alexametrics
mardi 06 mai 2025
Heure de Tunis : 15:25
Dernières news
Béji Caïd Essebsi exhorte les Américains à investir en Tunisie
09/06/2011 | 1
min
{legende_image}

Une rencontre sous le signe "Invest in Tunisia" s’est tenue, jeudi 9 juin 2011, à l’hôtel Concorde aux Berge du Lac, organisée par Chambre de commerce tuniso-américaine (TACC), en présence de Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition et Gordon Gray, ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Tunisie ainsi que de nombreux adhérent de la TACC.

Pour commencer, Amel Bouchamaoui Hammami, présidente de la TACC, a indiqué que cette rencontre entre dans le cadre des efforts de la chambre pour créer un climat qui permet de consolider les relations entre les entreprises tunisiennes et américaines tout en permettant de capter des IDE et d’augmenter les exportations du pays vers les Etats-Unis.
Actuellement, il y a en Tunisie 77 entreprises américaines qui emploient environ 14.000 personnes. Ce chiffre est relativement bas par rapport aux nombres d’entreprises US implantées au MENA, explique Mme Bouchamaoui Hammami.

Gordon Gray a précisé que les Etats-Unis sont disposés à aider la Tunisie pour réaliser sa transition démocratique et qu’elle puisse rétablir une sécurité durable et une économie florissante.
Les Etats-Unis ont offert à la Tunisie plusieurs genres de soutient notamment financier à travers les dons et les prêts, mais le plus grand support qu’elle peut lui offrir est l’investissement privé. Dans ce cadre, l’ambassadeur a annoncé la venue du sénateur John Mc Cain avec une délégation d’hommes d’affaires représentant les plus grandes enseignes américaines. Il a également souligné l’importance d’investir dans les zones intérieures.
M. Gray a également mis en exergue les dommages collatéraux subis par la Tunisie, suite à la révolution libyenne. Les relations économiques entre la Tunisie et la Libye sont de l’ordre de 3 milliards de dollars par an. Par ailleurs, la Tunisie accueille parmi elle les réfugiés, ceux qui représentent un fardeau supplémentaire pour elle, outre son manque à gagner économique.

Béji Caïd Essebsi a, quant à lui, indiqué que les chambres de commerce auront un rôle déterminants à jouer pour sortir de cette situation de crise. Il a souligné que la Tunisie ne demande pas la charité mais plutôt de la compréhension ainsi que des prêts. Il a, également, demandé aux pays européens et américains d’ouvrir leurs marchés aux produits tunisiens. Il a également invité les investisseurs notamment ceux américains à investir en Tunisie, conscient que «les entreprises américaines viennent pour gagner de l’argent et non pas pour nos beaux yeux», donc il faut que le partenariat soit gagnant-gagnant.
En outre, M. Caïd Essebsi a expliqué que la Tunisie bénéficie actuellement d’un rang spécial, preuve à l’appui le nombre impressionnant de ministres des Affaires étrangère de différentes nationalités qui ont visité le pays depuis la révolution. La Tunisie veut être un modèle de réussite où cohabite islam, arabité et démocratie.

Les hommes d’affaires présents ont évoqué plusieurs sujets qui les préoccupent notamment les grèves, les lois qui entravent la venue des investisseurs, et ont même proposés des idées de partenariat avec les Américains dans le domaine de la labellisation, du tourisme, etc.
Béji Caïd Essebsi et Gordon Gray ont essayé de répondre aux différentes interrogations. Concernant les grèves et sur une loi les interdisant jusqu’aux élections, le Premier ministre a indiqué que de telles lois existaient sans être respectées mais qu’il espère que le sens patriotique des Tunisiens les incitera à cesser les grèves et les sit-in. Concernant les investissements dans les zones intérieures, il a indiqué que le gouvernement a mis en place un plan pour améliorer l’infrastructure (routes, téléphones, internet, etc.) mais que les investisseurs tunisiens devraient mettre la main à la pate et faire des projets de divertissement tels que des salles de cinéma, des restaurants, etc. pour que les investisseurs étrangers viennent en Tunisie et ne se sentent pas coupés du monde.
09/06/2011 | 1
min
Suivez-nous