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Aslan Berjeb : la Tunisie n'a pas d'autre solution que le FMI
02/06/2023 | 09:11
5 min
Aslan Berjeb : la Tunisie n'a pas d'autre solution que le FMI


Le membre du bureau exécutif national de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (Conect), Aslan Berjeb a salué la tenue d’une réunion entre le président de la République, Kaïs Saïed et des experts et universitaires spécialisés en économie. Il a souligné l’importance de consulter les compétences tunisiennes au sujet de la situation économique.

Invité le 2 mai 2023 à « La Matinale » de Mohamed Bayar sur Shems Fm, Aslan Berjeb a considéré que la dégradation de la situation socio-économique était liée à la situation des finances publiques. Les pénuries, le blocage des investissements et la crise agricole sont en lien direct avec les finances publiques. Aslan Berjeb a assimilé la situation de la Tunisie à un père de famille endetté et faisant l’objet d’une procédure de recouvrement et dont les enfants veulent sortir et aller au cinéma.

Aslan Berjeb a affirmé que le déblocage de la situation devait impérativement passer par le Fonds monétaire international (FMI). Néanmoins, l’obtention d’un accord ne doit pas être une finalité. Le financement par le FMI des réformes est une étape vers l’amélioration de la situation du pays et un outil de relance de l’économie. Il a indiqué que les investisseurs ne cherchaient qu'une seule chose : la clarté. Or, le changement des taux des impôts et des normes fiscales sont contradictoires à cet élément.

Le membre du bureau exécutif de la Conect a estimé que la question de la réforme des entreprises publiques n’insinuait pas forcément une privatisation de cette institution. Il peut s’agir d’une question de l’amélioration de la gouvernance des sociétés et de la transparence au sein de celles-ci. Il a, aussi, indiqué que l’amélioration de la performance des entreprises ne pouvait avoir lieu qu’à travers une augmentation des salaires et des pouvoirs d’achat afin de suivre la hausse des prix. Ceci impacte fortement la productivité des entreprises. La catégorie marginalisée et à faible revenu pourrait représenter l’un des outils de la relance économique.



Aslan Berjeb a affirmé que des impôts appliqués aux individus à forts revenus ont déjà été mis en place. Il est revenu sur l’introduction de l’impôt sur la fortune par le biais de la loi de finances 2023. La note commune d’application de cette mesure a été publiée durant la semaine du 29 mai – 4 juin. Il a, aussi, évoqué l’impôt sur les sociétés égal à 15% et de 10% lors de la distribution de dividendes et sur les personnes physiques pouvant atteindre 35%. Il s’agit selon lui d’un taux assez élevé. Ceci pourrait inclure le circuit parallèle. Le membre du bureau exécutif de la Conect a évoqué l’importance d’intégrer les acteurs du marché parallèle à l’économie formelle.

Aslan Berjeb a insisté sur l’importance de parvenir à un accord avec le FMI. Il a expliqué que l’entreprise tunisienne était fortement impactée par la situation économique du pays. La dégradation des finances publiques signifie une dégradation de la capacité et de la productivité des entreprises. Il a appelé à la révision du mode de développement économique et des incitations à l’investissement. Pour lui, il ne doit pas s’agir d’avantages fiscaux seulement, mais de la mise en place d’un climat des affaires. Ceci implique un accompagnement de la part des banques même pour les investissements des entreprises tunisiennes à l’étranger et la révision de la loi de change.

Le membre du bureau exécutif de la Conect a appelé à la mise en place d’une institution regroupant les compétences tunisiennes capables de proposer des solutions et des réformes en plus de la mise en place du conseil socio-économique et environnemental.

Revenant sur l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique, Aslan Berjeb a indiqué que la Conect soutenait cette décision. Il a rappelé que le groupement professionnel des boulangeries modernes avait conclu un accord avec le ministère de l’Environnement portant arrêt de l’utilisation des sacs en plastique dans leurs commerces. Néanmoins, il faut fournir un accompagnement pour les entreprises qui fabriquaient ce produit et sont actuellement menacées de faire faillite. Il s’agit de cinquante entreprises comptant chacune près de cinquante employés. Ainsi, près de 2.500 personnes pourraient se retrouver au chômage.


S.G

02/06/2023 | 09:11
5 min
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Commentaires
Ben
y a-t-il un ingénieur dans l'avion?
a posté le 03-06-2023 à 19:06
Le jour où vous comprendrez que la sortie d'une crise économique ne se solutionne pas par des économistes gestionnaires. A ce moment là, nous avons mis le point sur les solutions.
Naim
Pathétique !
a posté le 02-06-2023 à 16:31
Le fmi n'est qu'une fabrique de pauvreté dont le résultat est l'asservissement d'une nation.
Bouba
Génie
a posté le 02-06-2023 à 10:09
Il y a des entrepreneurs qui ont trouvé les pistes balisés devant eux, mais la plupart cravachent dur et font de la gymnastique (positive), pour créer et entreprendre
Mr Aslan vous avez les banques à vos pieds et il est plus judicieux d'utiliser votre savoir faire pour créer la richesse et booster ainsi le Pays, et ce n'est pas le cas pour la plupart des PME et qui ne manquent pas d'ingéniosité sauf que ces mêmes Banques que vous avez à vos pieds, leurs sont des freins
Si le système bancaire au lieu de jouer le rentier, entrouvre une petite porte pour ces PME, aurons-t-on besoin après des crédits étrangers et surtout du système FMI