
Le gouvernement, dit d’union nationale, de Youssef Chahed n’a pas fait que des satisfaits. Alors qu’il est censé réunir toutes les parties prenantes autour d’une même équipe consensuelle, les partis écartés et autres ayant reçu des portefeuilles jugés « insuffisants », en ont profité pour critiquer une équipe qui n’a pas encore entamé son exercice.
L’équipe gouvernementale de Youssef Chahed a été présentée à Carthage le 20 août. Elle a été annoncée, lors d’une conférence de presse, comme étant « le fruit de consultations avec les partis politiques et organisations nationales de poids sur la scène tunisienne », et pourtant cette annonce en a rapidement fait jaser plus d’un. En cause, une manière de faire qui n’a pas été au goût de ceux qui sont censés y participer
La réaction du mouvement Ennahdha, l’un des deux partis forts du pays, a été sans surprises. Le Conseil de la Choura a « approuvé » le choix des ministres issus de son parti, nommés au gouvernement de Youssef Chahed. Rien d’étonnant, étant donné que le parti a activement participé aux consultations. Cependant, des réserves ont été émises sur cette composition selon Abdelkarim Harouni, président du conseil de la Choura qui a indiqué, hier, que les réserves émises « seront discutées avec le chef du gouvernement avant la présentation de sa formation devant l’ARP », le vote de confiance étant prévu lors d’une plénière vendredi 26 août.
Mais Ennahdha n’est pas l’unique parti à avoir émis des réserves quant à la nouvelle équipe gouvernementale. A peine officiellement annoncée, Afek Tounes, qui figure lui aussi au gouvernement via deux ministres et deux secrétaires d’Etat, a tenu un conseil national dans lequel il s’est penché sur la question de son éventuelle participation au gouvernement. A l’issue de ce CN, le parti de Yassine Brahim a expliqué avoir émis des réserves quant à la composition de cette équipe. Réserves « qui seront transmises au chef du gouvernement désigné », mentionne un communiqué qui précise, par ailleurs, qu’une réunion est prévue pour statuer définitivement sur cette participation, une fois les pourparlers achevés avec Youssef Chahed.
Yassine Brahim, président d’Afek et ministre sortant du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, a d’ailleurs critiqué sur sa page Facebook, dimanche, le fait que son parti n’ait pas été consulté avant l’annonce officielle de l’équipe Chahed. Et d’ajouter, dans des déclarations aux médias, qu’Afek émet des réserves sur certaines personnalités proposées par le chef du gouvernement d'union nationale.
Plusieurs partis politiques ont accueilli l’annonce du gouvernement Chahed avec une certaine froideur. Une froideur qui met à mal l’équilibre que cette nouvelle équipe tente de construire et qui est, selon certains observateurs, justifiée par la frustration due à l’éviction de certains noms, qui ne s’attendaient pourtant pas à voir leurs visages rayés du tableau. A l’instar de Yassine Brahim par exemple.
L’Union Patriotique Libre en fait notamment partie. L’UPL, qui ne compte désormais plus aucun ministre au sein du nouveau gouvernement, affirme pourtant ne pas voir été évincé, « contrairement à ce qui a été dit », mais ayant pris une décision de principe en se retirant des négociations et en ne proposant aucun CV pour l’équipe gouvernementale.
Slim Riahi, président du parti, a estimé lors d’une conférence de presse ce matin que « la qualité des pourparlers n’a pas permis de donner naissance à une équipe équilibrée et capable de relever les défis ». Tout en évoquant des tensions, il a estimé que « certaines personnes ne sont pas à leur place », sans préciser les noms de ceux visés.
Pas mieux du côté de Nidaa Tounes. Le parti politique, déjà en proie à une crise perpétuelle, a tenu une réunion tumultueuse de son bloc parlementaire, le lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement. Sofiène Toubel, président du bloc de Nidaa, a indiqué à Mosaïque FM, dimanche, que la réunion du jour a été caractérisée par une ambiance houleuse, et ce après que 19 députés aient menacé de présenter leur démission protestant contre la composition de l’équipe gouvernementale. Il a ajouté, à la même source, qu’une délégation a été désignée pour transmettre au chef du futur gouvernement les réserves émises par les députés du bloc de Nidaa Tounes. Malgré les réserves, le parti annonce qu’il soutient, dans tous les cas de figure, le gouvernement Chahed, appelant ses députés à la discipline. Un gouvernement que Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa, qualifie de « porteur d’espoir pour les jeunes » comptant en son sein de jeunes compétences ainsi que des femmes.
Force est de constater que la majorité des équipes participant au gouvernement Chahed ont manifesté leur insatisfaction. La rapidité avec laquelle Youssef Chahed a soumis son équipe gouvernementale à Carthage a fait jaser. Afek a critiqué la « précipitation » d’une annonce, apprise à travers les médias, et faite près de deux semaines après sa nomination par Béji Caïd Essebsi. En effet, on lui reproche d’avoir formé son équipe sans avoir obtenu l’accord de ceux qui sont censés y figurer ou, au moins, les informer de leur participation avant l’annonce faite aux médias. A l’heure actuelle, les éventuelles participations restent conditionnées par un accord définitif des partis. Un accord qui n’a pas encore été confirmé. La composition finale devra, quant à elle, passer par un vote de confiance à l’ARP vendredi. Un vote qui s’annonce, cependant, sans grande surprise.
Synda TAJINE

Commentaires (17)
CommenterMéfiez vous de ce yassine ibrrahim
AU BOULOT TOUT LE MONDE? ALLEZ on a perdu déjà assez de temps!
LES ARCHIVES DE JOHN WAYNE : PUBLIE LE 10 NOVEMBRE 2014 (1) :
2003 : Des rumeurs font état d'un Président Ben Ali souffrant d'un cancer incurable. Des Tunisiens dont l'homme d'affaires K.L. et l'ancien Ministre de Bourguiba BCE débutent des réunions avec des « diplomates » de l'ambassade des Etats Unis à Tunis dans le but d'organiser « la succession » du Président Tunisien. L'homme d'affaire K.L. qui connait bien le Président Ben Ali, fournit à ces diplomates Américains des renseignements importants concernant les points forts et les points faibles du Président Tunisien.
2005-2013 : Des négociations secrètes ont lieu entre le gouvernement Américain, un Ministre de la Défense Tunisien, et certains hauts gradés de l'armée Nationale en Tunisie mais aussi à l'étranger. Ces réunions sont en l'apparence effectuées dans le cadre de la coopération technique habituelle qui lie la Tunisie aux Etats Unis depuis l'indépendance. En réalité, les Etats Unis proposent un plan de renversement de Ben Ali sous forme d'un putsch de l'armée. Ce putsch mettrait au pouvoir du moins temporairement, le Ministre Tunisien en question. Les représentants Tunisiens s'opposent à un putsch ouvert qui n'aurait pas les apparences d'une révolte populaire. Les Etats Unis proposent un coup d'état militaire qui débuterait par un soulèvement populaire. Il est décidé d'activer l'infiltration de la Tunisie par des ONG des droits de l'homme qui sont en réalité des branches de la CIA dont le but est de créer des opérations de subversions dans les pays Arabes au profit d'Israël et de sa sécurité.
2006-2007 : Des diplomates Américains organisent plusieurs rencontres avec des partis d'opposition dont des rencontres secrètes avec des islamistes Tunisiens ayant appartenu au MTI. Une diplomate Américaine est expulsée par le Ministère des Affaires Etrangères Tunisien.
NOVEMBRE 2010 : Des fuites de communications ultra secrètes d'ambassadeurs Américains avec le State Department sont rendues publiques. Celles-ci décrivent les « abus » de la famille de Ben Ali dont une vie de luxe sur fond de népotisme. Le régime de Ben Ali y est décrit comme un régime « mafieux ». Les documents rendus publics sont traduits dans le monde entier et diffusés de façon intensive par la chaine Qatari Al Jazira dont le financement est en grande partie assuré par la famille Juive Rothschild qui gère un des systèmes bancaires les plus puissants au monde. Ces fuites créent un mécontentement populaire croissant en Tunisie galvanisé par des groupes se disant droits de l'hommistes mais aussi par des groupes islamistes.
DECEMBRE 2010 : Mohamed Bouaazizi s'immole à Sidi Bouzid suite à une altercation avec Fadia Hamdi, agent de police qui aurait subi un harcèlement sexuel de la part de ce marchand ambulant. L'incident et ensuite la mort de ce chômeur provoquent des émeutes à Sidi Bouzid qui se répandent au centre, puis au Sud, pour ensuite gagner le Nord du pays et la Capitale. L'état d'urgence est décrété. L'armée est mobilisée dans le but de contenir ce mécontentement populaire et d'assister les forces de Police et de la Garde Nationale. Des administrations des Gouvernorats ainsi que des postes de Police et de la Garde Nationale sont brulés. Des manifestants sont abattus par des snipers. Le général X est limogé car son comportement est jugé comme subversif et déloyal à l'Etat Tunisien.
11 JANVIER 2011 : Des communications téléphoniques sont interceptées par un scanner de la DST situé à la Chancellerie de l'Ambassade de France en Tunisie. Ces communications sont celles d'officiers de l'armée discutant de la situation sécuritaire en Tunisie avec des diplomates de l'ambassade Américaine à Tunis. Les discussions font état d'une « assistance militaire » des Etats Unis dont le but est un changement de régime et la « protection du peuple ». Ces communications sont transmises à L'Elysée qui manque d'y voir la préparation d'un coup d'état.
14 JANVIER 2011 : Le Président Ben Ali est menacé dans son Palais alors que le général X a repris les rênes de l'armée. Les menaces sont transmises au Chef de la sécurité Présidentielle le General Ali Sériati. Ces menaces font état d'une attaque du palais imminente par des commandos de l'armée par air, par terre, et par mer. Le Président Ben Ali est sommé de quitter le palais Présidentiel et de se rendre a l'aéroport de Tunis-Carthage ou l'attend un avion de Tunis Air. L'espace aérien Tunisien est bloqué. Des négociations ont lieu entre le State Department Américain, le général X, et un Ministre Tunisien. Celles-ci mènent a un accord qui placerait en exil le Président Ben Ali en Arabie Saoudite et l'épargnerait ainsi que sa famille de tout assassinat ou violence. Les commandes du Ministères de l'Intérieur Tunisien tombent entre les mains du général X accompagné de membres des forces d'élite de ce Ministère qui lui sont devenus loyaux.
LES ARCHIVES DE JOHN WAYNE : PUBLIE LE 10 NOVEMBRE 2014 (2) :
14, 15, 16, 17, 18 JANVIER 2011 : Des membres de forces de l'ordre loyales a Ben Ali créent une mutinerie déclenchée par le départ du Président Ben Ali et l'arrestation du général Ali Seriati. Des snipers retranchés sur des toits dans plusieurs villes du pays sont abattus par des hélicoptères de l'armée. Des membres de la Garde Présidentielle sont retranchés et résistent à l'intérieur du Palais de Carthage. Le Qatar propose sa coopération et émet un ultimatum de l'armée destiné à ces forces de l'ordre résistant au coup d'état par l'intermédiaire de la chaine Qatari Al Jazira. La chaine Al Jazira annonce un bombardement du Palais de Carthage imminent par artillerie ou avions de chasse. Des dizaines de membres des forces de l'ordre sont abattus ou emprisonnés dont un chef de préfecture abattu lors d'un guet-apens de l'armée dans la banlieue Nord de Tunis. L'armée prend d'assaut le Palais de Carthage.
FEVRIER 2011 : Des manifestations à Tunis exigent la démission du Premier Ministre par intérim Mohamed Ghanouchi. Des billets de banque sont distribués par des inconnus, vraisemblablement des agents de la CIA et du Qatar, conduisant des voitures de luxe au centre-ville de Tunis.
JUILLET 2011 : Des réunions sont organisées entre CENTCOM, le Ministère Qatari de la Défense, et une délégation de Tunisiens. Y est discutée une assistance militaire de la Tunisie aux rebelles Libyens de Nefoussa. La Tunisie accepte de retirer tout soutien politique au Colonel Mouaammar Kadhafi
20 OCTOBRE 2011 : Le Colonel Mouammar Kadhafi retranché à Syrte depuis des semaines et soumis à un bombardement intensif de l'OTAN et des rebelles assiégeant la ville, est capturé alors qu'il tente une sortie par convoi blindé. Ce convoi est intercepté par un drone Américain et bombardé par un mirage Français. Kadhafi blessé à l'abdomen est lynché avant d'être exécuté d'une balle dans la tête par un agent Libyen de Nicolas Sarkozy.
F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki.
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.
Préjugé favorable
plutôt oui !
N'importe quoi
BRAVO CHAHED ! POUR. REUSSIR IL.FAUT. FORCER. LE. SYSTEME.
Dicton
Oui @Salahtataoui ne. ..
Sur Wikipedia je lis que Samir TAIEB à aussi entretenu des liaisons avec une association américaine. ..

