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Saïda Garrache : L'Islam n'a jamais aboli l'esclavage, pourtant il s'est inscrit dans l'ère des droits de l'Homme
14/08/2017 | 14:42
2 min
Saïda Garrache : L'Islam n'a jamais aboli l'esclavage, pourtant il s'est inscrit dans l'ère des droits de l'Homme

La porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrache, a souligné, ce lundi 14 août 2017, qu’il est aujourd’hui nécessaire d’exclure les prétextes religieux de tout discours relatif aux droits individuels.

Elle a expliqué, dans son intervention sur Mosaïque Fm, que l’islam n’a pas aboli l’esclavage et s’est pourtant inscrit dans l’ère des droits de l’Homme, s’interrogeant sur la polémique suscitée par le discours du chef de l’Etat relatif à l’égalité des genres, notamment en ce qui concerne l’héritage.

 

Saïda Garrache a précisé, que les tentatives de ramener cette question au discours religieux, n’est qu’un moyen de faire dévier le dialogue et de déplacer le problème. « La réaction des huissiers notaires, par exemple, qui appellent le mufti à prendre une position claire sur l’initiative proposée par le président de la République, pour l’abrogation de la circulaire 73 relative au mariage des Tunisiennes avec des non-musulmans, dénote d’un déséquilibre identitaire et d’une incompréhension de leur fonction. Ils n’ont aucune qualification religieuse, leur fonction est civile, d’ailleurs ils ont fait leurs études dans des facultés de Droit et pas à la Zitouna. S’ils ont un problème avec cela, ils devraient songer à changer de métier et s’orienter vers une activité qui soit plus en phase avec leurs convictions » a-t-elle ajouté. Mme Garrache a affirmé, à ce propos, que le chef du gouvernement œuvrera rapidement à faire appliquer cette annulation « d’une circulaire sans aucun fondement juridique ».

 

La porte-parole de la présidence est ensuite revenue sur la réaction du chargé politique de Nidaa Tounes, Borhen Bsaies, qui a estimé dans un post relayé sur les réseaux sociaux qu’« on aurait mieux fait de rendre hommage à la mère des bergers martyrs, Zâara Soltani, à l’occasion de la fête des femmes ».

Elle a estimé que « beaucoup de personnes ont une mémoire très sélective », précisant que le président de la République s’est rendu personnellement auprès de Zâara Soltani, que celle-ci bénéficie d’un traitement spécial et que l’Etat assume ses responsabilités envers la mère de Mabrouk et de Khalifa Soltani.

« L’avis de Borhen Bsaïes, qu’il a le droit d’exprimer, ne concerne que lui et n’engage pas son parti. Je tiens à rappeler que le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi, était présent au discours du président » a déclaré Saïda Garrache.

 

M.B.Z

 

14/08/2017 | 14:42
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Commentaires (21)

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Jugurtha
| 15-08-2017 16:15
Et dans un geste cynique du Bey sur insistance de Thomas Reade,consul-general britanique a Tunis, pour se redorer le blason et apaiser ainsi une mini-tempete diplomatique causee par une injustice flagrante envers un esclave particulier condamne a mort pour outrage a son maitre. En depit d'une deuxieme abolition décidée par les Français et decretee par le bey Ali III en 1890, les esclaves se vendaient encore au debut du 20ieme siecle a Souk EL Berka. Mon grand-pere s'en souvenait. Ne racontons pas de salades pour se gonfler la poitrine and repetant des quart-verites.

rz
| 15-08-2017 15:19
L'esclavage a été aboli en Tunisie depuis 1841 par Ahmed Bey mais l'esclavage de la tunisienne demeure toujours malgré le code de 56; l'occasion est arrivé pour libérer une fois pour toute l'autre moitié de la société et dorénavant la coresponsabilité du foyer tunisien sera supportée par la Femme et le Mari, fifty fifty.

EL OUAFFI
| 15-08-2017 14:50
En peut évoquer le cas du mariage entre femme Tunisienne et un étranger mais avec des conditions .
Mais le cas de l'héritage est peu complexe ou il n'y a pas ( de l'ijtihade ) car les textes sont claires 1/2; 1/8 et un part complète pour le masculin .

realiste
| 15-08-2017 13:10
En islam, le système juridique en matière de succession est consigné dans le Coran, et plus spécifiquement dans la sourate « Les femmes ». Il trouve donc sa source dans le droit divin qui fixe :

l'étendue de la capacité de léguer par testament ;
l'identité des héritiers ;
la répartition des biens entre les héritiers..

takilas
| 15-08-2017 12:39
Il y en comme nahdha (ne connaissant rien de l'islam), qui influence faussement pour chercher des quiproquos et des provocations aux conflits, sinon où sont passés les vrais connaisseurs (il y en a encore des oulémas de la mosquée Zitouna à Tunis ; depuis quand nahdha se mêle de l'islam dont elle ne connaît rien et Ghanouchi l'a même avoué et puis c'est normal car il n'a jamais même été à l'école.
Et, comme par hasard, ceci se passe au cours de ces deux semaines, il n'y a pas de quoi s'étonner, quoiqu'il existe d'énormes questionnements sur le comportement de certains.

Lilià't
| 15-08-2017 11:01
Enfin un porte parole de la Presidence qui ne mache pas ses mots et appelle un chat un chat sans hypocrisie politique.
Bravo Mme Garrach, on vous soutient !

Carthage Libre
| 15-08-2017 10:59
Ya oueldi, si tu t'es autant embourbé dans les croyances de ommi sissi, c'est que, dans ta vie, tu dois surement avoir quelque chose qui s'est passé et qui ne tourne pas rond ; si un brin "d'intelligence" demeure au niveau de tes synapses et neurones, je te suggère de chercher ce qui a foiré dans ta vie pour t'être autant impliqué dans tes croyances religieuses ; les croyances religieuses existent pour les faibles d'esprits, ceux qui ont un manque immense en culture générale, ceux qui n'airaient pas poser les bonnes questions et donc ceux qui leur ai arrivé un malheur et qui se sont remis en cause en embrassant le Ciel (un ciel parmi des milliards d'autres soit dit en passant).

kamel
| 15-08-2017 09:44
tout en ayant une part plus importante de l'héritage pour les hommes ,l'islam a obligé les hommes à prendre en charge les dépenses de la famille. Malheureusement en Tunisie beaucoup d'hommes n'assument plus pas cette responsabilité et s'accaparent le salaire et les biens de de leurs épouses en usant de l'intimidation et de la violence. Beaucoup d'hommes surtout dans le milieu rurale ne travaillent pas et leurs filles et femmes assument les dépenses de la famille. Avec la nouvelle loi sur la protection de la femme, l'ETAT peut réduire ce phénomène. Donc au lieu de changer les lois sur l'héritage, préservons les droits des femmes de gérer leurs revenus en toute liberté.

Abel Chater
| 14-08-2017 22:10
Cette femme n'a jamais parlé comme une porte-parole de la présidence. Elle n'a toujours parlé que pour rabaisser la valeur de la présidence de la République, en un "Souk et Dallèl".
Elle ne cesse de dire des sottises enfantines, qui n'appartiennent nullement au ressort de la présidence de la République.
On lui pose une question au sujet de l'Arctique, elle nous répond au sujet de l'Antarctique, sans connaître ni l'un, ni l'autre.
Qui l'a choisie dans ce poste malgré son niveau verbal des plus comiques de l'histoire tunisienne?

Tunisien Musulman jusqu'au bout
| 14-08-2017 20:21
Toute personne critiquant ou attaquant l'Islam directement ou indirectement, se trouvera sans un jour devant Celui qui nous L'a envoyé. Oh Allah! J'aimerais bien voir leur têtes ce jour là.