Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a estimé, ce jeudi 10 novembre 2016, qu’il est incompréhensible que le Syndicat du corps diplomatique (SCD) maintienne la grève d’aujourd’hui, « tant qu’il n’existe aucune orientation politique ».
Le ministre a déclaré, en marge d’une séance d’audition avec la commission des droits et libertés et des relations étrangères à l’ARP, pour discuter du budget de son ministère pour l'année 2017, qu’il s’est entretenu avec le SCD et le syndicat de base des diplomates et des administratifs relavant de l’UGTT, et que le ministère a répondu aux 7 doléances du syndicat indépendant et a été surpris de voir que la grève a été, quand même maintenue.
« Le syndicat a le droit de décréter une grève si toutefois elle ne revêt aucune instrumentalisation politique » a affirmé Khemaies Jhinaoui, dans une déclaration relayée par la TAP.
Après avoir mis en évidence le souci de son ministère d'accélérer la mise en place du statut du corps diplomatique, le ministre a confirmé que la structure organisationnelle du ministère des Affaires étrangères, les orientations de sa politique étrangère, relève des pouvoirs du président de la République et du ministre des Affaires étrangères et n’entre pas dans les prérogatives du travail syndical. Il a dit à cet égard: « Nous consultons le syndicat certes, mais il n’a aucun poids décisionnel, et la structure organisationnelle du ministère ne le concerne pas ».
Le secrétaire général du Syndicat du corps diplomatique, Seifeddine Fliss, avait affirmé, plus tôt aujourd’hui, que le SCD maintient la grève suite à « l’intransigeance de la partie administrative, son entêtement à poursuivre la politique de l’ajournement et son ignorance des demandes légitimes émises par les diplomates, notamment en ce qui concerne une nouvelle organisation politique du corps diplomatique et la révision de la structure organisationnelle du ministère ».
M.B.Z