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Le SNJT appelle à une grève générale des journalistes
23/02/2025 | 11:36
4 min
Le SNJT appelle à une grève générale des journalistes

 

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a clôturé les travaux de son assemblée générale ordinaire, tenue le 22 février 2025, par la publication de sa motion générale.

Cette motion évoque la situation difficile dans laquelle se trouve le secteur et l’ensemble de ses acteurs. Elle liste également un ensemble de revendications. Il est à noter que les travaux de l’assemblée générale ont également connu la démission de la journaliste Amira Mohamed du bureau exécutif du syndicat. Par ailleurs, les journalistes rassemblés ont convenu d’organiser une grève générale dont le bureau exécutif fixera la date et les modalités.

 

Voici les principaux points inclus dans la motion générale :

« La presse tunisienne vit sous le coup de l'épée suspendue au-dessus des journalistes et des journalistes, représentée par le décret 54, les peines de prison, les restrictions, les violations, la rétention de l'information, les conditions de travail misérables, l'imposition de restrictions à l'activité journalistique, ainsi que les poursuites judiciaires, les harcèlements administratifs et professionnels. De plus, des campagnes systématiques sont menées sur les réseaux sociaux, accompagnées de menaces physiques et morales, de lynchages virtuels et médiatiques ayant touché un grand nombre de journalistes et de leurs familles, ainsi que les institutions médiatiques pour lesquelles ils travaillent, en raison de leur attachement aux normes de la profession, à ses principes et à l'indépendance de leurs écrits.

Les licenciements abusifs, le non-paiement des salaires, les conditions de travail précaires, l'absence de couverture sociale et de santé pour les journalistes, la fermeture des institutions de presse et les conflits sociaux sont devenus des préoccupations quotidiennes pour les journalistes et les équipes juridiques de leurs syndicats.

En outre, l'environnement médiatique est devenu tendu et hostile pour tous les travailleurs dans toutes ses sphères, jusqu'à ce que des appareils de l'État, tels que les forces de sécurité, la justice et l'administration fiscale, soient utilisés pour emprisonner certains journalistes. Certaines plateformes médiatiques sont devenues des îles d'information au service d'acteurs politiques et financiers, tandis que les médias publics sont manipulés, devenant des instruments de propagande au service des politiques du pouvoir, tout cela d'une manière primitive qui dépasse le cadre traditionnel et numérique des médias. Ceci au lieu de concevoir une politique publique participative des médias, regroupant tous les acteurs, académiques, professionnels, législatifs et organisationnels, ce qui a conduit à la perte des fondements de la presse en Tunisie, à savoir la liberté, l'accès à l'information et le droit du citoyen à l'information.

Les journalistes réunis aujourd'hui appellent à ce qui suit :

  • Une grève générale dans le secteur et la délégation du bureau exécutif du syndicat pour choisir la date de sa mise en œuvre et mobiliser la base des journalistes pour réussir cette action.
  • La mobilisation du soutien et toutes les actions possibles pour abroger le décret 54 infâme.
  • Un renforcement de la pression pour la libération des collègues emprisonnés et l'arrêt des poursuites à l'encontre de tous ceux poursuivis en vertu du décret 54.
  • La revendication de médias publics libres et responsables, au service de l'intérêt général, sans ingérence du pouvoir.
  • L'amélioration des conditions de travail dans les médias privés.
  • L'application complète et effective de la loi sur l'accès à l'information et l'ouverture des sources officielles aux journalistes.
  • L'arrêt immédiat de toutes les violations professionnelles et éthiques à l'encontre des journalistes et la garantie de leurs droits.
  • La protection des journalistes contre toutes formes d'agressions physiques, morales et virtuelles et la garantie de la sécurité des équipes journalistiques dans l’exercice de leurs fonctions.
  • La facilitation du travail des journalistes dans les espaces publics et privés et dans les régions, sans exiger des autorisations.
  • La facilitation du travail des journalistes dans les institutions médiatiques internationales.
  • La mise en place de solutions pour pallier le vide législatif suite à la suspension de l’activité de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle et son rétablissement.
  • La responsabilisation des autorités pour la recherche de la vérité sur le sort des journalistes Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari.
  • Un soutien absolu et de principe à la cause palestinienne et aux journalistes palestiniens travaillant en zones de guerre et détenus.
  • Une solidarité totale avec les journalistes emprisonnés pour la liberté d'expression, de parole et de presse dans le monde, et notre engagement dans la solidarité journalistique mondiale pour les causes justes.
  • La poursuite de la solidarité avec nos collègues en Palestine et la mobilisation pour les soutenir.

Vive le Syndicat National des Journalistes Tunisiens, libre et indépendant.
Vive les luttes des journalistes ! 
».

 

M.B

23/02/2025 | 11:36
4 min
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Commentaires
BOUSS KHOUSS
'?A NOUS FERA UNE JOURN'?E
a posté le 23-02-2025 à 17:33
pour sortir prendre l'air sans TV ni RADIO et si info urgente , on le saura rapidement par les citoyens , TBARK ALLAH chaque tunisien et lui tout seul est une mine d'infos distribuée en temps réel .
Ameur k
Bon vent
a posté le 23-02-2025 à 12:07
Bon courage, il y a encore des lueueurs d espoirs grâce à des organisations citoyennes cultivées et militantes..