Dans un post sur sa page Facebook en date du 12 septembre, le journaliste Zied El Héni a révélé les raisons pour lesquelles il sera convoqué demain, 13 septembre, devant le juge d’instruction du 10ème bureau du tribunal de première instance de Tunis.

D’après Zied El Héni, cette convocation serait due au fait qu’il a révélé que la détention du caméraman, Mourad Meherzi était illégale et orchestrée par le procureur, Tarek Chkiwa, sans en avoir le droit. Le journaliste poursuit en disant que le procureur avait émis un communiqué datant du 23 août 2013 publié par la TAP dans lequel le procureur déclare que le caméraman, Mourad Meherzi, a été emprisonné sur la base d’aveux. Mourad Meherzi aurait avoué avoir comploté contre le ministre de la Culture, alors que le caméraman n’a jamais rien avoué et a même refusé de signer le procès verbal.

Zied EL Héni déclare que le ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou, a été informé de l’affaire par l’un de ses conseillers qui lui a transmis également un CD contenant les déclarations du journaliste sur cette affaire. Au lieu d’ouvrir d'ordonner l'ouverture d'une enquête, le ministre de la Justice a transmis ces informations, dont ledit CD, au procureur de la république qui s’en serait servi pour poursuivre le journaliste. Ce scénario a été réitéré par le procureur près la Cour d’Appel qui a continué les poursuites à l’encontre du journaliste au lieu d’enquêter sur les agissements du procureur de la République.

Zied El Héni ajoute que l’accusation est faite sur la base de l’article 128 du code pénal qui a pourtant été remplacé par le code de la Presse en 1975, lui-même remplacé par le décret-loi 115 concernant la liberté de la presse. Le journaliste conclut en réaffirmant sa détermination de révéler tous les crimes et de défendre son pays, ses collègues et son métier.