Le Front de salut national a organisé, ce vendredi 14 avril 2023, son rassemblement hebdomadaire devant le théâtre municipal de Tunis, pour exiger la libération de personnalités politiques, des professionnels des médias et des syndicalistes arrêtés depuis prés de deux mois dans l'affaire dite « complot contre la sûreté de l'État ».
Des dizaines de participants à cette manifestation ont scandé des slogans comme "Jurez Dieu, jurez Dieu que nous ne laisserons tomber ni Boutar, ni Bhiri, ni Issam" en faisant référence à Noureddine Boutar, directeur de la radio Mosaïque, Noureddine Bhiri dirigeant au mouvement Ennahdha ou encore au politicien Issam Chebbi, avant de poursuivre : "nous allons, nous allons libérer Chaima des prisons" évoquant la membre du Front de salut Chaima Issa.
Ce rassemblement a connu la participation de chef du front Ahmed Nejib Chebbi, des deux dirigeants nahdhaouis Ajmi Lourimi et Belkacem Hassan, et l'ancien leader au mouvement, Abdellatif Mekki ainsi que l'avocate Saida Akremi (épouse de Noureddine Bhiri) et Feiza Chebbi l'épouse du secrétaire général d'Al Joumhouri, Issam Chebbi.
Le secrétaire général du parti « Âmal w Injaz » (travail et réalisation, ndlr) Abdellatif Mekki a pris la parole où il a rappelé la revendication adressée par le Front de salut à la justice tunisienne, qui se résume à faire part à l’opinion publique des preuves matérielles accusant les détenus politiques de complot contre la sûreté de l’État.
Les épouses des deux détenus politiques Saida Akremi et Feiza Chebbi ont fait part des conditions de l'emprisonnement des personnes arrêtées, après avoir visité les lieux de détention, en précisant que les prisonniers gardent la pêche même s'ils ont passé le mois de ramadan loin de leurs familles.
De son côté, Ahmed Nejib Chebbi a déclaré que les protestations du Front de salut se poursuivront et seront renforcées davantage après les trois manifestations hebdomadaires ayant eu lieu durant le mois de ramadan, notant que ces rassemblements périodiques seront organisés tous les dimanches après l'Aïd, à travers plusieurs villes du pays, et ce, jusqu'à la libération des détenus.
Le politicien a également estimé que «l'opposition est soudée pour soutenir les détenus. Cependant, il n'y a pas de dialogue pour unifier politiquement cette opposition».
Depuis le 11 février dernier, la Tunisie avait connu une vague d’arrestations de plusieurs opposants au régime en place dont des politiciens, des juges, des journalistes, des militants et des hommes d’affaires, et ce, sous pretexte de « complot contre la sûreté de l’État ».
H.A
