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Taoufik Rajhi : Les 104 entreprises publiques doivent permettre de renflouer les caisses de l'Etat !
29/08/2017 | 09:41
2 min
Taoufik Rajhi : Les 104 entreprises publiques doivent permettre de renflouer les caisses de l'Etat !

Invité de la matinale d’Express FM ce mardi 29 août 2017, Taoufik Rajhi, ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du suivi des réformes majeures et président du Conseil des analyses économiques, s’est exprimé sur la situation financière des 104 entreprises publiques tunisiennes qu’il a qualifié de « budgétivores ».

 

« Il n’y a pas de problématiques idéologiques à propos de ces entreprises publiques, nos positions sont essentiellement pragmatiques. Il faut qu’elles soient désormais autosuffisantes ou qu’elles permettent de renflouer les caisses de l’Etat pour atteindre les objectifs de la révolution à savoir la croissance régionale et l’emploi » a déclaré Taoufik Rajhi.

 

Il a évoqué leur nécessaire « restructuration et bonne gouvernance » en soulignant que la stratégie mise en place se fera au « cas par cas, secteur par secteur, car il y a plusieurs types d’institutions publiques et qu’il n’y a pas un seul traitement valable. La mise en valeur de la culture du travail, la lutte contre la corruption ainsi que la valorisation des compétences publiques font partie du plan qui a été élaboré ».Le ministre-conseiller a par ailleurs rappelé qu’une réunion s’est tenue sur le thème de la restructuration des entreprises publiques en présence de partis politiques, d’instances nationales et du secrétaire général adjoint chargé des institutions de l'UGTT, Slaheddine Selmi accompagné d’une délégation d’experts.

 

Taoufik Rajhi a également dénoncé les participations de l’Etat dans certaines entreprises publiques « Nous avons en Tunisie un traiteur public ! Est-ce qu’il est du rôle de l’Etat de détenir des participations dans la restauration ou dans l’élevage de poussins ? », s’est-il interrogé. Pour ce qui concerne les banques publiques, il a avancé qu’une commission en charge de leur restructuration travaille à améliorer leur gouvernance et que des résultats positifs ont vu le jour. « Les réformes entreprises dans les institutions publiques ne doivent jamais avoir pour ambition de permettre de payer la masse salariale mais de mettre en place une stratégie de réformes profondes » a-t-il martelé.

 

K.H

29/08/2017 | 09:41
2 min
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Commentaires (8)

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Dr. Jamel Tazarki
| 29-08-2017 18:30
Je voudrais insister que les grèves concernant le chômage et le pouvoir d'achats (qui bloquent notre productivité et aggravent notre déficit budgétaire) ne se laissent pas résoudre par l'usage de gaz lacrymogène de nos forces de l'ordre (ce qui pourrait conduire à des mouvements sociaux de grand ampleur) mais plutôt par une réforme sociale!


Une réforme sociale est indispensable en Tunisie, c'est de savoir comment nous pourrions aider aujourd'hui le fonctionnaire, le paysan, le travailleur et les chômeurs à se fournir les objets, les produits et le minimum de consommation dont ils ont besoin. C'est cela que les classes pauvres attendaient de la Révolution de Jasmin. Elles n'attendent pas que nous leur donnions tant et tant de billets, elles attendent seulement la possibilité de se dégager de l'emprise de la faim et de la misère et de pouvoir vivre, c'est-à-dire de consommer et de produire des produits.

Ce que la classe pauvre attend, c'est de lui apporter la possibilité de sortir de la situation qui leur a été faite en tant que classe qui a été toujours ignorée et désavantagée (Je sais ce que c'est d'avoir faim). Ne pas répondre aux espoirs et à l'attente de ceux qui ont cru en la Révolution de Jasmin est une grande déception.

Comment répondre aux nouveaux besoins sociaux? Est-ce que nous en avons les moyens financiers? Les politiques sociales pourraient-elles soutenir la nouvelle croissance économique? Quels sont les investissements nécessaires aujourd'hui pour ne pas aider et subventionner dans les années à venir? Comment minimiser les charges sociales? Comment passer des politiques sociales de prise en charge et de distribution gratuite à une politique dont la base est l'investissement social? Il est temps de concevoir autrement les dépenses sociales. Non pas comme une charge qui gêne la croissance économique, mais comme un investissement qui soutient le passage vers une meilleure économie avec moins de chômeurs et de meilleurs salaires.

Les politiques sociales en Tunisie doivent avoir une fonction économique en tant que paramètre de fortunes futures. L'accroissement des richesses produites est la condition la plus évidente de la réduction de la misère matérielle.

Les Allemands avaient au temps de l'ex chancelier Gerhard Schröder un taux de chômage autour de 10%. Mr. Schröder a eu cette idée géniale de l'agenda 2010, il s'agissait d'un programme de réformes en particulier sociales: ==> garantir à chaque chômeur de longue durée de dormir au chaud, de manger à sa faim et de se faire soigner. Pour cela la personne concernée 1) devrait d'abord utiliser/épuiser ses propres épargnes afin de s'autofinancer, 2) exiger l'aide de ses plus proches, 3) et en dernière option, l'état garantie une aide minimale afin de satisfaire les besoins vitaux de la personne en chômage de longue durée. Ce que j'appelle un workaround: on ne résout pas tout de suite le problème réel du chômage de longue durée, mais on le contourne grâce à une réforme sociale intelligente afin de ne pas bloquer le fonctionnement de la totalité du système socio-économique, en attendant des jours meilleurs et une forte croissance économique'

Puis, Il faut que l'on travaille en particulier intelligemment afin d'augmenter notre productivité: seulement avec l'assiduité, on ne risque pas de résoudre nos problèmes socio-économiques.


Jamel Tazarki

Un peu plus haut, un peu plus loin par Ginette Reno
https://www.youtube.com/watch?v=owtiI5_lXm4

Dr. Jamel Tazarki
| 29-08-2017 16:38
I) Grèves abusives et sabotage de la production des matières premières:
1) Vous dites que les entreprises publiques avaient un déficit budgétaire de 1800 millions de dinars en 2010 et que par contre le déficit budgétaire cumulatif entre 2011 et 2016 était de 6000 millions de dinars, ce qui fait qu'entre 2011 et 2016 nos entreprises publiques avaient un déficit budgétaire Annuel moyen de (6000-1800)/6=700 Millions de dinars!

2) Certes le déficit budgétaire cumulatif de nos entreprises publiques s'est aggravé depuis 2011 (ceci est évidement normal puisque vous considérez les valeurs cumulatives sur les années) mais ce déficit ne se laisse pas justifier seulement par l'augmentation salariale! En effet, le nombre des employés de nos entreprises publiques ne dépassent pas les 150000 dont au maximum 50000 ont été recrutés après 2011 ==> ce qui fait 50000*600*12=360Millions de dinars, ce qui est strictement inférieur à 700 Millions de dinars (je suppose que le salaire moyen ne dépasse pas les 600 dinars)!

3) Non, Très Cher Mr. Taoufik Rajhi, le déficit budgétaire cumulatif de nos entreprises publiques s'explique en particulier par le manque de recettes depuis 2011. Je vous rappelle que notre production de phosphate a diminué de 60% entre les années 2011-2017 en comparaison aux années d'avant 2011. Un exemple : en 2011 nous avons produit 3,175 Millions de tonnes de phosphate alors qu'en 2010 nous avons produit 7, 280 Millions de tonnes. De même en 2008 nous avons exporté 0.9 millions de tonnes de phosphate alors qu'en 2013 seulement 0.03 Million de tonnes de phosphate!
Il y a de bonnes données empiriques sur le lien suivant:
http://www.cpg.com.tn/Fr/les-ventes_11_19

Je rappelle que durant les années 90 où l'on avait une croissance économique de 5% on exportait en moyenne 1,5 Millions de tonnes de phosphates, alors qu'en 2016/2017 la Tunisie a exporté moins que 80000 tonnes de phosphate (0,08 Million de tonnes). Pareil avec la production du pétrole et du gaz!

Il est aussi évident que la baisse de l'extraction des matières premières a conduit par conséquent à une régression de la production industrielle (sans pétrole, sans gaz, sans phosphate et sans énergie aucune industrie ne peut fonctionner).

Conclusion: nos entreprises publiques vont mal à cause en particulier des grèves abusives et du sabotage de la production, et ceci au nom des valeurs de la démocratie d'après 2011!



II) la gestion (suivie) des dépenses de l'Etat tunisien (entreprises publiques et institutions):
Il est temps de faire la lumière sur les dépenses de l'Etat: qui a fait quoi, qui a reçu quoi et combien?

On nous dit
-que L'Etat tunisien génère 24 milliards de recettes pour 32 milliards de dépenses, mais on ne nous dit que très peu sur la gestion (suivie) de ses dépenses!
-que le gouvernement de Mr. Essid a injecté 6 milliards de dinars dans le système bancaire tunisien, mais on ne nous dit pas en détail qui a reçu quoi et combien! Ces 6 milliards de dinars ne peuvent pas s'évaporer dans le vide, il doit avoir une gestion des dépenses (suivie des dépenses) dans notre banque centrale


-De même, om aimerait savoir où sont passés tous les milliards de dettes/aides du temps de notre ex-troïka! Il doit y avoir aussi une gestion des dépenses concernant toutes ces sommes gigantesques venues de l'étranger et qui se sont évaporées dans le néant!


-Tout le temps on apprend que notre système bancaire oligarque déborde entre temps de gains et de bonnes affaires, ==> pourquoi ne pas exiger de toutes ces banques qui vont apparemment extrêmement bien (d'après leur dire) de rembourser les 6 milliards de dinars qu'a injectés le gouvernement de Mr. Essid? Et ainsi nous pourrions injecter cette somme gigantesque pour le développement régional.

-il est temps que les principaux postes de dépenses de l'État tunisien et ses entreprises publiques font l'objet d'une surveillance active grâce à un controlling de qualité : Souvent on fait passer des commandes inutiles pour des besoins fictifs afin de servir les entrepreneurs amis et même membre de la famille de certains de nos hauts fonctionnaires.

Dans une démocratie nous avons droit à un peu plus de transparence! Il faut faire la lumière sur les dépenses de l'Etat: qui a fait quoi, qui a reçu quoi et combien?

Très Cordialement

Jamel Tazarki

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

A . N .
| 29-08-2017 11:33
Les entreprises publiques sont la ruine du contribuable , en plus l'état paye ces feignants a rien foutre .
Si c'était le cas du privatisation de ces entreprises pas seulement aura beaucoup d'entrer d'argent dans les caisses de l'état mais aussi ces feignants trouveront le goût du travail comme tout le monde .

ENRICO
| 29-08-2017 11:30
Ce n'est pas à l'état d'élever des poussins, par contre les tunisiens se font plumer en payant les voitures très chères à cause de la douane.

D'ami
| 29-08-2017 11:05
Tant k c ce millier de fonctionnaires etatist intéressées règneront sur l'administration et la bct rien n sera fait il trouveront toujours une raison pour n pas réformer structurellement car c de la kils détiennent leur pouvoir et leur situation , aidé pour cela a cette de bandes de gauchistes attardées et imbéciles, c plus facile de mendier des crédits k de changer en profondeur

7ay
| 29-08-2017 10:45
Il n'est plus permis a ce que des secteurs en dehors de l'administration soient étatiques, totalement ou partiellement. Le contribuable n'est plus condamné de payer pour la médiocrité des gérants ou la paresse des employées

DHEJ
| 29-08-2017 10:22
Et quelle est la masse salariale de monsieur plagiat tout avantage confondu???

A4
| 29-08-2017 09:53
PAYER!
Ecrit par A4 - Tunis, le 22 Décembre 2015

Ma mère me l'a dit, dès le jour de ma naissance:
"Tu as à payer taxes, impôts et redevances !"
Je suis donc là pour ça et pas pour autre chose
Quitte à me trouver ruiné, victime d'overdose
Overdose de taxes sur des produits surtaxés
Votées par des élus et autres désaxés

Elle m'a dit ça tendrement entre deux tétées
"Rien ne sert de résister et faire l'entêté
Paye mon fils, donne tes sous, paye et repaye encore
Ils vont tout t'ôter, pas besoin de ton accord
Pas besoin de tenter des trucs sans résultat
Pense plutôt à graisser les rouages de l'Etat"

"Penses-y", dit-elle un jour où j'étais pensif
En remontant mes bretelles et coiffant mes tifs
"C'est bien à toi de payer pour les fainéants
Les allergiques au travail et les tire-au-flanc
Ceux qui ne servent à rien, qui sont à la marge
Et réclament haut et fort qu'on les prenne en charge"

Je me rappelle encore de tous ses bons conseils
De toutes ses histoires précédant mon sommeil:
"C'est à toi de payer quand c'est la sécheresse
Pour des paysans ruinés pour cause de paresse
Et c'est à toi de donner le jour du déluge
A ceux qui dans l'oued ont placé leurs refuges !"

Je n'ai rien oublié, sa bonne soupe était tiède
Et moi je tentais de marcher en vrai bipède
Quand me tenant la main elle me dit calmement
Que je dois prévoir l'argent des remboursements
Pour les pseudo héros et autres rescapés
Malades imaginaires et faux handicapés

C'est ainsi que je me vois des années après
Prisonnier de leur piège, enlisé, empêtré
Payant pour les autres, et repayant sans cesse
Pour les gugusses vivant aux frais de la princesse
Pour les trafiquants et même les marchands d'armes
Sans avoir sa main pour essuyer mes larmes ...