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Selon le Femise- En Tunisie, les professions supérieures tirent le meilleur profit de la libéralisation commerciale
30/09/2010 | 1
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C’est un rapport comparatif intéressant, celui qui a été réalisé par le Forum Euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Économiques (FEMISE), publié en septembre 2010, sur l’interactio entre libéralisation des marchés et développement du marché du travail en étudiant le cas de la Tunisie et du Maroc.

Il est intéressant, certes. Mais pas étonnant. Car, comme le souligne le rapport, le choix de la libéralisation des échanges en Tunisie et au Maroc, a radicalement modifié et l’image et le statut de ces deux pays. « Longtemps mal considérés du point de vue économique, ils se hissent aujourd’hui à de bonnes places dans de nombreux classements internationaux. On les trouve ainsi régulièrement en meilleure position que les autres Etats méditerranéens, notamment ceux du sud de l’Europe », nous précise-t-il.

Quel impact aurait-elle cette reconnaissance ? Se traduit-elle sur le marché du travail ? Trois chercheurs se sont penchés sur la question, sous l’égide du Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE). Dans un rapport intitulé «Impact de la libéralisation commerciale sur le marché du travail, sur la productivité et les revenus : étude comparative Maroc/Tunisie », ces chercheurs confrontent les théories de modélisation économique aux approches économétriques.

Leur objectif est de déterminer si la libéralisation des échanges a eu des effets positifs sur l’emploi dans ces deux pays. Et les conclusions d’Ahmed Laaboudi, de l’Université Mohamed V à Rabat, au Maroc, de M’hammed Tahraoui, de l’INSEA de Rabat et de Jamal Bouoiyour de l’Université de Pau, en France, ne sont pas catégoriques.

Dans le rapport, on lit notamment que le processus d’ouverture du marché au Maroc comme en Tunisie, entamé dans les années 80, n’a cessé de se poursuivre. Des développements sont encore attendus, à la faveur des accords d’association signés avec l’Union européenne. Ceux-ci impliquent à terme le démantèlement des barrières douanières, en commençant par le secteur industriel puis en se généralisant à l’agriculture et aux services. Les auteurs s’accordent à dire que la capacité de création de l’emploi s’est globalement améliorée du fait de cette ouverture des marchés, ce qu’ils jugent positif, mais insuffisant eu égard aux efforts consentis et aux besoins observés.

Les chercheurs, notent à juste titre, de fortes disparités, à la fois du point de vue des secteurs économiques, mais aussi de la qualification des personnes. En effet, s’il semble que, au Maroc essentiellement, les personnels qualifiés ou les cadres tirent leur épingle du jeu, alors que pour les travailleurs sans qualification, la situation n’a pas autant évolué.

En Tunisie, malgré les satisfécits décernés au pays par le Forum économique mondial, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international, les auteurs déplorent un taux de chômage de 68 % pour les diplômés en droit, de niveau Bac+4 et de 70 % pour les techniciens supérieurs dans les industries agroalimentaires. Une situation qui traduit le rôle de « plate-forme d’exportation » que joue la Tunisie pour les pays du nord, «sans réel transfert de technologie».

Enfin pour ce qui est des salaires, si la tendance est à la valorisation, l’écart se creuse entre personnel qualifié et non qualifié : «les rémunérations des personnels cadres ont progressé à un rythme équivalent au double de celui du salaire moyen de l’ensemble des personnels». Nous y reviendrons.

30/09/2010 | 1
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