La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a accusé le gouvernement de Hichem Mechichi de la dégradation de la situation économique du pays notant que la hausse vertigineuse des dépenses de l’Etat dans la loi de finances complémentaire pour l’année 2021 lui incombait.
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale dans la Matinale de Hatem Ben Amara, vendredi 31 décembre 2021, elle a indiqué que les dépenses avaient augmenté considérablement à cause de la hausse « imprévue » du prix du baril de pétrole et de la crise épidémiologique « soudaine » du Coronavirus, rappelant que la Loi de finances de 2021 avait été élaborée sur la base du prix moyen du baril de l’année 2020, soit 45 dollars.
Mme Nemsia – qui, rappelons-le, occupait le poste de directrice générale des Études et législations fiscales, chargée de mission au cabinet du ministre et est spécialisée dans l’élaboration de la législation fiscale, et des mesures fiscales de la loi des finances ainsi que des notes communes explicatives – a précisé que le montant supplémentaire alloué à la compensation des hydrocarbures avait été augmenté de 300 millions de dinars dans le cadre de la Loi de finances complémentaire de 2021. Un montant qui aurait pu être moins conséquent, selon la ministre des Finances, si le budget avait été calculé sur la base d’un prix moyen du baril de pétrole de 50 ou 55 dollars.
Nous noterons que le prix du baril a nettement augmenté en 2021 du fait des épisodes épidémiques successifs. Cette augmentation était, tout de même attendue. Plusieurs cabinets spécialisés ont, d’ailleurs, mis en garde contre une éventuelle hausse. Nous en citerons à titre d’exemple, Goldman Sachs, qui a affirmé, en septembre 2020 que le prix du baril de pétrole atteindrait les 65 dollars vers le troisième trimestre de 2021.
Cette année, l’institution financière américaine a revu à la hausse ses prévisions. Vers la fin du mois de septembre 2021, elle a annoncé des cours de pétrole à 90 dollars fin 2021. Des prévisions qui ont été révisées récemment en décembre pour se situer à plus de 100 dollars dès début 2022. Le gouvernement risque, donc, d’augmenter encore une fois ses dépenses dans la Loi de finances complémentaire pour l’année 2022. Les calculs se sont, en effet, faits sur la base d’un prix moyen du baril de pétrole de 75 dollars, seulement.
Revenant sur la Loi de finances 2022, elle a souligné que ce texte avait été élaboré dans l’objectif de conclure un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) expliquant que cet accord permettrait à l’Etat d’obtenir – avec plus de confort – les financements extérieurs dont il aura besoin pour boucler son budget.
Interpellée sur le plan B que le gouvernement aurait préparé pour palier un éventuel rejet du dossier de la Tunisie par le FMI, Mme Nemsia n’a pas trouvé de réponse à avancer et s’est contentée d’expliquer que la Tunisie aurait à subir de lourds intérêts et à présenter davantage de garanties pour obtenir des financements extérieurs en cas de non aboutissement de ses sollicitations auprès du bailleur de fonds.
Il convient de rappeler que la ministre des Finances a annoncé, mardi, que la Tunisie devrait lancer les négociations avec le FMI début janvier expliquant que plusieurs réunions de préparation ont été organisées avec des représentants du FMI. Elle a ajouté qu’un groupe de travail de 80 hauts cadres du ministère a travaillé sur le dossier qui sera présenté à l’institution sans divulguer le moindre détail sur les mesures que la Tunisie présenterait en vue d’obtenir un accord de financement vital pour le pays.
N.J.
Soit la somme de 62 millions de dinars.
Ma question à cette technocrate, cette somme génére combien de TVA pour les caisses de l'état ou ira-t-elle dans le commerce parallèle?
Elle ne pige rien
Les Tunisiens vous demandent de mettre les cartes sur la table dites la verite sur la situation du pays
Depuis 2011 c est toujours la faute aux autres maintenant a vous de jouer pour nous eclairer
Bonne Année