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Démission de 15 responsables et militants actifs d'Ettakatol France

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Quinze responsables et militants d’Ettakatol France, dont la secrétaire générale, viennent de présenter leur démission du parti de Mustapha Ben Jaâfar.
Il s’agit de Sondes Zouaghi (secrétaire générale), Foued Laroussi, Tahar El Aouni, Sophia Bensedrine (tous des membres de listes dans les dernières élections), Hédia Mohsen Ben Ameur (trésorière), Ali Lazzem (responsable organisation), Fethi Ouardani (responsable de la commission Finances), Sarrah Ben Haj Yahia (co-responsable édition news-letter), Myriam Bouhlel (co-responsable édition news-letter, contact médias, et création support com), Héla Ouchem (responsable Délégués de liste), Meriem Bouchoucha, Hayfa Habbej, Mehdi ben Salah, Karim Zili et Mona Kara (tous militants actifs).
Dans une longue lettre explicative, les démissionnaires reviennent sur leurs actions et leurs engagements et regrettent de devoir assister maintenant à un triste spectacle de négociation de fauteuils duquel Ettakatol est sorti perdant et avec un poids limité sur la scène politique.
Ils reviennent sur plusieurs autres déceptions et erreurs de leur parti dont le fait d’avoir laissé Ennahdha gouverner seule tout en cautionnant ses décisions politiques et économiques. « Non seulement, nous n’avons que peu de poids dans un grand nombre de décisions régaliennes, mais Ettakatol a fait le choix de ne pas critiquer les actions d’Ennahdha. Cette décision a conduit à l’image nouvelle d’Ettakatol, celle d’un parti aligné sur les islamistes. Cette image a détourné l’électorat initial qui nous interpelle dans les régions », écrivent-ils.
Les démissionnaires disent ne pas cautionner le cumul des mandats des députés-ministres et leur absentéisme lors des votes de lois ce qui a engendré un affaiblissement du groupe parlementaire Ettakatol. « La seule explication que nous donnons à ce choix est celle de l’intérêt individuel des personnes concernées. Où est l’intérêt de la Tunisie dans cette décision ? », s’interrogent-ils en rappelant que leur seule préoccupation, en tant que militants, était la rédaction d’une constitution progressiste et sa défense par tous les moyens !
Ils évoquent également les dossiers des victimes de la révolution, la situation sécuritaire, les violences, le manque de réactivité d’Ettakatol, la gestion interne du parti et le manque de transparence dans les décisions qui les concernent, le système de copinage à l’intérieur d’Ettakatol…
« Pour conclure, nous souhaitons mettre toutes nos énergies pour défendre les libertés en Tunisie, ainsi qu’un programme socio-démocrate et progressiste aux prochaines élections. La position actuelle d’Ettakatol ne laisse pas penser qu’il soit le meilleur parti pour défendre une telle orientation », concluent les démissionnaires d’Ettakatol.
On notera qu’une autre vague de démissions est attendue pour les prochains jours au sein du parti de Mustapha Ben Jaâfar dont trois députés au moins.
R.B.H.
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