
Les organisations nationales ont dénoncé dans un communiqué publié ce lundi 27 juillet 2020, l’arrestation du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik appelant le Conseil supérieur de la magistrature à se mobiliser pour garantir l'indépendance de la Justice et la liberté d’expression et de conscience.
Taoufik Ben Brik a été condamné par le Tribunal de première instance de Ben Arous à un an de prison ferme avec exécution immédiate pour des accusations liées à des insultes. M. Ben Brik a, en effet, critiqué le pouvoir judiciaire dans une déclaration médiatique lors des précédentes élections. La procédure d’opposition à ce jugement s’est soldée par le prononcé de sa condamnation.
Les organisations signataires ont fait porter la responsabilité juridique et morale de l'arrestation du journaliste à tous ceux qui étaient derrière ce qu’elles ont qualifié de « jugement injuste » surtout que l'état sanitaire de Taoufik Ben Brik est grave.
Les signataires ont indiqué craindre que le pouvoir judiciaire tunisien devienne un outil de restriction de la liberté de pensée et d’expression, notamment avec la poursuite des procès d’opinion et la banalisation de la peine d'emprisonnement dans des affaires de presse.
Parmi les organisations signataires, on cite le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l'Union internationale de la Presse, la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) , l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux (FTDES).
Le Comité International pour la Libération de Taoufik Ben Brik s’est insurgé aussi contre la condamnation ferme de Ben Brik exigeant sa libération immédiate.
Rappelant que la loi applicable ne prévoit nullement l’emprisonnement dans son cas, mais seulement l’amende et que le juge (en particulier en matière pénale) n’a pas le droit d'apporter des modifications à la loi. Le comité a appelé les défenseurs des libertés et des droits à se mobiliser pour défendre la liberté de presse et d’expression.
Jean Pierre Tuquoi, Jullia Ficatier, Ali Lamrabet, Houcine Bardi et Pierre ont signé le communiqué du comité international.
I.M
De quoi pourrait-on nous mêler entre la Justice et une telle vulgarité ?