
Le secrétaire général adjoint de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) chargé des études, Anouar Ben Gaddour, a tenu le pouvoir responsable de la dégradation de la situation économique, sociale et politique du pays. Il a qualifié la chose de situation sans précédent et pointé du doigt, comme principales causes, la monopolisation des décisions et l'application de politiques ayant prouvé leur inefficacité.
Dans une allocution, relayée par Echaâb News organe médiatique de l’UGTT, prononcée le 21 août 2023 à l’occasion du Congrès portant sur les caisses sociales, Anouar Ben Gaddour a critiqué le rejet de l'approche participative et le ciblage du dialogue social. Il a, également, évoqué des atteintes aux libertés individuelles, à l'indépendance de la justice, aux institutions constitutionnelles et aux droits syndicaux. Le dirigeant de l'UGTT est revenu sur le harcèlement de syndicalistes et sur l'injustice dont le secteur de l'enseignement de base a fait l'objet.
Anouar Ben Gaddour a évoqué la question des pénuries touchant plusieurs produits, notamment les médicaments et les produits de base. Il a déploré la dégradation de la qualité de certains services tels que le transport et la santé. Il s’est, aussi, exprimé au sujet de la prolifération de la corruption et de la migration clandestine. Il a estimé que le pouvoir en place n'avait pas de solution à proposer permettant de débloquer la situation.
Anouar Ben Gaddour a assuré que les réformes ne peuvent avoir lieu qu'à travers l'adoption d'une approche participative et un dialogue social réel portant sur les affaires et questions urgentes. L'approche doit avoir pour objectif l'amélioration des conditions de vie des Tunisiens et de la classe ouvrière, la garantie des droits économiques et sociaux, la préservation de la sécurité sociale, le développement des établissements publics et la pérennité de ces derniers. Il a appelé à renforcer l'unité et la solidarité syndicale et à rester vigilant face aux attaques visant l'UGTT.
S.G


