Une demi-journée d’information sur le potentiel d’investissement, d’importation et d’exportation sur les deux marchés de la République du Gabon et de la République du Congo a été organisée, ce 11 avril 2014 à l’hôtel Novotel, par Middle East African Exporters Association (Maex) et Attijari Bank, en présence de l’ambassadeur de la République du Gabon en Tunisie Emily Kakala Angousi et du vice-consul Guy Clément.
En effet, plusieurs investisseurs de part le monde commencent à s’intéresser à l’Afrique et son potentiel de développement, car ce continent offre plusieurs opportunités et de réelles capacités de croissance. Rien d’étonnant, estime la présidente de l’association Maex Ghrairi Houyem, qui note que parmi les 10 pays ayant enregistré les plus fort taux de croissance, 6 sont africains. En 2013, l’Afrique de l’Ouest a réalisé 6,7% de croissance contre 3,9% pour l’Afrique du Nord. Les prévisions pour l’Afrique centrale tablent sur 7,4% de croissance en 2014.
A cette occasion, l’ambassadeur de la République du Gabon en Tunisie a présenté son pays comme une terre d’accueil en invitant les hommes d’affaires tunisiens à venir prospecter chez eux et à investir, car il y a beaucoup de choses à faire là-bas. Pour lui, son pays regorge d’opportunités et de ressources naturelles : de l’or, des diamants, du phosphate, du fer du mercure, du marbre, de l’uranium, etc. outre le pétrole et le bois. En effet, le Gabon souhaite mettre en place d’ici 2025 une économie performante qui se base sur 3 piliers : industriel qui encourage à ne plus se contenter de l’exportation des matières premières mais de les transformer sur place, vert qui veut valoriser le pétrole vert du pays (les forêts qui s’étant sur 22 millions de hectares) et enfin la valorisation des ressources humaines notamment via la formation des cadres.
Des opportunités existent, également, dans le domaine du tourisme, le pays possédant 13 parcs nationaux, souligne M. Angousi.
M. Clément a indiqué, pour sa part, que le Congo ambitionne d’ici 2025 de se positionner en tant que pays émergent. Ainsi, son pays encourage l’installation d’industrie, notamment dans le domaine de l’agriculture, et en implantant des usines de transformation locales de matières premières. Il veut, également, développer le secteur du tourisme qui est encore embryonnaire. Il ambitionne aussi de développer le secteur privé et celui des services : les transports, la logistique, la finance, le commerce, l’immobilier, les TICs, les loisirs, etc.
Le Congo souhaite créer les conditions nécessaires pour l’émergence d’industries lourdes (sidérurgie, métallurgie, mécanique, automobile, …).
Le groupe Attijari Bank a entrepris depuis une décennie des démarches d’expansion en Afrique. Il est d’ailleurs la 4ème banque du continent, avec une présence dans une douzaine de pays. La responsable du trade finance et offshore de Attijari Bank, Namia Ayadi, a indiqué que Attijari Bank désire renforcer la coopération sud-sud en encourageant les investisseurs africains à s’implanter dans d’autres pays africains ou à faire des partenariat avec des Européens pour transformer la Tunisie en un portail vers l’Afrique. Ainsi, la banque propose d’aider les hommes d’affaires en les accompagnant et, les conseillant, notamment lors de leur prospection. Elle peut, également, fournir des renseignements, exposer les opportunités qui existent ou mettre en relation des partenaires potentiels.
Par ailleurs, outre sa capacité à financer les investisseurs en local ou en international et vu que la banque possède ses propres filiales dans plusieurs pays africains, elle garantie la sécurité des transactions financières car il n’y a pas de banque intermédiaire, outre la rapidité des opérations.
