Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, en visite en Tunisie, a tenu mercredi 2 mars 2011 à la résidence de l’ambassadeur d’Espagne à Gammarth, une conférence de presse dans laquelle il a parlé des objectifs de sa visite en Tunisie..

Après avoir indiqué qu’il a eu des entretiens avec le président de la République et le Premier ministre provisoires, il a indiqué qu’il aura des discussions avec d’autres responsables politiques et de la société civile.
Nous sommes là pour écouter, aider et soutenir le processus démocratique en Tunisie qui se trouve en pleine transition et vit un moment historique dans le sens où ce pays a été le précurseur des révolutions dans le monde arabe avant l’Egypte et, maintenant, la Libye, sachant que le courant est appelé à s’étendre à d’autres pays arabes.
« Et le rôle d’un pays comme l’Espagne est de soutenir voire stimuler, mais loin de toute ingérence, ces mouvements là où la société et le peuple veulent un changement démocratique. Et nous voulons être là dès les premiers moments pour leur apporter notre aide », a-t-il ajouté en substance.

M.Zapatero a annoncé, également, que l’Espagne est disposée à tout offrir à la Tunisie qui a besoin d’un vrai plan d’assistance et d’une aide publique et par le biais des privés. C’est dans ce cadre que de nouvelles facilités financières ont été décidées par l’Union européenne en faveur de la Tunisie par l’intermédiaire de la Banque européenne d’investissements (BEI).
C’est ainsi que notre pays aura sa part d’une enveloppe globale de 10 milliards d’euros pour les pays de la rive Sud de la Méditerranée lors de la période à venir. L’Espagne y contribuera pour sa part à hauteur de 300 millions d’euros.
Le Premier ministre espagnole estime, par ailleurs, qu’avec les changements intervenus dans le monde arabe, l’Union pour la Méditerranée (UMP) aura plus de chances de se concrétiser, après avoir comparé les changements actuels dans le monde arabe à ceux qu’il y a eu, il y a eu quelques années, en Europe de l’Est.

Interrogé sur les menaces d’intervention militaire en Libye, M. Zapatero a indiqué qu’il s’agit d’une question qui est du ressort du Conseil de sécurité de l’ONU. De même, il a précisé que l’Espagne est inquiète de la situation sur les frontières tuniso-libyennes et qu’elle participera dans les limites de ses possibilités à aider les autorités tunisiennes à dépasser cette crise humanitaire.