Dernières news
Confidences émouvantes de Sami Fehri avant de se rendre à la justice (vidéo)

{legende_image}
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 29 août 2012 à 23h16, Sami Fehri s’adresse au gouvernement, à l’équipe d’Ettounsiya TV et à tout le peuple tunisien, une dernière confidence, un dernier message avant de se rendre à la Justice, dans la matinée d’aujourd’hui jeudi 30 août 2012.
Sami Fehri a commencé par s’adresser au ministre de la Justice, Noureddine Bhiri. Ce dernier avait déclaré, ces derniers jours, que l’état de fuite de Sami Fehri n’est qu’une preuve supplémentaire de sa culpabilité. Sami Fehri lui répond : «Monsieur le ministre, je ne suis pas en état de fuite, j’ai promis de me rendre et je le ferai demain matin. J’ai eu un souci de santé à cause du choc émotionnel que j’ai subi, et j’ai pris le temps d’arranger avec l’aide de mes proches, les moyens de survie pour ma famille, car comme vous le savez bien, vous m’avez tout pris. Tous mes biens et argent m’ont été confisqués».
Il a enchaîné : «Je suis victime d’une injustice. En à peine 24 heures, mon mandat d’arrêt a été décrété, sans même que j’aie le droit à un avocat ! Même le tueur en série de Nabeul en a eu droit, mais pas moi! ». Il a, par la suite, évoqué le fameux montant de 120 milliards qu'il devrait à l’institution de la télé nationale. Il a précisé que d’après les 4 expertises rendues publiques, le chiffre d’affaires global en 10 ans de Cactus productions n’a jamais atteint cette somme. Il a ajouté que les 8 milliards censés représenter des publicités ne sont autres que des "Promo-shows" qui servaient à annoncer la diffusion de ces émissions et ne sont pas des pubs. En outre, les 7 autres milliards représentant des incrustations de coordonnées téléphoniques pour la participation à ces émissions et là encore, il ne s’agit pas de pubs, non plus.
Autre argument réfutant son implication dans des affaires douteuses, Sami Fehri a cité l’exemple de la conclusion de la transaction avec la télé nationale. Lui reprochant que ce soit une transaction issue d’un accord de gré-à-gré, il a rappelé que de tout l’historique de la chaîne nationale, aucun appel d’offres n’a eu lieu, jusque là.
Evoquant les intimidations dont il a été l’objet de la part du gouvernement, Sami Fehri a déclaré :"Les pressions que j’ai subies, sont encore plus vicieuses, plus subtiles et plus dangereuses que du temps de Ben Ali. Il a cité les déclarations faites dans les médias, contre les guignols par le ministre de la Santé, par le chef du Gouvernement … Il a rappelé « l’assaut » perpétré par la douane dans les locaux d’Ettounsiya et chez ses annonceurs. Pour en arriver à Lotfi Zitoun, conseiller auprès de la présidence du gouvernement.
Sami Fehri a déclaré que M. Zitoun, bien qu’ayant démenti lui avoir téléphoné, l’a bel et bien appelé (les appels de son portable font foi) pour lui reprocher d’avoir diffusé son passage à l’émission humoristique "Ettimsah" (Le crocodile) dans le même épisode avec Jawhar Ben Mbarek, y percevant une connotation négative. M. Zitoun lui a également dit « Cheikh Rached Ghannouchi est un symbole pour nos bases populaires et nos jeunes, il est intouchable, comment oses-tu le ridiculiser ainsi ? ». Pire encore, M. Zitoun a, selon Sami Fehri, déclaré : "Qu’est ce que c’est que ce jeu contre le gouvernement ?".
Sami Fehri a, ensuite avec beaucoup d’amertume, affirmé : "Le seul acquis qu’on ait jamais gagné de la révolution, c’est bien la liberté d’expression. J’y ai cru, malheureusement, il s’avère que je me suis trompé".
Pour conclure, Sami Fehri s’adresse à son équipe et à tout le peuple tunisien : " A ceux que j’ai déçus le 13 janvier 2011, je suis désolé, j’étais de bonne foi, je ne voulais pas nuire. Je suis triste, car je pensais avoir bien agi. Je me suis investi corps et âme dans le domaine médiatique, mais j’ai échoué.
Aujourd’hui, après tous les efforts, je me retrouve dévalisé, séparé de ma famille…».
D.M
Commentaires
Pépites

La vérité est un like comme les autres
06/05/2025
2

Homo Deus au pays d’Homo Sapiens
06/05/2025
4