Un arrété N°87 paru au jort le 18/10/2016 est inexistant!
Merci de me corriger!
Le rapport de l’Association tunisienne de défense du droit à la santé a été présenté, ce jeudi 9 févier 2017, lors d’une conférence de presse au siège du Forum tunisien pour les Droits économiques et sociaux (FTDES).
Dans ce document intitulé, simplement, « Rapport sur le droit à la santé en Tunisie », les experts font noter qu’une partie importante de la population peine à accéder à des soins de qualité et ne jouit pas concrètement du droit à la santé pourtant codifié dans la constitution (article 38).
Les experts, médecins en majorité, relèvent également que le système de santé tunisien a jusque-là, souffert d’une « mauvaise gouvernance qui a aggravé les inégalités sociales et régionales d’accès aux soins ». Selon eux, depuis la révolution de décembre 2010-janvier 2011, la situation ne s’est pas améliorée, « mais s’est même dégradée ».
Le rapport souligne également que les régions les plus touchées par l’inégalité sont celles de l’ouest et du sud du pays. « Dans plusieurs régions, les citoyens sont confrontés à des difficultés pour trouver la structure de soins de proximité pouvant prendre en charge leurs problèmes de santé et ce, malgré des centres de santé de base et des hôpitaux répartis sur l’ensemble du territoire ».
On y relève aussi, qu’une grande partie de la population a un problème d’accès aux médicaments essentiels, en cause : les difficultés financières mais aussi une corruption « multiforme » du secteur qui impacterait fortement sur l’accès aux soins des groupes les plus vulnérables.
Lors de la conférence de presse, on a également pointé du doigt l'arrêté 87 de la ministre de la Santé datant du 18 octobre 2016 et paru dans le Journal officiel du 25 octobre 2016 et qui fixe les normes et indices de besoins en équipements et matériels lourds. L’arrêté supprime, de surcroit, la norme liée au nombre d’habitants (numerus clausus) pour les établissements sanitaires privés. Un secteur privé dont la croissance frôlerait les 300%, ces dernières années et qui dispose de plus de 70% de la totalité des équipements médicaux lourds du pays, selon le président de l’ATDDS, Moncef Bel Hadj Yahia, qui a également déploré le fait que « plus de 2 millions de personnes en Tunisie, ne disposent pas aujourd’hui, de couverture sociale ». (INS)
L’association souligne en effet que la multiplication non encadrée des équipements médicaux lourds dans le secteur privé de la santé va entrainer des actes ne répondant pas à une nécessité médicale et par conséquent inutiles.
Des actes, qui vont de facto, aggraver les difficultés financières de la CNAM, qui prend en charge les actes nécessitant le recours à ces équipements, importés de manière injustifiés et payés en devise, aggravant le déficit de la balance commerciale et celle des paiements.
« De plus, ces équipements lourds seront encore plus concentrés dans les grandes villes, ce qui augmentera l’inégalité entre régions ».
L’association relève aussi que cet équipement nécessite aujourd’hui du personnel formé essentiellement dans le secteur public. « Du personnel qui migrera de manière quasi automatique vers les structures privées ».
En conclusion, l’association soutient, la demande faite au gouvernement par la commission administrative de l’UGTT dans son communiqué du 24 novembre 2016, appelant à retirer l’arrêté du 18 octobre 2016 émis par la ministre de la Santé, Samira Merai, traitant de l’équipement lourd. Les experts de l’association considèrent que cet équipement doit obéir à une charte sanitaire équitable.
S.A
Le rapport de l’Association tunisienne de défense du droit à la santé a été présenté, ce jeudi 9 févier 2017, lors d’une conférence de presse au siège du Forum tunisien pour les Droits économiques et sociaux (FTDES).
Dans ce document intitulé, simplement, « Rapport sur le droit à la santé en Tunisie », les experts font noter qu’une partie importante de la population peine à accéder à des soins de qualité et ne jouit pas concrètement du droit à la santé pourtant codifié dans la constitution (article 38).
Les experts, médecins en majorité, relèvent également que le système de santé tunisien a jusque-là, souffert d’une « mauvaise gouvernance qui a aggravé les inégalités sociales et régionales d’accès aux soins ». Selon eux, depuis la révolution de décembre 2010-janvier 2011, la situation ne s’est pas améliorée, « mais s’est même dégradée ».
Le rapport souligne également que les régions les plus touchées par l’inégalité sont celles de l’ouest et du sud du pays. « Dans plusieurs régions, les citoyens sont confrontés à des difficultés pour trouver la structure de soins de proximité pouvant prendre en charge leurs problèmes de santé et ce, malgré des centres de santé de base et des hôpitaux répartis sur l’ensemble du territoire ».
On y relève aussi, qu’une grande partie de la population a un problème d’accès aux médicaments essentiels, en cause : les difficultés financières mais aussi une corruption « multiforme » du secteur qui impacterait fortement sur l’accès aux soins des groupes les plus vulnérables.
Lors de la conférence de presse, on a également pointé du doigt l'arrêté 87 de la ministre de la Santé datant du 18 octobre 2016 et paru dans le Journal officiel du 25 octobre 2016 et qui fixe les normes et indices de besoins en équipements et matériels lourds. L’arrêté supprime, de surcroit, la norme liée au nombre d’habitants (numerus clausus) pour les établissements sanitaires privés. Un secteur privé dont la croissance frôlerait les 300%, ces dernières années et qui dispose de plus de 70% de la totalité des équipements médicaux lourds du pays, selon le président de l’ATDDS, Moncef Bel Hadj Yahia, qui a également déploré le fait que « plus de 2 millions de personnes en Tunisie, ne disposent pas aujourd’hui, de couverture sociale ». (INS)
L’association souligne en effet que la multiplication non encadrée des équipements médicaux lourds dans le secteur privé de la santé va entrainer des actes ne répondant pas à une nécessité médicale et par conséquent inutiles.
Des actes, qui vont de facto, aggraver les difficultés financières de la CNAM, qui prend en charge les actes nécessitant le recours à ces équipements, importés de manière injustifiés et payés en devise, aggravant le déficit de la balance commerciale et celle des paiements.
« De plus, ces équipements lourds seront encore plus concentrés dans les grandes villes, ce qui augmentera l’inégalité entre régions ».
L’association relève aussi que cet équipement nécessite aujourd’hui du personnel formé essentiellement dans le secteur public. « Du personnel qui migrera de manière quasi automatique vers les structures privées ».
En conclusion, l’association soutient, la demande faite au gouvernement par la commission administrative de l’UGTT dans son communiqué du 24 novembre 2016, appelant à retirer l’arrêté du 18 octobre 2016 émis par la ministre de la Santé, Samira Merai, traitant de l’équipement lourd. Les experts de l’association considèrent que cet équipement doit obéir à une charte sanitaire équitable.
S.A