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Les Bouzidiens ne reconnaissent pas le 14 janvier comme date de la célébration de la révolution

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Contrairement aux autres régions du pays, les établissements scolaires, à Sidi Bouzid, ont ouvert leurs portes pour accueillir, normalement, les élèves, samedi 14 janvier, jour férié marquant le premier anniversaire de la révolution tunisienne.
Cette décision fait suite à l'appel lancé par le syndicat régional de l'enseignement de base qui a publié un communiqué dans lequel il appelle tous les professeurs et instituteurs à ne pas considérer le 14 janvier comme un jour férié.
Pour les gens de Sidi Bouzid, la révolution tunisienne doit être célébrée le 17 décembre, jour de l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, marchand ambulant originaire de la région, pour protester contre l'injustice et la marginalisation.
A cette occasion, un grand nombre de citoyens et de représentants de partis politiques ont organisé, samedi 14 janvier 2012, à Sidi Bouzid, une marche pacifique pour réclamer la réhabilitation de la région.
Les manifestants, qui ont sillonné les principales artères de la ville, ont appelé à la révision de la date de la célébration de la révolution tunisienne, soulignant que le 14 janvier, malgré son importance dans l'histoire du pays, ne représente que la date de la fuite du président déchu.
Ils ont protesté contre la politique adoptée par le gouvernement actuel, tout en revendiquant son départ et dénonçant «l'ingérence américaine et qatarie dans la politique du pays».
Parallèlement, un rassemblement a eu lieu, Place Bouazizi, où les participants ont souligné la nécessité de rompre avec le modèle de développement actuel et d'adopter un modèle qui tient compte des spécificités régionales et valorise les ressources humaines et les richesses naturelles dans la région.
Ils ont, aussi, appelé à la création de pôles universitaire et industriel à Sidi Bouzid, afin de réduire le taux de chômage.
A noter que plusieurs communiqués ont été publiés par des composantes de la société civile dans la région pour la reconnaissance officielle de la date du déclenchement de la révolution, le 17 décembre.
Les auteurs de ces communiqués dénoncent la violence et les atteintes à la liberté, réclamant la rupture avec les symboles de la corruption et la lutte contre toutes tentatives de faire avorter la révolution.
Ils protestent contre la lenteur dans le règlement des dossiers par le gouverneur et contre l'exclusion de toutes les forces progressistes et militantes, partis, organisations et associations.
TAP
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