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«Faute d'investissement, je focalise sur l'inflation et je relèverai plus le taux directeur, s'il le faut ». Dixit Chedly Ayari

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«Faute d’investissement, je focalise sur l’inflation et je relèverai plus le taux directeur, s’il le faut». Tel est le message adressé par Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) au cours d’une interview accordée à nos confrères d’African Manager. Désormais, la stabilité du taux d’intérêt n’est plus une chose acquise et ce, pour que le taux directeur puisse trouver un sens.
Mieux. Cette hausse aurait pu être de 50 points de base » «comme me l’ont demandé les membres du Conseil d’Administration de la BCT», avait-il souligné.
Ainsi, le taux directeur de la BCT pourrait atteindre ces proportions. De l’aveu de M. Ayari «si jamais l’inflation continue à ce rythme-là, moi je vais continuer à ajuster le taux d’intérêt vers la hausse et même si je relève à fin septembre le taux à 4, je serai encore en dessous des taux qui se traitent dans le marché». Car, explique-t-il, le TMM et toute la gamme des taux qui se pratiquent sur le marché monétaire, dépassent largement le taux directeur. Et de préciser qu’actuellement « il y a des crédits qui sont contractés sur le marché à 4,25 % et même à 4,5 %, si bien que le taux directeur risque de ne plus avoir de raison d’être, car il y a une très forte demande de crédit».
Mais où va cet argent alors que l’investissement ne redécolle pas ? M. Ayari explique que « les banques manquent de liquidité, car il y a 1200 MDT qui ont été retirés des banques tunisiennes entre janvier 2011 et juin 2012, ce qui a fait qu’elles couvrent le dépôt et l’achètent à n’importe quel prix, quitte à violer gravement les normes de la BCT».
Ces « manœuvres » ont valu à trois banques de la place d’être sanctionnées par la BCT. Des banques «délinquantes», estime le gouverneur qui, respectant le droit de réserve et évitant la double sanction, taira leurs noms et refusera de préciser si elles étaient du secteur public ou privé.
Synthèse de A.B.A
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