Venue pour soutenir les forces de l’ordre dans leur rassemblement de protestation contre la violence dont ils sont victimes, qui a été organisé par le Syndicat national des forces de sécurité intérieure et l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne ce jeudi 1er novembre 2012, devant le siège du ministère de l'Intérieur, l'avocate et militante Radhia Nasraoui a été fortement humiliée par un grand nombre d’agents qui l’ont bousculée, criant «rentre chez toi» et « dégage ». Pour ces derniers, il s’agit d’une manœuvre politique pour se faire de la publicité sur leurs dos.

D’autres agents, dont notamment Issam Dardouri (syndicaliste poursuivi actuellement en justice), sont venus à sa rescousse pour la protéger et l’escorter loin du rassemblement. M. Dardouri a expliqué que l’avocate s’était proposée volontairement et gratuitement pour le défendre dans son procès.
Mme Nasraoui a expliqué qu’elle était venue pour soutenir le mouvement et qu’elle était contre tous les dépassements, violations de droits ou formes d’agression, dont notamment ceux subis par les forces de l’ordre : «il faut les protéger car eux ils protègent les citoyens», a-t-elle déclaré.

Radhia Nasraoui et son époux Hamma Hammami, leader du Front Populaire, ont été parmi ceux qui ont subi le plus les violations et les agressions policières sous l’ère Ben Ali.
Après la révolution, l’avocate a continué à critiquer les dépassements et abus chaque fois qu’il y en avait. Les derniers en date concernaient l’affaire de la fille violée par trois policiers. Elle a été, en effet, la première à révéler le scandale.