La nomination, cet après-midi, de Chedly Ayari à la tête de la Banque centrale de Tunisie aura-t-elle lieu ? Apparemment, et jusqu’à l’instant, on semble divisés aussi bien du côté d’Ennahdha que du CPR.
Aucune « consigne de vote » n’est encore parvenue aux élus d’Ennahdha pour pencher vers le limogeage ou le maintien de l’actuel gouverneur Mustapha Kamel Nabli.
Ce qu’on sait, c’est que le président Moncef Marzouki a reçu, hier lundi 16 juillet au Palais de Carthage, Chedly Ayari pour l’informer de son acceptation pour cette nomination à la tête de la BCT.
Ce feu vert présidentiel est cependant fortement désapprouvé par le secrétaire général du CPR Mohamed Abbou et quelques autres dirigeants du parti, pour des raisons « idéologiques » qui n’ont rien à voir avec les compétences (indéniables) du candidat.
C’est qu’au CPR, on considère Chedly Ayari comme étant une des figures de l’ancien régime puisque M. Ayari était membre de la Chambre des conseillers (en 2010), a occupé plusieurs fauteuils ministériels sous Bourguiba et a été décoré par Ben Ali. Autre élément brandi pour justifier le niet non officiel du CPR, l’âge du candidat (79 ans). Autant d’éléments que le CPR ne cesse de brandir lorsqu’il tente de déstabiliser ses adversaires (qu’il qualifie de contre-révolutionnaires).
La réponse aux différentes tractations et surenchères devra être connue cet après-midi.