alexametrics
mardi 30 avril 2024
Heure de Tunis : 04:58
Dernières news
La fausse rumeur des bovins infectés au port de Radès
29/10/2013 | 1
min
La fausse rumeur des bovins infectés au port de Radès
{legende_image}
Des croisiéristes se sont plaints, en ce mardi 29 octobre, d’une odeur fétide au port de la Goulette, une odeur qui les a poussés à quitter leur bateau de croisière. En cherchant la raison, le constat est très vite établi : il s’agit de l’odeur du fumier et des déchets éjectés du navire qui transportait des bovins en provenance de l’Uruguay et du Brésil, après l’opération de son nettoyage. Le navire en question était accosté au quai qui se trouve tout juste en face de celui auquel est accosté le bateau de croisière. Pour l’opération de nettoyage, tous les déchets ont été jetés en mer, ce qui a provoqué, de même, l’indignation des croisiéristes qui devaient faire face à un paysage de mauvais gout.

Certains, se trouvant sur place, ont privilégié la théorie de l’odeur des cadavres des bovins importés qui ont trépassé par manque d’eau. Une source officielle au sein de l’Office de la Marine marchande et des Ports nous a confié qu’au cours de tous les voyages de navires transportant des bêtes, il existe un risque constant qu’au moins cinq d’entre elles meurent et cela fait partie des risques du métier. Il a ajouté que les bêtes tuées sont par la suite jetées en mer.

L’affaire du navire transportant les bovins en provenance de l’Uruguay et du Brésil, a fait l’objet d’un certain nombre de rumeurs, notamment : les bovins sont atteints d’un virus dangereux, ce qui a poussé les autorités du port de Radès à ne pas signer l’autorisation du déchargement du navire. Cette rumeur a été, démentie, aujourd’hui, par Hichem Bouzghaia, le directeur général des services vétérinaires au sein du ministère de l'agriculture. Il faut savoir, que le déchargement du navire a accusé un retard d’environ 48 heures au niveau du port de Radès, sans que des raisons officielles valables n’aient été fournies. Nous avons contacté l’un des vétérinaires ayant supervisé l’opération de l’importation des bovins. Ce dernier a confirmé qu’à présent tous les bovins sont en parfaite santé, qu’il n’y a eu aucun dégât et qu’ils ont été transportés en quarantaine, une zone qui leur a été réservée et qui serait conforme aux normes concernant l’accueil de ce type d’animaux.

En vu d’avoir de plus amples et précises informations, nous avons pris contact avec une source opérant au port de Radès, qui nous a rapporté que l’opération d’importation des bovins a été établie par Montassar Ben Deya, directeur général de la société de Développement Lhima, la même société qui a importé les moutons de Roumanie pour l’Aïd de l’année dernière. Le navire en question devait initialement accoster au port de Bizerte le 17 octobre courant, mais en cours de chemin, un détour en transit vers le Brésil pour une nouvelle recharge de bovins supplémentaires de 8500 bêtes, qui ont alourdit davantage le navire ne pouvant plus utiliser le port de Bizerte qui n’est pas approprié à ce type de charge.

De ce fait, le navire est arrivé au port de Radès le 25 octobre à 5h du matin, mais n’a réussi à accoster que vers 18h de la même journée. Vu qu’il faisait nuit, les inspecteurs du ministère de l’Agriculture n’ont pas eu la possibilité d’effectuer les contrôles nécessaires sur les bovins pour attester de leur bonne qualité. Pendant le temps d’attente, les bêtes n’avaient plus accès à l’eau, de surcroît, en raison des 10 jours supplémentaires du transit au Brésil qui n’était prévu au départ.

Le lendemain, samedi 26 octobre, les agents de la douane refusaient d’accorder l’autorisation pour décharger le navire au regard de la non signature des vétérinaires du ministère compétent. Il a fallu attendre jusqu’au dimanche, pour avoir toutes les autorisations nécessaires et libérer enfin les bovins du navire.

Il faut noter, à ce niveau, que selon le règlement du transport international, il est strictement interdit de transporter une marchandise en provenance de deux destinations différentes au bord du même navire. L’opération d’importation de bovins de race différente de l’Uruguay et du Brésil dans le même navire est de prime abord contre la loi.

Nadya B’CHIR
29/10/2013 | 1
min
Suivez-nous