
Jacob Walles, nommé, le 24 juillet dernier, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Tunisie, à la place de Gordon Gray, a tenu un point de presse, aujourd’hui 16 août 2012, lors duquel il a tenu à réaffirmer le soutien des Etats-Unis à la transition « démocratique » en Tunisie.
M. Walles s’est montré confiant et optimiste quant à l’évolution de la situation en Tunisie, tout en mettant en garde contre les tentatives de limiter les valeurs universelles de liberté, de démocratie, etc. « Il est normal que des problèmes persistent, il faut du temps pour mettre en place les mécanismes garantissant la démocratie, mais nous sommes optimistes au sujet de la Tunisie, un pays qui doit rester un modèle dans la région. « Si nous soutenons ce pays, c’est avant tout parce que les Tunisiens, qui sont un peuple éduqué, le méritent », a-t-il souligné.
« Des programmes de développement et de création d’emplois ont été prévus, en plus des aides déjà fournies, pour soutenir les jeunes, particulièrement, afin qu’ils puissent accéder au marché du travail », poursuit l’ambassadeur américain. « Nous ne sommes là que pour soutenir le printemps arabe, ce sont les peuples qui ont créé le changement, ce ne sont pas les Etats-Unis », précise-t-il.
Sur un autre plan, au sujet des voix qui se sont élevées en Tunisie pour appeler à la criminalisation de la normalisation avec l’Etat d’Israël, Jacob Walles, qui s’est consacré, pendant plus de 20 ans, à la « paix au Moyen-Orient », en général et au conflit israélo-palestinien en particulier, a affirmé qu’une telle clause ne devrait pas être constitutionnalisée, dans l’espoir d’une paix future entre Israéliens et Palestiniens, tout en réaffirmant, au sujet des islamistes au pouvoir, que les Américains n’avaient pas à interférer dans le choix du peuple.
Concernant la récente visite du numéro 1 du Pentagone en Tunisie, l’ambassadeur a démenti l’établissement de bases militaires américaines en Tunisie, tout en affirmant la volonté des Etats-Unis d’offrir un apport logistique afin de permettre au pays d’assurer sa sécurité, particulièrement aux frontières.
La question des prisonniers tunisiens à Guantanamo a, en outre, été évoquée lors de ce point de presse. « Nous discutons avec l’actuel gouvernement tunisien concernant les prisonniers qui y sont détenus. La législation américaine est cependant très lente pour ce type de procédures, ce qui rend les choses un peu plus compliquées », a conclu Jacob Walles.
M.B.H