Suite à l’effet boule de neige suscité par la publication dans certains médias, quant à la valeur des comptes bancaires du gendre de l’ex président Ben Ali à la Société Tunisienne de Banque (STB), nous avons pris attache avec le P-dg, Hédi Zar afin de tirer au clair cette situation.

Il s’avère, en effet, que le gendre en question n’a aucune relation directe avec la STB. « Mohamed Fahd Sakhr El Materi, de son nom complet, n’est même pas client direct de notre institution bancaire. Il n’a pas de compte personnel auprès de la STB », déclare M. Zar.

Le P-dg de la STB réfute, par la même occasion, une rumeur faisant part du financement par la banque qu’il dirige d’une partie de la somme ayant servi à l’acquisition de Tunisiana par le duo El Materi – Meddeb et dont la part de Monsieur Gendre est évaluée à 400 millions de dinars.

Cependant, la STB entretient-elle des relations indirectes avec Sakhr El Materi ?
A cette question, M. Zar précise « que la société Ennakl est bel et bien un client de la STB ».
Quant aux engagements de ce client, M. Zar préfère observer le silence. «Secret professionnel oblige », insiste-t-il.

Cependant, des sources à la STB ayant préféré garder l’anonymat, précisent que l’engagement d’Ennakl est tout au plus moyen « voire même faible par rapport à d’autres institutions qui lui accordent d’énormes facilités ». Cet engagement serait d’un million de dinars (1MD).

Quid des 400 MD se rapportant à l’opération Tunisiana ?
Selon, les mêmes sources, le financement de cette somme ne provient pas de la Banque Zitouna comme l’aurait pensé la majorité des observateurs ( les fonds de la banque islamique ne le permettent pas encore ) mais d’un financement (ou un montage financier) auxquels auraient notamment participé l’Arab Banking Corporation Tunisie, l’antenne on-shore d’ABC Group (Bahrein) et Attijari Bank Tunisie. Nous présentons cette information au conditionnel et il n’est pas impossible que d’autres banques aient participé à ce montant.
Bon à rappeler, Sakher El Materi est administrateur à Attijari Bank, aussi étrange que cela puisse paraître ! Visiblement, les Marocains ne tenaient pas du tout à son départ de leur conseil d’administration bien qu’il soit à la tête d’une banque … concurrente. Nous y reviendrons.