Mongi Rahoui : Les augmentations des prix se poursuivront si les citoyens n'agissent pas
Le député du Front populaire et président de la commission des finances à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Mongi Rahoui a été l’invité de la matinale de Hamza Balloumi sur Shems FM, ce jeudi le 4 janvier 2018.
Lors de son passage à l’émission, M. Rahoui est revenu sur les récentes augmentations des prix d’un nombre de produits notamment les produits de base, soulignant que certains députés ne s’attendaient pas à l’ampleur de ces augmentations.
« Tous les prix des produits de consommation vont augmenter sans exception, notamment les produits de première nécessité y compris ceux qui sont subventionnés. Les prix vont continuer à s’élever dans les années à venir si les Tunisiens resteront passifs et immobiles face à cette injustice». a-t-il dit.
Le député du Front populaire a également ajouté que la Loi de finances 2018 contenait des articles stipulant l’obtention de 330 millions de dinars provenant essentiellement de la révision des prix des produits essentiels subventionnés, appelant le gouvernement et les responsables à expliquer comment cela pourrait se réaliser alors que le ministère du Commerce avait annoncé hier mercredi le 3 janvier 2018 qu’il n’y aura pas de hausse dans les prix de ces produits.
« Il y a des articles dans la Loi de finances 2018 qui stipulent clairement que l’Etat vise à acquérir 330 millions de dinars et ce en se basant uniquement sur les augmentations touchant les produits essentiels subventionnés, alors que le ministère du Commerce a nié hier toute augmentation de la sorte. J’appelle le gouvernement à expliquer aux Tunisiens d’où il compte obtenir ces 330 millions de dinars si ce n’est pas des augmentations de ces produits, ou bien à annoncer officiellement que certains articles ne seront pas mis en œuvre et l’application de la Loi de finances sera suspendue » a martelé le président de la commission de finances à l’ARP.
L’invité de la matinale a par ailleurs indiqué que la Loi de finances 2018 représente une source de tension sociale dans la mesure où elle est considérée comme une loi abusive visant à anéantir le pouvoir d’achat du citoyen.
« Le Tunisien aujourd’hui peut très bien dire adieu à l’acquisition d’une voiture ou d’un logement. Cette loi est une véritable entrave devant le développement et l’investissement. La Tunisie a certainement besoin d’une Loi de finances différente qui prend en considération l’intérêt du citoyen, car il nous est impossible de réaliser le taux de croissance de 3% espéré, avec la loi actuelle » a-t-il conclu.
B.L