L'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a publié, mardi 18 juin 2024, un communiqué condamnant le féminicide commis hier à Kairouan.

L’association a tenu à pointer le laxisme et les lacunes qui accompagnent encore les politiques menées par l'État contre les violences faites aux femmes, estimant qu’elles s’apparentent à de la complicité si ce n’est qu’elles les justifient. Elle a désigné l’État et ses institutions pour responsables, n’ayant pas mis en place les mécanismes pouvant assurer leur sécurité et leur intégrité physique aux femmes tunisiennes.

L’ATFD a souligné que la lutte contre les violences faites aux femmes ne doit pas se limiter aux slogans mais être au cœur des préoccupations en matière de développement aux niveaux économique et social. Elle a rappelé que la région de Kairouan est particulièrement touchée par le phénomène qui sévit dans des régions où règnent les disparités économiques et sociales et se croisent la violence et la précarité, en l'absence de l'État et de ses institutions.

Un individu a été arrêté, hier, après avoir assassiné sa femme. Ce crime odieux a eu lieu à l’aube. Le criminel a poignardé son épouse à plusieurs reprises, puis l’a égorgée en pleine rue.

Le meurtre a été précédé par une dispute entre le mari et son épouse. Il l’a agressée, en premier lieu, physiquement dans leur résidence. La femme a essayé de s’enfouir. L’époux a décidé de la poursuivre avec un couteau à la main. Il l’a fait tomber à terre et l’a poignardée à plusieurs reprises. Il l’a, par la suite, égorgée.

Les voisins l’ont interpellé et l’ont retenu jusqu’à l’arrivée des agents de police. Le criminel a été directement placé en détention et une enquête judiciaire a été ouverte.

La victime est une jeune femme trentenaire, mère de deux enfants.

M.B.Z