
Depuis son lancement par le président de la République, Kaïs Saïed, le processus du 25-Juillet n'a cessé d'être au centre des débats. Il a été à l'origine d'une discorde nationale, mais aussi interne à plusieurs partis politiques et organisations nationales. La position adoptée vis-à-vis des mesures annoncées par Kaïs Saïed était le point de non-retour des crises internes à ces entités et il semblerait que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) ait rejoint le rang des victimes de cette situation.
La question d'une réforme structurelle et institutionnelle de l'UGTT a toujours eu une faible cote de popularité au sein des médias et de l'opinion publique. La centrale syndicale était et demeure le symbole de la lutte, du militantisme et du patriotisme en raison du rôle historique qu'elle a joué depuis sa création. De la guerre pour l'indépendance à la lutte contre l'obscurantisme et l'extrémisme, l'UGTT n'a jamais eu peur de se positionner sur le plan politique et de défendre ses idéaux. La centrale syndicale a ainsi bénéficié d'un grand soutien populaire durant la dernière décennie en raison de son attachement, pour ne pas dire son acharnement, à la fondation d'un État démocratique et social. Elle s'est distinguée par ses communiqués et son discours officiel critiques, fermes et catégoriques, même s'il s'agissait de trancher dans des questions purement politiques.
Malheureusement, et depuis quelques années, la donne a complètement changé du côté de ce qu'on appelait à un certain moment « la plus grande force du pays ». L'UGTT a entamé son propre processus de discorde généralisée depuis la propagation du coronavirus. Avant cela, il y avait certes quelques critiques, mais dans l'ensemble, les affiliés de la centrale syndicale soutenaient leurs dirigeants et approuvaient leurs décisions. Néanmoins, avec le congrès tenu les 8 et 9 juillet 2021 à Sousse, l'UGTT a commencé à se désunir. Ce dernier a permis au secrétaire général de l'organisation, Noureddine Taboubi, de procéder à une révision du statut de la centrale syndicale et de briguer un troisième mandat au sein de son bureau exécutif. Ce congrès a été tenu alors que la quasi-totalité du territoire était confinée. Ceci avait été qualifié de passage en force et on avait accusé la direction de l'UGTT d'avoir conclu un deal avec le gouvernement en échange de l'autorisation de la tenue de cet événement.
Par la suite, et avec l'annonce des mesures du 25 juillet 2021, la désunion s'est accentuée au sein de l'UGTT. La direction de la centrale syndicale était clairement en désaccord avec ce qu'avait décidé le président de la République. La direction de l'UGTT et celles de plusieurs autres organisations sont tombées dans le piège et se sont prononcées, au début, en faveur de ce processus. Par la suite, on a commencé à comprendre que, contrairement à l'époque de Bourguiba et de Ben Ali, on ne cherchait pas à toucher à l'indépendance de la centrale syndicale, mais plutôt à l'éliminer. En jouant le rôle de l'organisation docile et priorisant le sauvetage du pays, l'UGTT s'est retrouvée piégée entre le populisme, instauré par le système de la gouvernance par les bases visant à désintégrer les entités intermédiaires, et l'approche libérale dans les secteurs économiques et sociaux.
En effet, l'UGTT a été complètement écartée du processus de rédaction du programme de réformes présenté par le gouvernement de Najla Bouden au Fonds monétaire international ou au sujet des mesures d’urgence économiques, ceci selon les déclarations de plusieurs membres de son bureau exécutif. Elle s'est retrouvée dans l'obligation d'accepter la décision du gel des salaires et des recrutements. La centrale syndicale n'a pas non plus été consultée lors de l'élaboration du décret relatif à la création d'une instance nationale consultative pour une nouvelle république chargée de rédiger la nouvelle constitution. De même pour les lois de finances 2022 et 2023, élaborées par le gouvernement sans consulter l'UGTT. Pour ce qui est des salaires, la centrale syndicale a réussi à négocier une maigre augmentation de seulement 3,5% pour les agents du secteur public, appliquée à partir de 2022. Depuis, on ne cesse de voir les dirigeants de l'Union appeler à un retour du dialogue social, des appels ne trouvant, jusqu'à maintenant, pas d'écho du côté du gouvernement.
Pour ce qui est de la situation interne, on parle désormais de lutte entre deux blocs au niveau du bureau exécutif. La première faction rassemble dix membres et est dirigée par Noureddine Taboubi. La seconde se compose de cinq membres du bureau exécutif, ayant entamé un sit-in ouvert, à partir du 14 décembre 2024, au siège de l'UGTT. Il s'agit de Anouar Ben Kaddour, Othman Jallouli, Monem Amira, Taher Mezzi et Slaheddine Selmi. Selon eux, il est indispensable de tenir un congrès électif extraordinaire ou d'accélérer la tenue du congrès ordinaire. Le début de ce sit-in démontre clairement la désunion au sein de l'UGTT. La direction de la centrale syndicale n'avait pas l'habitude d'étaler son linge sale en public et se contentait, dans le passé, de régler les différends en interne. De plus, l'ancien député et figure de la gauche en Tunisie, Jilani Hammami, a révélé que toute tentative de médiation entre les deux blocs avait échoué.
La faction des cinq a annoncé qu'elle protestait contre la détérioration de la situation au sein de l'UGTT et sa mauvaise gouvernance. Ils ont appelé la faction de Noureddine Taboubi à convoquer une réunion du conseil national afin d'adopter douze recommandations, dont celle appelant à la tenue rapide d'un congrès électif ordinaire ou extraordinaire. Selon eux, la dernière réunion du conseil national ne respectait pas les conditions relatives au quorum et ses recommandations avaient été détournées par Noureddine Taboubi. Il s'agit désormais d'un bras de fer pouvant conduire à une crise nous rappelant celle de 1978 avec le célèbre jeudi noir, de 2000 ayant mis fin à l'ère de Ismail Sahbani, ou de 2004, lorsque l'UGTT a soutenu la candidature de Zine El Abidin Ben Ali.
Cette désunion au sein de la centrale syndicale se traduira sûrement, durant les jours à venir, au sein du reste de ses institutions. On se retrouvera face à des blocs en opposition soutenant chacun l'une des factions du bureau exécutif, que ce soit au sein du conseil national, de l'instance administrative, des bureaux des fédérations, des unions régionales et locales ou même au sein des syndicats de base. Chaque syndicaliste devra se prononcer au sujet de son allégeance et prouver sa loyauté. Certains soutiendront la liste des douze recommandations élaborées par les institutions de la centrale syndicale conformément à son règlement intérieur. D'autres choisiront de se positionner du côté du passage en force et de la prise de décision de façon unilatérale par Noureddine Taboubi.
L'UGTT fait face à un moment qui sera probablement considéré comme marquant dans son histoire. Sa direction, qu'il s'agisse de la faction de Noureddine Taboubi ou de celle des cinq en sit-in, devra faire un choix et laisser son sort au hasard. Il est possible de trouver un compromis et de régler la situation par une entente. Mais cela pourrait tout simplement différer la crise et ses répercussions à un moment ultérieur. De plus, et à supposer qu'un congrès électif ait lieu dans les règles de l'art, qu'est-ce qui empêcherait l'élection d'un nouveau bureau exécutif soutenant dans sa majorité le système en place et le processus du 25-Juillet ? Un bureau exécutif qui transformerait l'UGTT en une entité ayant opté pour la même politique du silence que celle employée par l'Utica et jouant le simple rôle d'outil de propagande. La centrale syndicale est face à un véritable dilemme caractérisé par une désunion autour des choix à faire et des scénarios qui en découleraient !
Sofiene Ghoubantini
l axe Sousse - Bizerte.
Le deuxieme ouvrage strategique c est
d obliger l Ugtt a cesser
d essayer de partager le pouvoir politique et les prises de decision, alors que les electeurs ne l ont pas mandate pour faire cela. Partager le pouvoir sans avoir besoin de rendre compte au citoyens, a travers des elections c est grotesque et non democratique. Surtout que l ugtt peut pretendre ses membres mais non le peuple tunisien. Une Ugtt cantonnee a faire du syndicalisme sous formes des droits economiques et sociaux des travaux, aidera
l etat a nettoyer et a reformer notre bureaucratie devenue un gigantesque frein pour la croissance economique et une administration ou l ugtt s est fait le patron, terrorisant les administrations de l etat Independamment de leur conflits internets qui probablement ne concernent que les previleges et les interets personnels, l Ugtt corrumpue, bureaucratique et parasitaire au sein des administrations etatiques est caduc. Cela grace a la politique saine de Kaeies Saeid. N empeche que toute democratie a toujour besoin
d un syndicalisme, ce que l ugtt qui a perverti l heritage de Farhat Hached Allah Yarhmou a cesse de l etre depuis une eternite..
Quant à l'ugtt c'est un grand chantier depuis belle lurette !
L'UGTT représente en majorité les fonctionnaires et les salariés de l'état et des entreprises étatiques, personne ne peut douter que la Tunisie a un surplus de fonctionnaires et salariés de l'état. La CPG a 30 000 salariés et n'a besoin que de 5000. L'UGTT a 800 milles membres et l'état et les entreprises étatiques ont plus de 750 milles salariés. 20% de la population sont des salariés. L'UGTT ne représente que 6,6% de la population, 94,4% des citoyens ne sont pas représentés par cette organisation.
L'UGTT défend les intérêts de ses membres aux dépends de la nation et des intérêts des jeunes au chômage, des agriculteurs, des commerçants, de ceux qui travaillent dans l'économie parallèle (50% de l'activité économique). Au moins 50% des adhérents de l'UGTT sont un fardeau, des salaries qui ne font rien mais détiennent une sinécure.
Dans la majorité de son histoire , l'UGTT était un appui a la dictature, elle était complètement absente de 1987 a 2010, a mal géré le pays dans les années 60, a sabote les reformes de Nouira et a supporte le mouvement autoritaire de 2019.
La richesse de la Tunisie est son agriculture et l'intelligence de ses habitants. Sa richesse n'est pas dans sa bureaucratie.
Consacrer plus de 50% des ressources du pays (60 milliards de dinars) a 10% de sa population est injuste.
Ils sont des profiteurs. Ils ont la voiture, l'essence et font travailler leurs familles à Tunis Air ou STEG.
Tous des profiteurs qui empêchent les autres de travailler.
Houcine Abassi ou Taboubi ou Jrad tous des profiteurs.
Tahri, Cheffi, Jallouli des bandits on les connait tous

