
L’ancien député et expert en développement régional, Hatem Mliki a indiqué que les pays sous-développés encourageaient les exploits individuels alors que tout le monde peut réussir dans les pays développés. Il a expliqué, à titre d’exemple, qu’à Kasserine seulement un étudiant sur cent terminait ses études.
Invité le 11 janvier 2023 de Wassim Ben Larbi dans "Expresso" sur Express FM, Hatem Mliki a critiqué l’analyse du climat d’affaire à l’échelle macroéconomique et nationale. Il a expliqué que ceci devait se faire à l’échelle régionale. Cette approche est l’une des causes principales des échecs des jeunes et des entrepreneurs. Il a, aussi, déploré le manque d’informations, notamment celles relatives à l’infrastructure et à la connectivité internet. Il a estimé que le modèle économique tunisien était bâti sur l'échec.
Évoquant la situation du pays, Hatem Mliki a estimé que l’utilisation de l’expression « dernière chance » était liée à la préservation des acquis. Il a considéré que la Tunisie, pays connu pour son haut taux de scolarisation, pouvait se transformer en dix ans en un pays au sein duquel près de 20% des enfants n’étaient pas scolarisés. « Continuer sur cette voie pourrait nous faire perdre notre place comme pays avec le plus faible taux de mortalité post-néonatale en Afrique… On pourrait devenir un pays faisant face à l’Ébola, au Choléra ou encore au Paludisme… La Tunisie pourrait se retrouver dans l’incapacité de garantir des services de base tels que l’accès à l’électricité, à l’eau, au transport, à l’éducation, à l’assainissement et à la santé… Le président de la République n’est pas conscient de cela », a-t-il ajouté.
Hatem Mliki a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, croit vivre dans une situation d’autarcie dans un pays dont les acteurs économiques sont capables, à eux seuls, de répondre aux besoins du pays et de vivre seulement de leurs propres moyens. Il a estimé que le chef de l’État n’a pas assimilé la structure de l’économie tunisienne, le rôle des PME et l’impact d’événements survenus à l’étranger. Le blocage au niveau de l’économie nationale, selon lui, en est la conséquence. Il a affirmé que la Tunisie vivait un conflit de générations et de pensées et qu’elle était capable d’être connectée et digitalisée. Néanmoins, les rétrogrades empêchent cela. Il a expliqué que le système de gestion actuel du pays était un système de précarité permettant de garder un contrôle continu sur le pays.
Hatem Mliki a expliqué qu’au sein des pays modernes, le pouvoir en place jouait le rôle de régulateur et que leurs économies reposaient sur le principe de liberté d’initier. Il a affirmé que les débats en Tunisie portaient sur des sujets à côté de la plaque. Il a estimé que le modèle économique des entreprises tunisiennes était non-compétitif. Il a assuré que les entreprises étaient compétitives grâce aux subventions de l’État. Ce modèle aurait dû être abandonné depuis l’année 2000. L’économie tunisienne, selon lui, repose sur les aides et les subventions accordées aux entreprises et aux personnes nécessiteuses. Il a conclu que l’économie tunisienne créait des pauvres.
Concernant la visite nocturne de la veille effectuée par Kaïs Saïed à Bab Mnara, Hatem Mliki a appelé le chefde l’État à en tirer les bonnes leçons. Il a expliqué que le président de la République aurait dû comprendre son échec en voyant des groupes de jeunes passant des heures autour d’un seul café. Il a assimilé la Tunisie à une voiture en panne et la scène politique à une bagarre entre des individus cherchant à la conduire. « Nous devons réparer la voiture avant tout ! Nous devons revoir l’accord avec le Fonds Monétaire International (FMI)… Nous devons obtenir un meilleur accord et nous munir d’un plan de développement… Il faut agir rapidement pour améliorer la notation de souveraineté… Le dialogue doit servir à rétablir l’ordre dans le pays », a-t-il dit.
Hatem Mliki a appelé le président de la République à annuler le décret n°117 du 22 septembre 2021 et à élargir les prérogatives du gouvernement. L’absence de changement à ce niveau poussera le pays vers une confrontation. Il a mis en garde contre le blocage au niveau des exportations et des obligations de la Tunisie à l’étranger. Il a insisté sur l'importance de l'unité nationale du pays et de la garantie des services publics. Les files d'attente, devant les supermarchés le jour du premier tour des législatives à la date du 17 décembre 2022, reflètent les priorités des citoyens.
S.G

Il a le bon diagnostic, comprend la situation du pays et la conjoncture internationale et offre des solutions réalistes.
Le President algérien Tebboune a déclaré: "La France doit abandonner son complexe de colonisateur et l'Algérie son complexe de colonise".
Le constat de Tebboune s'applique a la Tunisie aussi.
1 ... Restructurer tout le service des Douanes et ses corrompus qui foutent le bordel et mettent des bâtons dans les roues à toutes les entreprises (import ou export)
2 ... Revoir tout le système des administrations et des Ministères qui se renvoyent tous la balle pour obtenir des autorisations au sein des entreprises... (des fainéants et des bons à rien qui vous baladent pendant 6 mois d'un bureau à l'autre)
3 ... Et revoir le système bancaire et ses institutions pour les aides et développement des pme...
'? partir de ce moment là, ça commencera à bouger dans le positif.... comme les pays développés !...
Pour le moment, nous sommes les derniers de la classe... et pour longtemps.