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Tunisie - Rencontre avec Gisèle Halimi
03/04/2011 | 1
min
Tunisie - Rencontre avec Gisèle Halimi
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Une rencontre a été organisée avec la féministe tunisienne Gisèle Halimi, dimanche 3 avril 2011, à la salle Alhambra à La Marsa, par la commission égalité du Mouvement Ettajdid.

Cette réunion avait pour objectif de débattre de l’égalité, de la parité et du rôle que doit jouer la femme dans l’après révolution pour préparer la Tunisie de demain.
Pour Gisèle Halimi, les droits des femmes se constituent comme un iceberg : il ya une petite partie visible et une autre partie plus grande invisible.
En effet, les femmes, qui représentent la moitié de l’humanité sur terre, demandent qu’on les respecte, qu’elles ne soient pas considérées comme N°2 ou les supplétives, qu’elles soient considérées des citoyennes à part entière.
Dans la Tunisie de demain, Mme Halimi veut qu’il n’y ait pas des domaines réservés exclusivement aux hommes
La révolution n’est pas que l’affaire des hommes ou vice-versa. Les femmes tunisiennes ont un rôle prioritaire dans les événements du 14 janvier.

Pour la féministe, Habib Bourguiba était un visionnaire : il a su qu’on ne pouvait pas construire un pays démocratique et moderne sans faire participer la moitié de la population, donc sans la parité. D’où la nécessité «que soient inscrits sur le marbre constitutionnel les principes de l’égalité et de la parité», souligne Gisèle Halimi. «Il faut un esprit participatif et être candidates lors des élections, il faut que les femmes soit partie prenante», recommande-t-elle.
«La Tunisie est à la croisée des chemins et il ne faut pas que les femmes manquent cet événement», insiste-t-elle. «Vous devez porter les droits des femmes et faire barrage à certaines éventualités», poursuit-elle à l’adresse des femmes présentes au meeting.
La foi doit être respectée mais elle n’est acceptée dans une démocratie que si elle est tolérante et la laïcité peut être garante de ceci, explique Mme Halimi : «Il faut qu’il y ait un système qui garantit les droits aux croyants et aux non croyants, qui doivent être sur le même pied d’égalité». «La laïcité est une école de tolérance, elle n’oblige personne à croire ou à ne pas croire, tous sont égaux», précise-t-elle.

Gisèle Halimi a mis en garde que «sous prétextes de précepte religieux ou politique ou de compromis qui deviendraient des compromissions», les femmes renoncent à leurs acquis.
03/04/2011 | 1
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