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La réponse des concessionnaires auto à Mohsen Hassen
21/06/2016 | 14:59
3 min
La réponse des concessionnaires auto à Mohsen Hassen

La chambre syndicale des concessionnaires automobiles sous l’égide de l’UTICA tient à travers ce communiqué à exprimer son profond étonnement suite aux récentes déclarations et prise de position émanant du Ministère du Commerce sur les ondes de certains médias locaux. Ces propos et interventions de certains responsables n’ont pas cessé de stigmatiser systématiquement le secteur organisé des importateurs et distributeurs de voitures et du véhicule industriel à l’occasion de chaque aggravation du déficit de la balance commerciale du pays.

 

La chambre syndicale des concessionnaires automobiles, dans un souci de mieux éclairer l’opinion publique tunisienne, tient à partager certaines données souvent sciemment omises par l’administration tunisienne et qui remettent le sujet de l’importation du secteur de l’automobile dans son véritable contexte.

 

Tout d’abord il est important de souligner que le poids des importations du secteur de l’automobile en Tunisie ne représente que 1,5 % de l’ensemble des importations globales du pays. Il est également inexact d’affirmer que le secteur a importé sur les cinq premiers mois de l’année pour 500 millions de dinars. En effet, ce chiffre inclut à hauteur de 50% des importations de voitures effectuées par le marché parallèle comprenant également des véhicules usagés (non autorisés à l’importation pour les concessionnaires).

 

Selon les statistiques de l’INS (Institut Nationale des Statistiques) les importations globales de la Tunisie sur la période 2016 ont augmenté de seulement 0,8%. Cette augmentation provient essentiellement d’une augmentation de 21,2% des matières premières et à hauteur de 11% des biens d’équipements (ce qui est plutôt un bon signe de reprise relative de l’investissement dans le pays et de l’activité économique). Le déficit de la balance commerciale provient en fait d’une baisse des exportations de 2,6% due principalement à une chute des exportations de l’huile d’olive (-36,7%) et à la chute des exportations de l’énergie (-45,5%).

Par ailleurs nous noterons une nette progression des exportations des produits manufacturés de l’ordre de 8,8% dont une grande partie provient des exportations issues de l’industrie mécanique et électrique.

Il est utile de souligner au passage que le secteur de l’automobile tunisien avait été le principal catalyseur de la naissance et du développement de cette industrie mécanique et électrique en Tunisie.

 

Nous tenons à rappeler également que le secteur de la distribution automobile en Tunisie est libre à l’importation et ce conformément aux lois tunisiennes et aux accords ratifiés par la Tunisie avec l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En dépit de cela l’administration tunisienne ne cesse d’enfreindre la réglementation en vigueur par l’imposition d’un système de restriction à l’importation en maintenant le système des quotas. Ce système de quota s’inspirant des méthodes d’administration du secteur d’avant la révolution annonce le retour aux pratiques de l’ancien régime.

 

Les récentes déclarations du Ministère du Commerce et qui sous-tendent une rationalisation additionnelle des importations automobiles ne feront que renforcer le marché informel et parallèle (lequel marché informel représente aujourd’hui 52% du marché total de l’automobile) au détriment du marché organisé générateur de recettes fiscales, douanières et d’investissements directs et indirects créateurs d’emplois.

 

La Chambre appelle les autorités compétentes et en premier lieu le Ministère du Commerce au strict respect de la réglementation en vigueur et au respect des accords ayant été conclus entre la chambre syndicale des concessionnaires et le ministère concernant l’approvisionnement du marché pour l’année 2016.

 

La chambre ne cessera d’œuvrer pour l’application de la réglementation et des lois stipulant l’ouverture du marché de l’automobile, seule réelle issue légale et transparente. L’application stricte des lois en vigueur est seule garante d’un marché de concurrence pure et parfaite. Cette concurrence bénéficiera en premier lieu au consommateur tunisien aussi bien au niveau du prix qu’au niveau de la qualité du service.

21/06/2016 | 14:59
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Commentaires (13)

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hannibal
| 22-06-2016 17:26
quand je lis les commentaires je me dis qu'avec un peuple d'envieux et de jaloux comme ceux qui commentent ici on n'ira pas très loin...et d'ailleurs si on est dans cette situation de m****c'est bien à cause de ce type de personnage qui derrière leur écran insultent, calomnient et sont jaloux que des commerçants travaillent et gagnent de l'argent honnêtement et non pas gagnent de l'argent en faisant de la contrebande ou en étant fonctionnaire de l'état à ne rien faire. Maintenant celui qui n'est pas content n'est pas obligé d'acheter ni chez les concessionnaires ni nulle part. Qu'il utilise un vélo ou le transport publique...Min charri hasidin idha hassada..

pit
| 22-06-2016 12:27
Vue la crise que nous subissons et afin d'éviter l'hémorragie du peu de devises qu'il nous reste, il serait judicieux de suspendre l'importation de voitures de luxe haut de gamme tel que Porsche, Mercedes, BMW, jaguar...mettre des quotas sur les voitures "populaires" et autres, favoriser surtout l'importation de voitures utilitaires. Mais il est vrai que dans un pays ou le moindre kg de fruit est à 4 dinars (3,980) (les prix sont d'ailleurs affichés à la livre (1/2 kg) pour ne pas faire fuir les éventuels acheteurs), il semblerait que tout aille pour le mieux...Porsche n'a pas de souci à se faire!

RD
| 22-06-2016 11:52
Ayant séjourné au Burundi j'ai beaucoup apprécié la décision des autorités du pays de permettre l'importation de véhicules en très bon état du Japon.Ces voitures achetées à bas prix ou peut être offertes par le Japon sont excellentes. Tout le monde en achete et en conséquence le parc automobiles est beau-miziene barcha
Nous n'avons pas de devises d une part nos revenus dont très bas: C une solution et pour la balance commerciale et pour le citoyen. .laisssez les concessionnaires impoter pour les riches qui,d'ailleurs peuvent se passer d eux.
RENTIERS. VOUS ÊTES ÉGOÏSTES WALLAHI
MR LE MINISTRE QUE POURRIEZ VOUS FAIRE DANS CE SENS. .ALLEZ OSEZ ..POUR LE BIEN DU PAYS
SALEM

Mme Toumi
| 22-06-2016 11:49
La part du marche parallèle est passe de 25% durant l'année 2010 à plus de 50% actuellement , les raisons sont multiples dont des décisions prises pour encourager et même multiplier par deux la part des importations des Tunisiens résidents à l'étranger bénéficiant d'avantages fiscaux dans le cadre de leur retour définitif ou occasionnel, une part importante de ces véhicules sont vendus au marche parallèle ....dommage on ne fait que reculer l'informel prend le dessus sur le formel

Adnène
| 22-06-2016 09:23
Les concessionnaires automobiles ne sont que les agents des constructeurs, beaucoup d'entr'eux sous-traitent la fabrication de composants en Tunisie, et le bilan export de pièces fabriquées en Tunisie import de véhicules par les concessionnaire est à l'avantage de la Tunisie. Sur un autre plan, la Tunisie est en train de bénéficier d'importants montants en aide, dons, prêts avantageux .....de plusieurs pays producteurs de véhicules, il est normal qu'une part de ses crédit servent à l'acquisition de matériels de leur production notamment des voitures.Remettre en discussion les ententes revient à chercher à bloquer inutilement les échanges en une phase aussi délicate que celle que vit la Tunisie ces temps-ci. Tout le problème de l'administration est ....elle tente continuellement de dénaturer les mécanismes d'échanges naturels en imposant de la réglementation dont tout le monde s'en passe.

Crow
| 22-06-2016 08:50
Ces concessions automobiles appartiennent à quelques familles en Tunisie,si ce n'est pas un monopole je ne vois pas ce que c'est...En plus, ils nous importent des voitures de m****dépourvus des motorisations et finitions disponibles en Europe.On ne peut même pas acheter une petite citadine diesel auprès de ces concessionnaires:(((Je préfère de loin, au même prix, acheter une voiture ayant roulé en Europe qu'une pseudo "karrita" importé par ces magouilleurs..

Ibn battouta
| 22-06-2016 08:35
Il n y a pas de creation de richesses mais plutot l'inverse destruction de richesse. L'argument economique est vraiment mediocre car l'etat doit regler plus ce secteur ou l'ouvrir totalement a tout le monde.

Forza
| 22-06-2016 06:19
L'ancien régime n'a pas fait tout faux et le pouvoir avait un pouvoir. Maintenant le propriétaire de l'un de ces concessions se moque du ministre. Ce n'est pas ça la démocratie. Au moment où le pays manque de devises parce que la récolte d'olive n'était pas bonne ou suite aux grèves dans le secteur pétrolier, l'état doit entreprendre des actions pour limiter le déficit.

AMARFATI
| 22-06-2016 05:16
à propos de l'exportation de l'huile d'olive,mettez les pieds sur terre,comment se fait il que le litre d'olive vierge se vend dans les supermachés espagnol à environ 2,8 euro alors que la main d'ouvre en espagne côute 5 fois plus cher
il y a à mon avis un problème intérieur en tunisie

hatem jemaa
| 22-06-2016 02:37
Je vous invite cordialement a revoir la definition de" marche parallele" et vous comprendrez mieux pourquoi je recuse ce qualificatif continuellement utilise par les concessionnaires auto pour les vehicules importes par des particuliers.