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La communauté internationale devrait davantage appuyer financièrement le printemps arabe, selon Christine Lagarde

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La Tunisie et les autres pays du printemps arabes traversent une phase difficile, juge la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, dans un commentaire publié dans Le Figaro le 8 novembre dernier, qui dresse un tableau noir en évoquant la situation notamment économique de ces pays.
«Durant ces derniers mois, les turbulences et les tensions économiques se sont accrues dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. L’aggravation des problèmes sécuritaires, les incertitudes politiques grandissantes et les retards dans la mise en œuvre des grandes réformes nuisent à la confiance économique et brident la reprise. Les effets dévastateurs de la guerre civile en Syrie font craindre une déstabilisation à l’échelle régionale», explique Mme Lagarde, spécifiant que «ces événements portent particulièrement atteinte aux pays qui traversent des processus difficiles de transition politique et économique : Egypte, Jordanie, Libye, Maroc, Tunisie et Yémen».
Christine Lagarde note aussi que «malgré certains indices de timide redressement dans le tourisme, les exportations et l’investissement direct étranger, la plupart d’entre eux subissent un ralentissement de la croissance, une montée du chômage, une dégradation de la stabilité macroéconomique et un épuisement des marges de manœuvre budgétaires et des réserves extérieures». «Les chiffres de croissance ne suffisent pas à relever les revenus ni à entamer le problème chronique et grandissant du chômage», précise-t-elle. En effet, il y a plus d’un million de sans emploi depuis 2010, un jeune sur 4 ne trouve pas d’emploi, et dans des pays tels que la Jordanie ou la Tunisie le taux est proche des 30%.
Il est évident pour la directrice générale du FMI que «si la situation économique ne s’améliore pas, les tensions sociopolitiques risquent de s’aggraver, ce qui menacera d’autant plus la transition vers une société plus inclusive et retardera davantage le retour de la confiance et de l’investissement privé».
Christine Lagarde pense que «la priorité absolue est de doper la croissance et de créer des emplois». Selon elle, les pouvoirs publics auront un rôle déterminant à jouer : «Ils doivent miser sur les investissements productifs au lieu de maintenir les dépenses courantes non productives».
La DG du FMI conseille aussi la mise en place de dispositifs de protection sociale meilleurs pour protéger les populations les plus vulnérables. Elle préconise que les gouvernements doivent engager les réformes économiques qui s’imposent pour promouvoir une croissance durable, notamment en «assurant un traitement simple, transparent et équitable aux entreprises, en veillant à une plus grande transparence et responsabilisation des institutions publiques, en offrant les aptitudes et les incitations suffisantes pour l’emploi, en facilitant l’accès à la finance pour encourager les entreprises et l’investissement privé, et en promouvant une plus grande intégration commerciale, tant sur le plan régional qu’avec le reste de l’économie mondiale».
L’objectif primordial étant, selon elle, de faire en sorte que ces économies gagnent en dynamisme, en compétitivité et en équité, que les intérêts particuliers cèdent le pas à l’innovation du secteur privé et à l’égalité des chances.
Mme Lagarde relève aussi qu’il faudrait «s’attaquer au problème grandissant de la viabilité de la dette. Avec des déficits budgétaires qui représentent en moyenne 10% du PIB et des marges de manœuvre budgétaires qui s’épuisent, la plupart des pays doivent redresser leurs finances publiques, notamment en réduisant les dépenses inefficientes et en améliorant la mobilisation des recettes». La DG du FMI juge qu’«il est primordial d’avancer le plus rapidement possible sur ces fronts afin de rétablir la confiance et d’insuffler une nouvelle vigueur à l’activité du secteur privé», notant que la situation politique et les tensions sociales risquent de compliquer l’exécution des réformes, mais que leur rythme et leur enchaînement doivent concourir au maintien de la cohésion sociale, tout en préservant la stabilité macroéconomique et en favorisant la croissance.
Christine Lagarde pense que «pour parvenir à concilier ces exigences, la communauté internationale devra fournir un appui financier plus conséquent, qui s’appuie sur des dispositifs budgétaires crédibles et des engagements concrets en faveur des réformes». Ainsi, elle indique que le FMI s’associe à l’appel lancé en octobre par le Partenariat de Deauville pour une augmentation de l’aide extérieure à l’appui d’un processus soutenu de réformes dans ces pays, espérant que tous les participants à cette initiative, y compris les pays du G-8 et les partenaires régionaux, y répondront en intensifiant leur aide aux pays arabes en transition.
«Durant ces derniers mois, les turbulences et les tensions économiques se sont accrues dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. L’aggravation des problèmes sécuritaires, les incertitudes politiques grandissantes et les retards dans la mise en œuvre des grandes réformes nuisent à la confiance économique et brident la reprise. Les effets dévastateurs de la guerre civile en Syrie font craindre une déstabilisation à l’échelle régionale», explique Mme Lagarde, spécifiant que «ces événements portent particulièrement atteinte aux pays qui traversent des processus difficiles de transition politique et économique : Egypte, Jordanie, Libye, Maroc, Tunisie et Yémen».
Christine Lagarde note aussi que «malgré certains indices de timide redressement dans le tourisme, les exportations et l’investissement direct étranger, la plupart d’entre eux subissent un ralentissement de la croissance, une montée du chômage, une dégradation de la stabilité macroéconomique et un épuisement des marges de manœuvre budgétaires et des réserves extérieures». «Les chiffres de croissance ne suffisent pas à relever les revenus ni à entamer le problème chronique et grandissant du chômage», précise-t-elle. En effet, il y a plus d’un million de sans emploi depuis 2010, un jeune sur 4 ne trouve pas d’emploi, et dans des pays tels que la Jordanie ou la Tunisie le taux est proche des 30%.
Il est évident pour la directrice générale du FMI que «si la situation économique ne s’améliore pas, les tensions sociopolitiques risquent de s’aggraver, ce qui menacera d’autant plus la transition vers une société plus inclusive et retardera davantage le retour de la confiance et de l’investissement privé».
Christine Lagarde pense que «la priorité absolue est de doper la croissance et de créer des emplois». Selon elle, les pouvoirs publics auront un rôle déterminant à jouer : «Ils doivent miser sur les investissements productifs au lieu de maintenir les dépenses courantes non productives».
La DG du FMI conseille aussi la mise en place de dispositifs de protection sociale meilleurs pour protéger les populations les plus vulnérables. Elle préconise que les gouvernements doivent engager les réformes économiques qui s’imposent pour promouvoir une croissance durable, notamment en «assurant un traitement simple, transparent et équitable aux entreprises, en veillant à une plus grande transparence et responsabilisation des institutions publiques, en offrant les aptitudes et les incitations suffisantes pour l’emploi, en facilitant l’accès à la finance pour encourager les entreprises et l’investissement privé, et en promouvant une plus grande intégration commerciale, tant sur le plan régional qu’avec le reste de l’économie mondiale».
L’objectif primordial étant, selon elle, de faire en sorte que ces économies gagnent en dynamisme, en compétitivité et en équité, que les intérêts particuliers cèdent le pas à l’innovation du secteur privé et à l’égalité des chances.
Mme Lagarde relève aussi qu’il faudrait «s’attaquer au problème grandissant de la viabilité de la dette. Avec des déficits budgétaires qui représentent en moyenne 10% du PIB et des marges de manœuvre budgétaires qui s’épuisent, la plupart des pays doivent redresser leurs finances publiques, notamment en réduisant les dépenses inefficientes et en améliorant la mobilisation des recettes». La DG du FMI juge qu’«il est primordial d’avancer le plus rapidement possible sur ces fronts afin de rétablir la confiance et d’insuffler une nouvelle vigueur à l’activité du secteur privé», notant que la situation politique et les tensions sociales risquent de compliquer l’exécution des réformes, mais que leur rythme et leur enchaînement doivent concourir au maintien de la cohésion sociale, tout en préservant la stabilité macroéconomique et en favorisant la croissance.
Christine Lagarde pense que «pour parvenir à concilier ces exigences, la communauté internationale devra fournir un appui financier plus conséquent, qui s’appuie sur des dispositifs budgétaires crédibles et des engagements concrets en faveur des réformes». Ainsi, elle indique que le FMI s’associe à l’appel lancé en octobre par le Partenariat de Deauville pour une augmentation de l’aide extérieure à l’appui d’un processus soutenu de réformes dans ces pays, espérant que tous les participants à cette initiative, y compris les pays du G-8 et les partenaires régionaux, y répondront en intensifiant leur aide aux pays arabes en transition.
Synthèse I.N
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