ensuite librement le contrat de façon unilatérale à condition que l'employeur devra être obligé d'argumenter de façon sérieuse, honnête et détailler les causes d'un éventuel fin de contrat pour éviter les abus .
C'est vrai, nous avons constaté d'innombrables abus de fin de CDD sans cause sérieuse à l'instar des SIVP ....C'etait très triste puisque des employés cadres compétents ont subi ces sorts .
Il est donc plus judicieux de garder les Contrats CDD ( comme mesure qui devrait être accompagnée d'un contrôle sévère et strict de la part des inspecteurs de travail .
Dans tous les cas, il faudrait étudier convenablement ce sujet dans le but de combattre l'emploi précaire sans risque de se commettre une erreur monumentale à savoir "" annulation des CDD ""
jilani
Ce n'est pas une méconnaissance, c'est un abus
a posté le 18-06-2024 à 16:49
J'étais responsable d'une entreprise et je n'ai jamais recruté des ingénieurs en SIVP ou CDD, un recrutement, c'est une année de stage et après c'est la titularisation. Des responsables d'entreprises ont bcp abusé du système SIVP, certains recrutent des ingénieurs ou techniciens, les paient en cash sans bulletin de paie et les renvoie après une année pour en recruter d'autres. Un ingénieur doit trouver le respect dans son entreprise et voilà maintenant qu'ils quittent le pays à cause de ces comportements des soi-disant hommes d'affaires mal éduqués et irrespectueux. Arrête donc tes analyses non approfondies
AHE
SIVP Que des avantages
a posté le à 18:26
C etait ma seul possibilite pour decrocher un emploie juste apres mes etudes. Je n avais pas des epaules assez larges comme on dit. Certes j en ai enchaine les sivp mais c etait enrichissant. Chaque annee une entreprise differente avec une experience differente. Au bout de 5 ans, j ai acquis tellement de competence que le dernier employeur a tout essaye pour me garder. Mais j ai voulu quitter le pays pour d autres experiences. C etait pour vous dire que le SIVP n a que des avantages dans un monde libre sans contraintes. Apres effectivement ce concept ne marchera jamais avec la mentalite "mismar fi hit"
Tgm
Réponse à AHE
a posté le à 20:45
Bravo .bravo .bravo
Vous êtes rare....ou unique
Whish you the best
Bernardino
Charité commence par soi-même
a posté le 18-06-2024 à 16:24
Est-ce que vous parlez du même kais saied qui détient un record de limogeages abusifs? Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Nephentes
Vandalisme d'Etat
a posté le 18-06-2024 à 15:49
Quant on s'intéresse un peu a l'activité économique la destruction systématique de ce qui nous reste de tissu économique et industriel dans ce pays ne peut qu'affoler.

Cette destruction est en cours depuis plus de deux décennies mais elle s'accélère de manière affolante ces quatre dernières années.

Tout d'abord il faut toujours et encore rappeler une forfaiture d'Etat : les données macro-économiques sont BIDONNEES. ELLES SONT FAUSSES.
Cela couvre l'ensemble des indicateurs-clés ( Taux de croissance, taux de chômage sous ses différentes variantes, taux d'investissement, taux d'endettement public, taux d'inflation, équilibres budgétaires, balance commerciale, recettes fiscales et etc..)

En 2019 voilà les priorités du pays incontournables, face à l'évolution du PIB de 1,7 % en moyenne entre 2011 et 2019, contre 3,5 % entre 2000 et 2011 :

Alléger et optimiser une réglementation excessive de l'activité économique, Renforcer la compétivité des entreprises et des filières ainsi que les capacités d'exportation
Renforcer l'attractivité-pays et les facteurs d'investissement directs et locaux
Réformer e secteur bancaire et les notamment les procédures d'octroi de crédit aux TPEs PMEs
Instaurer un régime de flexisécurité sécurisant le marché de l'emploi
Renforcer le taux moyen de rémunération des secteurs à haut potentiel ( Génie informatique, biotechnologie, industrie électromécanique et aéronautique, industrie pharmaceutque ...)
Doter l'économie de capacités et poles d'innovation
Favoriser via accords internationaux les capacités d'insertion durable dans les chaines de valeur mondiale

etc ec


Or qu'observe t-on depuis 2019 :

Une faiblesse continue STRUCTURELLE des investissements productifs ceux qui génèrent de la valeur ajoutée
L'absence d'une lutte sérieuse efficace contre l'économie informelle : l'échec est PATENT
Même constat pour la réforme de l'administration publique, corrompue jusqu'à la moelle tous les projets de digitalisation des structures de gouvernance sont mort-nés
Tres forte -chiffre officiel dissimulé- diminution du nombre de création d'emplois
Faiblesse persistante tragique des capacités d'innovation et de valorisation des opportunités de transfert de technologies: on le voit bien avec la blague de la transition énergétique en Tunisie
Des CENTAINES DE MILLIARDS jetés par la fenêtre au gré de caprices loufoques inacceptables tels les entreprises citoyennes : demandez aux chargés d'études de la BIAT ils n'en reviennent toujours pas
Le recours continu, silencieux, infantile et irresponsable à la planche à billets fragilisant le sort des générations futures

Ajoutez comme le souligne l'article le délire de la suppression des CDDs dans le secteur privé notamment alors même que par exemple les partenariats publics privés représentent un enjeu stratégique majeur


Le régime Kaes Saed contre toute vraisemblance continue de s'appuyer sur l'?tat'providence pour répondre aux attentes des citoyens en faveur d'une amélioration de leurs moyens de subsistance.

AUCUNE MESURE SERIEUSE AUCUNE STRATEGIE CREDIBLE d'élimination des profondes distorsions qui minent l'économie.

En dépit des discours creux officiels, et même à l'insu de l'équipe présidentielle, les marchés sont de plus en plus concentrés, les cartels de plus en plus forts, les barrières à l'entrée pour de nouveaux acteurs notamment les jeunes entrepreneurs de plus en plus fortes . Conséquence directe et complètement sous-estimée par nos incompétents institutionnels :
les coûts de tout projet économique micro comme macro restent élevés dans tous les secteurs, aggravés par la lourdeur des règles relatives à l'investissement, au commerce et aux licences, des difficultés d'accès au financement de la corruption qui SE RENFORCE et d'une administration publique cauchemardesque et toxique.

L'élargissement actuel du rôle de l'?tat fait s'envoler la dette publique, qui est passée de 40,7 % du PIB en 2010 à 81,3 % en 2023. ( Attention chiffre bidonné)


Donc a part quelques signes encourageants mais sans valeur ajoutée réelle ( tourisme, équipementiers automobiles, industrie pharmaceutique génie logiciel....) le régime de Mr Saed est effectivement en train de saper les forces et potentiels de croissance durable du pays

Bta
Bravo
a posté le à 05:26
Un bref aperçu de la cata actuelle, tu le dit si bien c'est le desert economique.
Tout bon entrepreneur est muet, utica et connect sourds. On va vers un chaaab yourid ou la mediocrité sera la devise de notre pays.
FIDA
Pourquoi ne pas penser aux jeunes
a posté le 18-06-2024 à 15:36
Le président mène sa bataille seul. Personne ne veut se mettre à la place d'un diplômé qui tue le temps dans les cafés en comptant le nombre des 4x4 halal.
Oui il a raison « le président de la République part de bonnes intentions. Il ne veut plus d'emplois précaires et de ces patrons voyous qui enchaînent les CDD et font tout pour eviter un recrutement définitif » les avocats ne veulent pas que les conseillers fiscaux se partagent leur pain, les officinaux ne veulent pas que les nouveaux diplômés exercent librement , les cadres ne veulent pas partir à la retraite, les enseignants du public cumulent l'activité en privé et les médecins remplissent les poches avec plusieurs activités à la fois.
L'économique n'a aucun sens lorsqu'il y a un tunisien insatisfait.
Kakistos
Médiocratie quand tu nous tiens!
a posté le 18-06-2024 à 13:27
Si cette mesure est mise en '?uvre, les conséquences seront catastrophiques : le nombre de chômeurs explosera, le recrutement dans les entreprises sera paralysé, les travailleurs en CDD seront massivement licenciés, de nombreuses entreprises seront contraintes de fermer, et le marché de l'emploi vivra l'une des pires crises de son histoire. '? bon entendeur.
G&G
Il a raison
a posté le 18-06-2024 à 13:21
Il a raison de se comporter de la sorte. Bravo mon président
J espère que le tour viendra à ce conseil de l'ordre des pharmaciens qui empêche les diplômés d'exercer sous prétexte du numerus clausus . J'ai deux filles inscrites depuis 15 et 20 ans sur les listes d'attente elles sont dans un état dépressif et personne n'est là pour les secourir.
Les égoïstes sont nombreux et partout et qu'ils est temps de leur déclarer la guerre pour sauver une jeunesse désespérée
Vera
Hargne@G&G
a posté le à 18:33
Que de hargne!
Flore
@G&G
a posté le à 18:27
N'importe quoi
Ce métier ne s'exerce pas qu'en officine ,nous sommes satisfaits de bosser dans les hôpitaux,dans les industries et labo
Nous avons le choix
Nos compétences nous donnent accès à différents domaines
Bbaya
Dsl mais a cause un papa comme vous que vos filles n'auront jamais leurs licences
a posté le à 14:54
Le CDI (PAS LE CDD) n'existe pas dans certains pays développé!
Au lieu d'encourager un régime autoritaire et bureaucratique, il faut encourager le libéralisme! C'est dans le libéralisme que vos filles pourraient ouvrir leurs pharmacies sans besoin d'être dans une liste d'attente depuis 15ans, et elles seront les seuls responsables de la réussite de leurs pharmacies!
Mais allah ghaleb eljahel wahla!
En Amérique il ne t'empêche pas de développer un fusé ou un arme, au contraire tu trouves une centaine d'investisseurs pour t'encourager et exploiter un futur projet, par contre dans notre pays même pour installer un panneau solaire sur tes propres toits tu dois attendre des années!
Heka men kether eljahel! Vous appelez à un régime autoritaire au lieu démocratique/libéral
Tgm
Uuuu
a posté le à 20:48
Votre français est a revoir
Féminin
Masculin
Accords
Bref ...
Malahi
Le probleme c'est la gestion du CDD
a posté le 18-06-2024 à 13:09
Je ne crois pas que tous les patrons recrutent en CDD par plaisir, car un salarié en CDI est mille fois mieux qu'un salarié en CDD. Mais les entreprises n'ont pas forcément les mêmes besoins , selon la production les dirigeants doivent s'adapter . Il me semble que le probleme c'est plutôt les droits des salariés en CDD au cours des périodes de chaumage. Il faut installer une structure pour mettre une rémunération et un dispositif de formations permettant à ces personnes de se retrouver des emplois. Le financement sera assuré par une cotisation sur les salaires brut de toutes les entreprises. Rare les entreprises qui ne peuvent vivre sans sous traitance et sans CDD!
Larry
Intérim....
a posté le 18-06-2024 à 12:56
Le travail en intérimaire....
Serait le mot plus approprié pour désigner la sous-traitance...
Ce qui prouve bien que nous n'avons pas les neurones à la bonne place.... et surtout à la Presidence !....

(La sous-traitance pour une entreprise est de faire exécuter un travail dont elle a besoin pour son développement...par une autre entreprise)
Hammadi
C est malheureux
a posté le 18-06-2024 à 12:26
Quand un pays est dirigé par l emotion ,l échec est garantie.
le financier
en effet le probleme ne sont pas les contrat cdd
a posté le 18-06-2024 à 12:14
le president et les gens qui l entourrent ne font pas dans la finesse .
je mal a la main je coupe la main .
Avec 750 000 fonctionnaires il suffisait juste de creer une inspection du travail qui verifie les CDD et mette a l amende les entreprises qui abusivent .
c est vrai qu avec 750 000 fonctionnaires il y a assez de muscle et de cerveau pour ne plus avoir de cdd
Un lecteur
Un pays qui marche sur la tête
a posté le 18-06-2024 à 11:52
Et à éviter pour tout investissement à court et moyen terme il n'y a plus rien à espérer dans ce pays qui décourage tout entreprise et initiative privée et les jeunes qui fuient par milliers le pays en quête d'un avenir meilleur l'ont hélas bien compris comme toute les milliers d'entreprises étrangères qui ont pliés bagages depuis longtemps pour aller sous d'autres cieux plus cléments