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Tunisie - Marzouki fait grincer des dents à Alger

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La presse algérienne n’est pas allée de main morte avec Moncef Marzouki, président provisoire de la République. En effet, ses déclarations sur la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et une éventuelle médiation entre l’Algérie et le Maroc semblent avoir suscité quelques grincements de dents à Alger et beaucoup de réserves, selon le site algérien TSA. Pour le quotidien Liberté, en «se chargeant de la mission de réanimer l’Union maghrébine, sans qu’il soit sollicité par aucune des parties concernées, le nouveau chef de l’État tunisien donne l’impression de se chercher une occupation pour combler le vide de sa fonction, dont la majorité des prérogatives ont été concentrées par le Parlement entre les mains du chef du gouvernement islamiste», laissant de côté les innombrables problèmes sécuritaire et économique du pays.
En effet, Alger a toujours rejeté ce genre de tentatives d’où qu’elles émanent. D’ailleurs de nombreux précédents ont eu lieu de la part des monarchies du Golfe mais en vain. «L’Algérie et le Maroc connaissent parfaitement leurs différends et n’ont besoin de personne pour les aider à les régler. Il leur suffit de se retrouver autour d’une table et de tout mettre à plat pour normaliser leurs relations», a expliqué le journal Liberté, soulignant que «ce n’est pas un sommet des chefs d’État de l’Union du Maghreb arabe, contrairement à ce que pense Moncef Marzouki, qui permettrait "un retour en force" de l'UMA».
Cette thèse a été confirmée mais d’une façon subtile et diplomatique par Amar Belani, porte‑parole algérien du ministère des Affaires étrangères, à TSA, qui a affirmé que «la question récurrente de la médiation entre l’Algérie, d’une part, et le Maroc et la Libye, d’autre part, est une pure vue de l’esprit puisque tous les canaux sont ouverts avec ces deux pays frères. Le ministre des Affaires étrangères marocain a séjourné récemment dans notre pays et des délégations libyennes sont à pied d’œuvre actuellement en Algérie dans le cadre de la coopération sécuritaire et ce en prélude à des visites imminentes de membres du gouvernement libyen en Algérie », a-t-il expliqué, soulignant que «la question de la réouverture de la frontière avec le Maroc est une question souveraine(…). La réactivation de l’UMA a été portée par la diplomatie algérienne et ce depuis le mois de mai 2011».
Ainsi, et comme le déclare le journal algérien : «Le président tunisien est averti : une tentative de médiation tunisienne dans ce dossier n’est pas la bienvenue».
I.N.
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