
L’Association de sauvegarde de la ville de Monastir a dénoncé, mardi 10 juin 2025, les agressions répétées contre le rempart historique de la ville, notamment un incident survenu le jour de l’Aïd el Kebir.
En effet, pendant la journée de l’Aïd, un habitant a abattu un mouton au-dessus du mur, laissant le sang s’écouler à travers les conduits d’eau de pluie jusqu’au trottoir. L’association a qualifié cet acte d’inédit et a appelé les autorités à réagir rapidement pour sanctionner le responsable.
Elle a également signalé d’autres abus, tels que l’appropriation de portions du rempart par des habitants et la construction de bâtiments anarchiques à plusieurs étages derrière la muraille. Ces pratiques ont défiguré le paysage patrimonial et soulevé des interrogations sur l’octroi de permis de construire. L’association a comparé cette situation à celle d’autres villes comme Sousse ou Kairouan, où le patrimoine est mieux respecté.
Enfin, elle a affirmé que les monuments de Monastir souffraient d’un abandon total. Le rempart, une partie du Ribat ainsi que le dôme du mausolée de Sidi Mansour ont nécessité des interventions urgentes. Malgré plusieurs alertes adressées aux autorités, aucune réponse n’a été obtenue jusqu’à présent.
H.K
Je l'ai remarqué aussi.
C'est terrible, parce que l'histoire d'un pays est le pilier de son identité profonde.
Je me souviens en 2012, je me promenais en voiture dans la campagne avec mes nouveaux amis tunisiens.
Je m'arrêtais tout le temps pour prendre des photos, autour d'El Kef, El Kribb, Ain Tounga , Teboursouk, Dougga... et dans la campagne profonde, où des gens habitaient des hameaux sans nom vieux de 2000 ans.
Les gens qui habitaient là m'avaient fait l'honneur de leur amitié, le temps d'une visite.
Mes amis me disaient "Gg, tu ne vas photographier ca?"
Mais si, O combien!
Mais eux n'en avaient rien à cirer.
Un souvenir extraordinaire de ma femme, née à Teboursouk: elle se tenait fière, une Princesse, dans la ville antique de Dougga, sur le parvis du temple de Saturne, le regard porté sur l'horizon. Parmi les colonnes antiques et les parterres de mosaiques magnifiques, elle était chez elle. Je jurerais qu'elle se souvenait!
Le temps n'existait plus.
Son attitude disait "je suis née là, 150 générations se sont succédées ici, je suis dans la maison de mes ancêtres, regarde moi, c'est moi.
Je crois que je ne l'ai jamais tant aimée, respectée...
Il faut absolument le préserver!