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Ridha Chkoundali commente les dernières nominations au gouvernement Hachani
25/01/2024 | 12:57
3 min
Ridha Chkoundali commente les dernières nominations au gouvernement Hachani

Le professeur universitaire en sciences économiques, Ridha Chkoundali, a commenté, jeudi 25 janvier 2024, les dernières nominations au gouvernement d’Ahmed Hachani, opérées mercredi par le président de la République, Kaïs Saïed.

Le chef de l’État a désigné, hier, trois nouveaux ministres ; Feryel Ouerghi Sebai, ministre de l’Économie et de la Planification, Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, et Lotfi Dhiab, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que trois secrétaires d’État ; Samir Abdelhafidh, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Économie et de la Planification chargé des PME, Ouael Chouchane, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie chargé de la transition énergétique, et Riadh Chaoued, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle chargé des sociétés communautaires.

Au sujet de la ministre de l’Économie et de la Planification, M. Chkoundali a avancé, dans un post sur sa page Facebook, que cette nomination s’inscrivait dans le cadre de la création d’une harmonisation entre la présidence de la République et la présidence du gouvernement.

« Après le limogeage de Samir Saïed, qui était à l’opposé de l'approche du président de la République en proposant une seule voie contraire aux orientations du Président ; traiter avec le Fonds monétaire international (FMI), Mme Sihem (Nemsia) n'a pas été en capable de combler ce vide et transformer les slogans du président de la République en des programmes économiques pragmatiques capables d’établir une vision économique pragmatique, sauf pour le cas des compensations que la ministre des Finances a traduit dans la loi de finances de 2024, mais d'une manière comptable dénuée de toute orientation économique et sociale. La nomination de la nouvelle ministre de l'Économie et de la Planification s'inscrit dans ce cadre. Le président de la République a besoin de quelqu’un qui puisse matérialiser ses orientations politiques en des approches économiques claires. La nomination d’un secrétaire d’État en charge des entreprises communautaires n’est, d’ailleurs, qu’une preuve de sa conviction pour sa part, de l’efficacité de cette approche », a-t-il écrit.

Pour ce qui est de l’attribution du portefeuille de l’Industrie à Fatma Thabet Chiboub en remplacement de Neila Gonji limogée l’année dernière, M. Chkoundali a indiqué : « La nomination de la ministre de l'Industrie et des Mines s’est imposée de par la grande crise énergétique qui se traduit clairement par l'important déficit énergétique de plus de neuf milliards de dinars en 2023 ». À son sens, la nouvelle ministre devrait accorder une attention particulière à la production du phosphate et utiliser l’important budget alloué au ministère pour rénover les chemins de fer et les vieux équipements afin d’augmenter la production de phosphate, renouer avec les exportations dans ce domaine et ainsi concrétiser le slogan du président de la République sur l’autonomie.

Selon Ridha Chkoundali, pour que ce gouvernement puisse réussir sa mission, il ne suffit pas d’une harmonie entre le président de la République et la ministre de l’Économie, mais d’une homogénéité entre cette dernière, son homologue des Finances et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Dans ce contexte, « il y a deux dossiers dans lesquels il faut trancher : celui de l'indépendance de la Banque centrale et l’amendement de la Loi fondamentale de 2016, en plus du dossier du Fonds monétaire international (FMI), compte tenu de l'important déficit financier ».

Le professeur universitaire en sciences économiques a, également, formulé un ensemble de recommandations pour le gouvernement d’Ahmed Hachani. Il a indiqué qu’en attendant que le président de la République se prononce sur le remplacement du gouverneur de la Banque centrale, le gouvernement doit travailler sur « un programme économique et financier rapide visant à combler le déficit financier important de l'État, estimé à 10,3 milliards de dinars ».

Il a noté aussi la nécessité de transformer le discours du président de la République en des programmes économiques tuniso-tunisiens tel que souhaité par le Président, avec des objectifs quantitatifs et un calendrier précis pouvant convaincre les bailleurs de fonds y compris le Fonds monétaire international, assurant que la négociation de ces programmes tuniso-tunisiens s’inscrira dans la concrétisation de la souveraineté nationale, puisqu'il s'agit de propositions tunisiennes.

Il a réitéré l’importance d’élaborer un programme de développement pour l’ensemble du bassin minier pour assurer aux jeunes des sources de revenus, la redynamisation du secteur du phosphate et la récupération des marchés internationaux que la Tunisie a perdu.

N.J

25/01/2024 | 12:57
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