
Le président du Syndicat des entreprises pharmaceutiques, Amine Zaghdoudi a annoncé que trois entreprises ont décidé, durant la période allant de septembre à octobre 2022, de ne plus poursuivre leurs activités en Tunisie. Il a affirmé que plusieurs autres entreprises étudiaient la possibilité de ne plus investir dans le secteur pharmaceutique en Tunisie.
Dans une déclaration accordée le 28 octobre 2022 à l'agence Tunis Afrique presse, Amine Zaghdoudi a estimé qu'il s'agit d'une catastrophe et a dénoncé la crise actuelle dans le secteur pharmaceutique. La situation pourrait considérablement s'aggraver d'ici l'année 2023, selon lui. Il a expliqué que vingt entreprises pharmaceutiques internationales étaient présentes en Tunisie et avaient pour principale tâche l'introduction de nouveaux médicaments sur le marché national.
Amine Zaghdoudi a révélé que ces entreprises fournissaient 50% des médicaments présents sur le marché. Les trois d'entre-elles ayant décidé de ne plus poursuivre leurs activités en Tunisie, sont spécialisées dans les médicaments des maladies chroniques et différents types de cancers.
Le président du Syndicat des entreprises pharmaceutiques a considéré que le secteur pharmaceutique était en danger en raison de l'absence de nouveaux investisseurs. Il a assuré que les prémices de cette crise remontaient à l'année 2016. Il a évoqué les retards de paiement de la part de la Pharmacie centrale et l'accumulation d'une dette égale à 700 millions de dinars.
De son côté, le président de la Chambre syndicale nationale des industries pharmaceutiques, Tarek Hammami a indiqué que les entreprises pharmaceutiques étaient victimes des retards dans l'enregistrement, la mise en circulation et l'autorisation de commercialisation sur le marché national. Il a expliqué que le déblocage de la situation nécessitait la tenue d'un dialogue inclusif. Il a appelé à la levée des compensations pour certains médicaments, la révision de leurs prix et l'octroi d'autorisations de production aux entreprises établies en Tunisie. Il a considéré que la mise en place de l'Agence nationale des médicaments réduira considérablement les délais.
S.G

Tout simplement ces laboratoires ont procédé à des changements de restructuration au niveau de leur direction.