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Abassi : On ne demande pas une trêve sociale lorsqu'on est dans une chambre noire
18/12/2013 | 1
min
Abassi : On ne demande pas une trêve sociale lorsqu'on est dans une chambre noire
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Dans une rencontre spéciale diffusée sur la chaîne Al Wataniya 1, ce mercredi soir du 18 décembre 2013, Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, une des composantes principales du Quartet, est revenu sur les différentes péripéties du dialogue national, en abordant, notamment, les prochains chantiers qui attendent le gouvernement de Mehdi Jomâa.

En effet, après un exposé des divers épisodes dudit dialogue, le secrétaire général de la centrale syndicale a affirmé que le cabinet de Mehdi Jomâa devrait être composé d’une quinzaine de membres – et non d’une pléthore comme cela a été le cas jusqu’à présent – reconnus comme étant des technocrates, compétents et indépendants.
A partir de là, ce gouvernement est appelé à présenter son programme d’action, aussi bien politique, économique, social que sécuritaire tout en présentant les grandes lignes de sa démarche pour garantir des élections libres, démocratiques, neutres et transparentes.

Sur le plan politique et économique, il devrait se concerter avec les différents partis afin de disposer de la plus large adhésion possible à son programme, notamment concernant le budget de l’Etat et la loi de Finances qui suscitent des critiques revendiquant d’éventuels correctifs.
Sur le plan social, il y a des mesures urgentes à prendre en vue pour apaiser les tensions chez les chômeurs, les diplômés sans emploi et les « smicards », tout en essayant d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.
Au volet sécuritaire, on attend l’annonce de mesures en vue d’une lutte plus efficace contre le fléau du terrorisme.

Concernant l’échéance électorale, M. Abassi a estimé qu’il est obligatoire de faire en sorte que le prochain scrutin se déroule dans de bonnes conditions et sans violences. Pour ce, il est impératif, selon lui, de dissoudre les ligues dites de protection de la Révolution "qui n’ont rien à voir avec la défense de la Révolution qui est, plutôt, l’affaire de l’Etat, des lois et des autorités veillant à leur application", ajoute le secrétaire général de l’UGTT.
Il en est encore plus pour les nominations partisanes qui doivent êtres révisées notamment pour les postes sensibles et en rapport direct avec les mécanismes des élections, à savoir, les gouverneurs, les délégués, les responsables municipaux, les présidents directeurs généraux des grandes entreprises, etc.
Ce sont là les grands dossiers clairement mentionnés dans la feuille de route et sur lesquels Mehdi Jomâa et son action vont être évalués et jugés par le Quartet parrainant le dialogue national.
M. Abassi a précisé, par ailleurs, que le compte à rebours pour l’application de la feuille de route va être déclenché le jour de la reprise du dialogue national, ajoutant que les deux processus, gouvernemental et constitutionnel, sont tenus par la simultanéité et par le temps.

A la fin de la rencontre, Houcine Abassi a eu à répondre à une question se rapportant à l’appel de M. Marzouki à une trêve sociale. Le secrétaire général de la centrale syndicale a clairement fait savoir qu’il n’appréciait pas cette revendication que le président de la République remet, de temps à autre, sur la table. « On ne demande pas une trêve sociale lorsqu’on se trouve dans une chambre noire », a-t-il dit en substance.
Et d’ajouter : "l’UGTT a fait et fera les sacrifices nécessaires, mais encore faut-il qu’un minimum d’acquis soit octroyé à la classe ouvrière, aux démunis et aux chômeurs. Les syndicats ne peuvent empêcher des citoyens, privés des conditions minimales de vie digne, d’exprimer leurs revendications et leur mécontentement".


Sarra HLAOUI

18/12/2013 | 1
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