Le Bureau exécutif du Front Populaire a rendu public un communiqué à l’issue d’une réunion tenue, jeudi 4 juillet 2013 sous la présidence de Hamma Hammami pour examiner l’évolution de la situation en Tunisie et plus généralement du monde arabe après le renversement du régime politique égyptien suite à la pression populaire.

Le front populaire a exprimé dans son communiqué sa fierté et son estime pour le courage, la solidarité et la détermination dont le peuple égyptien a fait preuve à l’encontre du gouvernement islamiste, en limogeant le président Morsi, en faveur de la démocratie. Par cette insurrection, le peuple égyptien a fondé par conséquent une nouvelle forme de démocratie qui peut retirer à tout moment la légitimité d’un gouvernement quand ce dernier a failli à ses promesses en devenant totalitaire comme le cas des « frères musulmans » en Egypte.

Par ailleurs, le front populaire estime qu’en Tunisie, la Troïka a failli dans sa mission à répondre aux exigences du peuple et n’a fait que prendre de mauvaises décisions depuis son avènement au pouvoir. Ce qui a beaucoup aggravé la situation de la Tunisie, que ce soit sur le plan économique, social, politique et sécuritaire. Situation qui n’est pas prête de s’arranger puisque la Troïka au pouvoir compte instituer un code électoral sur mesure lui permettant de rester au pouvoir.
Par conséquent, le front populaire invite tous les partis, les associations et les composantes de la société civile soucieux des objectifs de la révolution à une rencontre consultative le 9 juillet 2013 pour discuter des points suivants :

- La dissolution du gouvernement et la formation d’un cabinet de salut national composé de compétences nationales
- La mise en place d’un gouvernement de salut national avec un programme de sortie de crise et une feuille de route claire pour le déroulement des élections.
Dans cette optique, le front populaire exprime son engagement aux côtés de toute initiative ou mouvement populaire, démocratique, pacifiste et soucieuse de contrer toute tentative de main mise d’Ennahdha et de ses milices sur la révolution.