Le mariage dit «coutumier», une pratique controversée de plus en plus répandue dans les milieux jeunes tunisiens, semble en tout cas mettre d’accord certains islamistes qui se prononcent sur cette union «religieusement nulle».
Ridha Bel Haj, porte-parole de Hezb Ettahrir, intervient sur les ondes de Jawhara Fm, en déclarant que «l’Islam définit le cadre général des relations entre l’homme et la femme dans toutes leurs spécificités» et que le mariage coutumier est «religieusement nul et non avenu».
Il s’agit selon lui d’une «pratique aberrante» et qui ne fait pas partie des coutumes. Une forme d’engagement religieusement non acceptée compte tenu de son caractère généralement secret. Il la qualifie également de «fourberie» qui «exploite l’Islam et engendre la dégradation de la société».
Et d’ajouter «l’Islam est au-dessus de telles pratiques» instaurées par un «environnement qui rend inaccessible le véritable mariage et exploite le crédo de la chasteté, instauré par l’Islam».
Ridha Bel Haj regrette également les déclarations de certains cheikhs et savants qui émettent des fatwas en faveur de ce genre d’engagement.
Une autre déclaration vient corroborer celle du porte-parole de Hezb Ettahrir. Abdelfattah Mourou affirme aujourd’hui, dans le journal «Assabah», que «le mariage coutumier est nul du point de vue religieux» et appelle les jeunes à éviter de recourir à de telles pratiques «contraires à la religion, à la loi et aux coutumes».
Abdelfattah Mourou affirme également que «certains jeunes salafistes orchestrent aujourd’hui une campagne de propagande incitant les autres adeptes des courants salafistes à légaliser les relations sexuelles hors mariage, sous couvert des mariages coutumiers».
